Mario Oyarzábal (Azul, 4 février 1969) est un juriste et diplomate argentin. Il est ambassadeur de la République Argentine auprès du Royaume des Pays-Bas et Représentant permanent auprès de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) depuis 2020. Il a été représentant permanent adjoint auprès du Conseil de sécurité des Nations unies (2013-2014) et directeur général des services juridiques et conseilleur juridique du ministère des Affaires étrangères entre 2016 et 2020.

Il est un juriste généraliste dans le domaine du droit international public et privé. Il a donné des cours à l'Académie de droit international de La Haye en 2012 et en 2020, et il a écrit de nombreuses publications dans des revues spécialisées en Argentine et à l'étranger[1].

En 2021, il a été élu membre de la Commission du droit international des Nations Unies pour la période 2023-2027[2].

En 2023, il a été élu membre associé de l'Institut de droit international lors de sa 81ème. session à Angers (France)[3].

Formation

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Mario Oyarzábal a obtenu son diplôme d'avocat en 1991 et celui de notaire en 1992 à l'université nationale de La Plata[4] et est entré à l'Institut national du service extérieur de la Nation, dont il est sorti diplômé en 1996. En 2005, il a obtenu un Master of Laws (LLM) de l'université de Harvard[1].

Carrière diplomatique

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L'ambassadeur Oyarzábal a rejoint le service extérieur argentin en 1997. Il a travaillé à la direction des affaires parlementaires du ministère des Affaires étrangères (1997-1998), au Consulat général à New York (1998-2004 et 2005-2007), au Bureau du conseiller juridique du ministère des Affaires étrangères (2007-2011 et 2016-2020), à la mission permanente auprès des Nations Unies (2011-2016) et à l'ambassade aux Pays-Bas (depuis 2020)[5],[6].

En 2018, il a accédé au rang d'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire avec l'accord du Sénat de la Nation. L'année suivante, il a été nommé ambassadeur auprès des Pays-Bas par le décret n° 793/2019 édicté par le président Mauricio Macri[7],[6], prenant ses fonctions pendant l'administration du président Alberto Fernández[8]. Il est également représentant permanent auprès de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques et représente l'Argentine devant la Cour internationale de justice, la Cour pénale internationale, la Conférence de La Haye de droit international privé et le Fonds commun pour les produits de base dont il est devenu président du conseil d'administration (2020-2022)[9].

Mario Oyarzábal a représenté la République argentine à deux reprises devant la Cour internationale de justice, dans l'affaire du différend entre l'Argentine et l'Uruguay au sujet des usines de pâte à papier, en tant que conseiller juridique, et dans l'avis consultatif relatif au différend territorial concernant l'archipel des Chagos (2019), en tant qu'agent[10].

En 2011, il a été conseiller juridique pour le premier avis consultatif de la Chambre pour le règlement des différends relatifs aux fonds marins du Tribunal international du droit de la mer sur les responsabilités et les obligations des États qui patronnent des personnes et des entités dans le cadre d'activités menées dans la Zone.

Depuis 2017, il est arbitre et conciliateur nommé en vertu des annexes V et VII de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer. En outre, il a été arbitre et conciliateur du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (2016-2022)[11] et membre de la Cour permanente d'arbitrage (2019-2022)[2],[12]

En outre, il a été membre de la Commission juridique et technique de l'Autorité internationale des fonds marins[13], de la Commission internationale humanitaire d'établissement des faits créée par les Conventions de Genève de 1949 et du Comité d'élection du Procureur de la Cour pénale internationale (2019-2020)[14].

Carrière universitaire

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Mario Oyarzábal a enseigné le droit international à l'université nationale de La Plata et à l'université de Buenos Aires, entre autres. Il a donné un cours à l'Académie de droit international de La Haye en 2020 à propos de "L'influence du droit international public sur le droit international privé dans l'histoire et la théorie et dans la formation et l'application du droit"[15]

Il est l'auteur de 4 livres et de plus de 50 contributions à des ouvrages collectifs et articles académiques publiés dans des revues juridiques telles que Rivista di diritto internazionale, Rabels Zeitschrift für ausländisches und internationales Privatrecht[16], Uniform Law Review, Revista Española de Derecho Internacional, University of Miami Inter-American Law Review,[17] Revista de Informação Legislativa; et dans des publications telles que Encyclopedia of Private International Law[18] et Anuario argentino de derecho internacional.

