Mariama Hima

réalisatrice nigérienne

Mariama Hima Yankori, née en 1951, à Niamey, est une cinéaste, ethnologue et femme politique nigérienne. Elle est la première femme réalisatrice de films au Niger. Elle a été également Secrétaire d’État à la Promotion de la Femme et à la Protection des Enfants en 1996.

Biographie modifier

Hima est née à Niamey, en 1951, et a étudié au Niger jusqu'au niveau licence[1],[2]. En 1973, elle part pour la France et étudie l'ethnolinguistique à l'École pratique des hautes études à Paris. Elle obtient un Doctorat en 1989 à l'Université Paris-Ouest-Nanterre-la-Défense en anthropologie[1],[3].

Dans les années 1980 et 1990, elle tourne cinq films documentaires, devenant la première femme nigérienne réalisatrice[4], malgré des moyens modestes[5]. Elle travaille au total plus d'une décennie comme conservatrice au Musée National du Niger à Niamey[6], où entre 1992 et 1996, elle sert comme directrice[7]. En 1990, elle est désignée Directrice nationale de la Culture[2].

En 1996, elle est nommée Secrétaire d’État à la Promotion de la Femme et à la Protection des Enfants par le président Ibrahim Baré Maïnassara. Par la suite, elle devient Ministre du Développement Social du Niger, et en 1997, elle est nommée ambassadeur du Niger en France[2]. Bien que Ibrahim Baré Maïnassara soit tué lors du coup d'état militaire de 1999, elle reste ambassadeur à Paris jusqu'en 2003[2].

Elle est faite chevalier et grand officier de l'Ordre national du Mérite et commandeur de l'Ordre des Palmes académiques[2].

Distinctions modifier

Filmographie modifier

Ces films sont des documentaires, axée sur les artisans travaillant à Niamey. Ils ont reçu des prix dans des festivals internationaux, notamment à la Mostra de Venise, au festival du réel à Beaubourg et au festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO)[8]

  • 1984: Baabu Banza (Rien ne se jette), un documentaire de 20 minutes[1],[5]
  • 1985: Falaw (L'aluminium), un documentaire de 16 minutes[1]
  • 1986: Toukou (Le tonneau), documentaire[4]
  • 1987: Katako (Les planches), documentaire[1]
  • 1994: Hadiza et Kalia, documentaire[4]

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. a b c d et e Les cinémas d'Afrique : dictionnaire, Paris, Karthala Éditions, , 592 p. (ISBN 2-84586-060-9, lire en ligne), p. 236
  2. a b c d et e Souley Moutari, « Portraits des femmes pionnières du Niger », Niger Diaspora,‎ (lire en ligne)
  3. « Thèse de doctorat de Hima Mariama », Lille, Atelier national de reproduction des thèses
  4. a b et c (en) « Niger », Centre for the Study and Research of African Women in Cinema
  5. a et b « Actualité courts métrages. Les paquets-surprises de Canal+ », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. Nancy Schmidt, « Sub-Saharan African Women Filmmakers : Agendas for Research », dans Kenneth W. Harrow, With Open Eyes: Women and African Cinema. Matabu Series, vol. 19, Rodopi, , 163–191 p. (ISBN 9042001542, lire en ligne)
  7. (en) Abdourahmane Idrissa et Samuel Decalo, Historical Dictionary of Niger, Lanham, MD, Scarecrow Press, (ISBN 978-0-8108-7090-1 et 0-8108-7090-8, lire en ligne), p. 332
  8. (en) Nancy Schmidt, « Sub-Saharan African Women Filmmakers », dans Kenneth W. Harrow, African Cinema : Postcolonial and Feminist Readings, Africa World Press, (ISBN 0865436975, lire en ligne), p. 289

Liens externes modifier