Martine Camillieri
Martine Camillieri, née en à Lyon, est une artiste plasticienne, scénographe et écrivaine française.
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École nationale supérieure d'art de Nice, villa Arson |
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Militant pour « limiter les objets sur terre », elle explore dans son travail les thématiques de l'écologie et de la décroissance, pratiquant notamment le surcyclage.
Biographie
modifierNée à Lyon en 1949, Martine Camillieri grandit à Hô Chi Minh-Ville puis dans la région de Nice[1],[2],[3]. Après des études à l’École nationale supérieure d'art de Nice, villa Arson, elle devient en 1972 directrice artistique dans la publicité[4].
En 1999, avec son compagnon Bernd Richter, elle ouvre à Malakoff, où elle réside, La Périphérie[5], un lieu d'exposition pour la jeune création[6]. L'année suivante, confrontée à la perspective de travailler sur une campagne de la multinationale américaine Monsanto[7], elle décide de quitter le monde de la publicité.
Engagée contre la surconsommation, Martine Camillieri devient scénographe et auteure-plasticienne[8], explorant les thématiques de l'écologie, du recyclage, de la biodiversité[9],[10]. À partir de 2003, elle expose son travail (Le Lieu unique, Maison des Arts de Malakoff, domaine de Chamarande, fondation Espace Écureuil pour l’art contemporain à Toulouse[11]...) et publie de nombreux livres, dont une bonne partie à destination des enfants[12],[13].
Entre 2008 et 2019, elle répertorie sur le site Objets perdus des objets perdus avec leur GPS, afin de les rendre à leurs propriétaires[14].
Adepte du slow tourisme[15], qu'elle pratique à partir de 2008 dans un fourgon aménagé surnommé son « Kmion », elle tire de son expérience plusieurs ouvrages[16],[17],[18].
L'alimentation est un autre de ses thèmes de travail. En 2012, son projet Wild Food, qui traite des méfaits de l'industrie agroalimentaire, aboutit à un livre récompensé par le prix Gourmands Awards[19],[20],[21] et à une installation au sein de l'exposition hors les murs L'art fait ventre du musée de la Poste au musée du Montparnasse en 2014[22]. En 2017, Martine Camillieri participe à l'exposition Quand les artistes passent à table, leurs regards sur l’alimentation, organisée par le ministère de la Culture[23], et en 2021 à l’exposition Matières à mijoter, au MAIF Social Club à Paris, qui traite de de l’autonomie alimentaire[24].
Martine Camillieri vit et travaille à Malakoff et dans le Perche[25],[26].
Publications
modifier- Touche pas à Rita !, Paris, P. Belfond, , 211 p. (ISBN 2-7144-2609-3)
- Valérie Chazel et Frédéric Lebain (avec la collaboration de), Tables éphémères : petits arrangements ludiques autour de la table, Paris, Tana éd., coll. « Fou de food », , 142 p. (ISBN 2-84567-085-0)
- Valérie Chazel (avec la collaboration de), Jouets détournés : petits bricolages régressifs, Paris, Tana éd., coll. « Joli home », , 142 p. (ISBN 2-84567-163-6)
- Valérie Chazel (avec la collaboration de), À l'heure du goûter, Paris, Tana éd., coll. « Fou de food », , 142 p. (ISBN 2-84567-228-4)
- Valérie Chazel (avec la collaboration de), Petite Cuisine au fond du jardin, Paris, Tana éd., coll. « Fou de food », , 141 p. (ISBN 2-84567-264-0)
- Valérie Chazel (avec la collaboration de), Détourner les emballages, Paris, Tana éd., coll. « Joli home », , 141 p. (ISBN 978-2-84567-419-6)
- Camille Lieri (sous le nom de) et Angélique Villeneuve (coaut.), Qu'est-ce que j'apporte ?, Paris, Tana éd., coll. « Silence je crée... », , 94 p. (ISBN 978-2845673397)
- Angélique Villeneuve (coaut.), Petits Bouquets de cuisine, Paris, Tana éd., coll. « Foood », , 100 p. (ISBN 978-2-84567-380-9)
- Angélique Villeneuve (coaut.), Petits Dîners pour les bluffer, Paris, Tana éd., coll. « Foood », , 100 p. (ISBN 978-2-84567-423-3)
- Sonia Ezgulian (coaut.) (photogr. Emmanuel Auger), Du bon usage des ustensiles : petit travail décalé sur des objets si familiers, que parfois on en oublierait les autres tâches auxquelles ils sont destinés, Paris, Éd. de l'Épure, , 138 p. (ISBN 978-2-35255-094-5)