Publications principales

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  • El contrato de seguro multinacional. Ábaco, Buenos Aires, 1998.
  • La nacionalidad argentina. La Ley, Buenos Aires, 2003.[19]
  • Derecho procesal transnacional. Ábaco, Buenos Aires, 2012.
  • The Influence of Public International Law upon Private International Law in History and Theory and in the Formation and Application of the Law. Recueil des cours de l’Académie de droit international de La Haye, Vol. 428 (pp. 129-525), 2023.[20]
  • Derecho internacional privado para diplomáticos, APSEN/CARI, Buenos Aires, 2024[21]

Références

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  1. a et b (en-US) « H.E. Mr. Mario Oyarzábal is Argentina’s Ambassador in The Hague | Diplomat magazine » (consulté le )
  2. a et b « El embajador Mario Oyarzabal fue electo para la Comisión de Derecho Internacional de las Naciones Unidas », Ministerio de Relaciones Exteriores, Comercio Internacional y Culto, 12 de vnoviembre de 2021
  3. « Oyarzábal Mario – Institut de Droit International », www.idi-iil.org (consulté le )
  4. (es) « El azuleño Mario Oyarzábal será embajador en los Países Bajos | Vía Azul », Vía País (consulté le )
  5. « "Es un enorme desafío y una gran oportunidad representar y servir al país" », www.diarioeltiempo.com.ar (consulté le )
  6. a et b (es) TÉLAM, « Macri designó nuevo embajador en los Países Bajos », www.telam.com.ar (consulté le )
  7. « BOLETIN OFICIAL REPUBLICA ARGENTINA - SERVICIO EXTERIOR - Decreto 793/2019 », www.boletinoficial.gob.ar (consulté le )
  8. « Cartas credenciales del Embajador argentino en Holanda », Ministerio de Relaciones Exteriores, Comercio Internacional y Culto, 8 de julio de 2020 (consulté le )
  9. « 32nd Meeting of the Governing Council | Common Fund for Commodities », www.common-fund.org (consulté le )
  10. (es) « Opinión Consultiva sobre las consecuencias jurídicas de la separación del Archipiélago de Chagos de Mauricio en 1965 », cancilleria.gob.ar (consulté le )
  11. International Center for Settlement of Investment Disputes, « Members Of The Panels Of Conciliators And Of Arbitrators », ICSID,‎ (lire en ligne)
  12. « Members Of The Permanent Court Of Arbitration », PCA,‎ (lire en ligne)
  13. (en-US) « Seabed Authority To Hold Legal And Technical Commission Elections In July 2011 – International Seabed Authority » (consulté le )
  14. (en) « President of the Assembly of States Parties welcomes the Committee on the Election of the Prosecutor and its panel of experts », International Criminal Court (consulté le )
  15. (en-US) « Available as of next week in Recueil des cours: Mario J. A. Oyarzábal, The Influence of Public International Law upon Private International Law in History and Theory and in the Formation and Application of the Law », Conflict of Laws, (consulté le )
  16. Oyarzábal, « Das Internationale Privatrech von Werner Goldschmidt: In Memoriam », Rabels Zeitschrift für ausländisches und internationales Privatrecht: The Rabel Journal of Comparative and International Private Law, vol. 72, no 3,‎ , p. 601–619 (ISSN 0033-7250, lire en ligne, consulté le )
  17. (en) « Encyclopedia of Private International Law », www.e-elgar.com (consulté le )
  18. « International Electronic Contracts: A Note on Argentine Choice of Law Rules », University of Miami Inter-American Law Review,
  19. « Biblioteca del Ministerio Público Fiscal de la Nación », biblioteca.mpf.gov.ar (consulté le )
  20. (en) Oyarzábal, « The Influence of Public International Law upon Private International Law in History and Theory and in the Formation and Application of the Law (Volume 428) », Collected Courses of the Hague Academy of International Law, Brill,‎ (lire en ligne, consulté le )
  21. Mario Oyarzábal, Derecho internacional privado para diplomáticos, (ISBN 978-987-24758-7-1, lire en ligne)

Liens externes

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