Mariko Miyagi

actrice japonaise
Mariko Miyagi
Description de cette image, également commentée ci-après
Mariko Miyagi en 1955.
Nom de naissance Mariko Honme
Naissance
Kamata (Japon)
Nationalité Drapeau du Japon Japonaise
Décès (à 93 ans)
Tokyo (Japon)
Profession Actrice
Réalisatrice
Chanteuse
Films notables Tenten musume

Mariko Miyagi (宮城まり子, Miyagi Mariko?), née le et morte le , est une actrice, réalisatrice et chanteuse japonaise. Elle est connue pour avoir créé et géré le premier établissement de soins pour enfants handicapés au Japon. Son vrai nom est Mariko Honme (本目真理子, Honme Mariko?).

Biographie modifier

Mariko Miyagi nait le à Kamata dans l'arrondissement d'Ōta à Tokyo, son vrai nom est Mariko Honme[1]. Elle est l'aînée d'une fratrie de deux enfants. Sa famille déménage à Osaka pour le travail de son père alors qu'elle est à l'école primaire. Mariko Miyagi intègre l'agence Yoshimoto Kogyo en 1945 afin de venir chanteuse[2]. Elle se fait connaître grâce à des chansons à succès telle que Gādo shita no kutsumigaki (ガード下の靴磨き?, 1955)[2] et participe à huit reprises de 1954 à 1962 à l'émission télévisée musicale annuelle Kōhaku Uta Gassen, très populaire au Japon.

En parallèle, elle se lance dans une carrière d'actrice, elle apparaît dans trente films entre 1952 et 1980[3]. En 1958, Mariko Miyagi et l'acteur Hisaya Morishige prêtent leurs voix pour le doublage de l'ensemble des personnages de l'anime Le Serpent blanc, qui est le premier film d'animation en couleurs japonais[2],[4],[5].

Mariko Miyagi, s'étant interrogée sur la raison pour laquelle les enfants handicapés ne vont pas à l'école, a réalisé à quel point leur transport était difficile[6]. Elle a donc créé en 1968, un établissement d'aide sociale à l'enfance, l'école Nemunoki Gakuen à Hamaoka — bourg aujourd'hui rattaché à la ville d'Omaezaki dans la préfecture de Shizuoka — pour que ces enfants puissent recevoir sur place un enseignement scolaire[6],[7]. Elle produit et réalise elle-même une série de quatre documentaires : Le Chant de Nemunoki (1974), J'entends le chant de Nemunoki (1977), Les Enfants qui courent dans l'arc-en-ciel (1980) et Hello Kids! Bonne chance les enfants (1986), sur la vie quotidienne au sein de cet établissement, mettant en scène les enfants, le personnel et elle-même[6]. Selon Tadao Satō, « Mariko Miyagi s'attache surtout à filmer avec délicatesse et sensibilité les rêves et les espoirs de ces enfants. On peut trouver certaines scènes mièvres ou irréelles, mais le souci de la réalisatrice est aussi d'utiliser ces films comme moyen éducatif pour les enfants »[6].

En 2012, elle est décorée de l'ordre du Trésor sacré[7].

Mariko Miyagi meurt le dans un hôpital de Tokyo à l'âge de 93 ans des suites d'un lymphome[7].

Filmographie modifier

La filmographie de Mariko Miyagi est établie à partir de la base de données JMDb[3].

Comme actrice modifier

 
de g. à d. : Mariko Miyagi, Ichirō Arishima, Tony Tani et Torajirō Saitō sur le tournage de Koisuredo koisuredo monogatari (1956).

Comme réalisatrice modifier

Sauf indication contraire, les titres en français des documentaires réalisés par Mariko Miyagi se basent sur ceux donnés dans l'ouvrage Le Cinéma japonais (tome 2) de Tadao Satō page 196[6].

  • 1974 : Le Chant de Nemunoki (ねむの木の詩, Nemunoki no uta?) (documentaire)
  • 1977 : Mariko maman ou J'entends le chant de Nemunoki (ねむの木の詩がきこえる, Nemunoki no uta ga kikoeru?)[8] (documentaire)
  • 1980 : Les Enfants qui courent dans l'arc-en-ciel (虹をかける子どもたち, Niji o kakeru kodomo-tachi?) (documentaire)
  • 1986 : Hello Kids! Bonne chance les enfants (ハローキッズ! がんばれ子どもたち, Harō kizzu! Ganbare kodomo-tachi?) (documentaire)

Doublage modifier

Distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. (ja) « 宮城まり子 » [« Mariko Miyagi »], sur kinenote.com (consulté le ).
  2. a b et c (ja) « 宮城まり子 » [« Mariko Miyagi »], sur kotobank.jp (consulté le ).
  3. a et b (ja) « Filmographie », sur JMDb (consulté le ).
  4. Olivier Cotte, 100 ans de cinéma d'animation, Paris, Dunod, , 416 p. (ISBN 978-2-10-074180-9, lire en ligne), p. 332.
  5. Andréa Mendes, « Hakujaden de Taiji Yabushita, fierté du cinema d'animation japonais », sur festival-cannes.com, (consulté le ).
  6. a b c d et e Tadao Satō (trad. du japonais), Le Cinéma japonais (tome II), Paris, Éditions du Centre Pompidou, , 324 p. (ISBN 2-85850-930-1), p. 196.
  7. a b c et d (en) « Japan actress, child welfare facility pioneer Mariko Miyagi dies at 93 », sur mainichi.jp, (consulté le ).
  8. a et b « Liste d'articles de revues cinématographiques traitant de films de Mariko Miyagi », sur calindex.eu (consulté le ).

Liens externes modifier