- Je sais cuisiner pour mes doudous, Paris, Éd. de l'Épure, , 301 p. (ISBN 978-2-35255-153-9)
- Petits Riens & Nothing more : entretiens avec Marie Gayet, Paris, Éd. de l'Épure, coll. « Food & design », , 135 p. (ISBN 978-2-35255-154-6)
- Ma petite histoire avant d'être né (ill. Gaspard Richter), Paris, Hélium, , 73 p. (ISBN 978-2-35851-081-3)
- Le Zeste, Paris, Hélium, coll. « Dix façons de le préparer », , 10 p. (ISBN 978-2-35255-176-8)
- Wild Food, les nourritures féroces qui nous empoisonnent, Paris, Hélium, , 158 p. (ISBN 978-2-35255-207-9). Prix Gourmands Awards 2012
- Angélique Villeneuve (coaut.), Les Très Petits Cochons, Paris, Seuil jeunesse, , 40 p. (ISBN 979-10-235-0060-8)
- Jamais sans mon Kmion, Paris, Éd. de l'Épure, , 299 p. (ISBN 978-2-35255-223-9)
- Le Gros Livre des petits bricolages, Paris, Seuil jeunesse, , 222 p. (ISBN 979-10-235-0737-9)
- La Princesse au si petit pois, Paris, Seuil jeunesse, , 36 p. (ISBN 979-10-235-0676-1)
- Le Trop petit Poucet, Paris, Seuil jeunesse, , 40 p. (ISBN 979-10-235-1021-8)
- Bernd Richter (coaut.), Tout en Kmion, Paris, Éd. de l'Épure, , 300 p. (ISBN 9782352552970)
- Le Gros Livre des petits jardinages, Paris, Seuil jeunesse, , 209 p. (ISBN 979-10-235-1529-9)
- Mais où sont mes doudous ?, Paris, Nathan, , 37 p. (ISBN 978-2-09-259670-8)
Notes et références
modifier- Simon-Pol Marcal, « Le petit monde de Martine », Malakoff infos, , p. 20-21 (lire en ligne)
- Martine Camillieri, Touche pas à Rita, Belfond (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-7144-6577-1, lire en ligne)
- Camille Labro, « Une affaire de goût : Martine Camillieri », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Claire Durand, « [Portrait] Martine Camillieri - Artiste par repentir », sur Perluète, (consulté le )
- « La Périphérie, un espace d'exposition dédié à l'art contemporain, la photographie, aux jeunes créateurs et designer. », sur www.laperipherie.fr (consulté le )
- Christie Vanbremeersch, Trouver son Ikigaï, edi8, (ISBN 978-2-412-03641-9, lire en ligne)
- Audrey Etner, « Wild food, les nourritures féroces », sur FemininBio, (consulté le )
- « On se bouge pour la planète avec Martine Camillieri », sur bibliotheques.paris.fr (consulté le )
- Christel Brion, « En 2016, on ne fait plus la vaisselle... on la mange ! », sur Le Nouvel Obs, (consulté le )
- Margaux Rambert, « Martine Camillieri, fée écolo », sur Psychologies.com, (consulté le )
- Pauline Chapelière, « Banalités, les objets ordinaires détournés », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
- Emmanuel Berck, « Le Champ des Impossibles 2023 : Le petit monde ludique et écologique de Martine Camillieri », sur 9 Lives Magazine, (consulté le )
- Leguen Laurence, « Jouer est un métier. Rencontre avec Martine Camillieri », sur MINIPHLIT, (consulté le )
- « Objets Perdus - Martine Camillieri », sur www.objets-perdus.art (consulté le )
- Christel Brion, « Cuisiner dans un camion, tout un art... de vivre », sur Le Nouvel Obs, (consulté le )
- Alain Kruger, « Les vacances de Martine en camion », sur France Culture, On ne parle pas la bouche pleine !, (consulté le )
- Catherine Rollot, « Van life : la gastronomie de vadrouille », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Jacky Durand, « Van qui roule amasse houmous », sur Libération, (consulté le )
- Lucie de la Héronnière, « Wild Food, les nourritures féroces d’une plasticienne », sur Quand l'appétit va..., (consulté le )
- Geneviève Pardo, « Wild Food : les nourritures féroces de Martine Camillieri », sur Le Nouvel Obs, (consulté le )
- Geneviève Pardo, « Bisphénol A/ C'est fini ! », sur Le Nouvel Obs, (consulté le )
- Sophie Berthier, « “L'art fait ventre” : une expo de bon goût ? », sur www.telerama.fr, (consulté le )
- Ministère de la Culture, « Quand les artistes passent à table, leurs regards sur l’alimentation », (consulté le )
- #MatieresAMijoter – L’exposition avec Martine Camillieri, MAIF (, 1:35 minutes), consulté le
- Laurent Rebours, « Pour cette écrivaine, scénographe et plasticienne du Perche c'est "Autant en emporte le van" », sur actu.fr, (consulté le )
- « Martine Camillieri », sur Maison des Arts de Malakoff (consulté le )