Marie Prudence Plisson
Marie-Prudence Plisson, baptisée le à Chartres où elle est morte le , est une femme de lettres et poétesse française.
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Biographie
modifierNée à Chartres le , Marie-Prudence Plisson est la fille de Thomas Plisson, procureur au bailliage, et de Prudence d'Auvergne[1],[2]. Son nom est cité parmi les sages-femmes célèbres, même si « elle se rendit moins célèbre dans la pratique de l'art des accouchemens que dans la culture des lettres et des sciences naturelles »[3].
Elle montre très tôt un grand intérêt pour la littérature et publie des poèmes à l'âge de dix-huit ans, insérés dans les journaux de son époque : une Ode sur la vie champêtre (1750), pour laquelle elle remporte l'anémone au concours des Jeux floraux en 1751[4], des Stances sur la naissance du duc de Bourgogne et du duc d'Aquitaine (1753)[2].
Acquise aux idées philanthropiques, elle publie en 1758 un Projet d'une société pour soulager les pauvres de la campagne, conçu à la suite de dégâts occasionnés par les pluies[4],[2].
En 1764, elle prend part au débat médical concernant la légitimité de l'enfant né dix mois et dix jours après la dissolution du mariage[1], et fait paraître, en 1765, Réflexions critiques sur les écrits qu'a produit la question de la légitimité des naissances tardives[2]. L'ouvrage est considéré par Aloïs Delacoux non pas comme « un résumé de tous les écrits qui traitent des naissances tardives, mais un examen approfondi de la question, l'œuvre d'un esprit supérieur et logique[3] ».
S’intéressant aussi à la physiologie du chat, elle pose la question : « Quel animal plus répandu et plus à portée d'être examiné par des gens instruits que le chat[1] ? »
Baptisée en l’église Sainte-Foy, Marie Prudence Plisson a été inhumée, le , au cimetière de l’église Saint-Martin-le-Viandier (d) [5].
Publications
modifier- Ode sur la vie champêtre, 1750.
- Stances sur la naissance du duc de Bourgogne et du duc d'Aquitaine, 1753.
- Projet d'une société pour soulager les pauvres de la campagne, Chartres, Fr. Le Tellier, 1758.
- Réflexions critiques sur les écrits qu'a produit la question de la légitimité des naissances tardives, Paris, Veuve Duchesne, (lire en ligne).
- La Promenade de province, nouvelle, avec les voyages d'Oromasis dans l'île de bienveillance et dans la planète de Mercure, Paris, Lamy, 1783.
- Maximes morales d'un philosophe chrétien, Paris, Lamy, (lire en ligne).
Notes et références
modifier- Doublet de B., « Plisson (Marie-Prudence) », dans Jean-Chrétien-Ferdinand Hœfer (dir.), Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, t. 40, Paris, Ambroise Firmin Didot, (lire en ligne), p. 486-487.
- Louis-Marie Prudhomme, « Plisson (Marie-Prudence) », dans Répertoire universel historique biographique des femmes célèbres, t. 4, Paris, Achille Désauges, (lire en ligne), p. 73-74.
- Aloïs Delacoux, « Plisson (Marie-Prudence) », dans Biographie des sages-femmes célèbres, anciennes, modernes et contemporaines, Paris, Trinquart, (lire en ligne), p. 139.
- Lucien Merlet, « Marie-Prudence Plisson », dans Poètes beaucerons antérieurs au XIXe siècle, t. 2, (lire en ligne sur Gallica), p. 151.
- Société archéologique et historique de l’Orléanais, Mémoires de la Société archéologique et historique de l’Orléanais, t. 19, Paris, Berluison, , 356 p. (lire en ligne).
Liens externes
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- Ressource relative à la santé :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :