María Consuelo Reyna

journaliste espagnole

María Consuelo Reyna Doménech, née en 1944 à Valence, est une journaliste espagnole, sous-directrice du journal régional valencien Las Provincias entre 1978 et 1992, puis directrice en 1992-1999[1],[2],[3].

María Consuelo Reyna
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Las Provincias (-)Voir et modifier les données sur Wikidata

Son rôle et celui du quotidien sous sa nouvelle impulsion dans la diffusion de l'anticatalanisme et du blavérisme ont été amplement relevés et commentés par divers auteurs[4],[5],[6],[7],[3],[8],[9],[10],[11],[12],[13],[14],[15].

Carrière modifier

Récemment diplômée en journalisme, elle suit un cours de presse infantile du père Jesús M. Vázquez, secrétaire de la Commission d'information et de publicacions infantiles et juvéniles (Comisión de Información y Publicaciones Infantiles y Juveniles) du régime franquiste. Peu après, elle est placée à la tête de sa délégation à Valence, où elle applique une rigoureuse censure aux tebeos d'éditeurs comme Editorial Valenciana ou Editorial Maga, contribuant, selon Pedro Porcel Torrens, à leur dénaturation puis disparition[16].

En 1978, elle est nommée directrice du journal régional Las Provincias dont elle est actionnaire minoritaire, celui-ci appartenant à la famille Doménech dont les membres constituent le Conseil d'administration, et devient ainsi l'une des premières femmes à diriger un périodique en Espagne.

Dans un premier temps proche des secteurs culturels valencianistes catalanistes, elle appartient ainsi au jury des récompenses premis Octubre, ensemble de prix littéraires instaurées en 1972 par les éditions Tres i Quatre décernés à des œuvres d'auteurs valenciens en langue catalane. Son positionnement idéologique évolue toutefois rapidement vers un anticatalanisme proche de la ligne politique de l'Union du centre démocratique du Pays valencien, qui en particulier sur la question de la langue défend un valencien n'ayant aucun lien avec le catalan. Le , le gouverneur civil de Valence, José María Fernández del Río, lui décerne l'ordre du mérite civil[17]. Sous sa direction, Las Provincias joue un rôle clef dans la dénommée Bataille de Valence, par laquelle la langue et la symbologie de la région se trouvent au centre des argumentations et disputes politiques lors des différentes campagnes électorales survenues jusqu'aux années 1990, particulièrement dans la zone de la capitale et de l'Horta.

À la fin des années 1990, après une ostensible chute des ventes, elle est destituée le par le Conseil d'administration de Federico Doménech S.A., éditeur du journal[18].

Le , elle reçoit la distinction de la Généralité valencienne du Mérite culturel.

En 2000, elle dirige un nouveau périodique qui adopte le nom de Diario de Valencia, propriété de son ex-mari Jesús Sánchez Carrascosa, et qui disparaît en raison de problèmes économiques en .

Notes et références modifier

  1. Viadel 2009, p. 338
  2. Flor 2010, p. 580, 603.
  3. a et b (es) José Antonio Piqueras et Javier Paniagua, Diccionario biográfico de políticos valencianos 1810-2005, Valence, Institució Alfons el Magnànim/Fundación Instituto de Historia Social, , 586 p. (ISBN 978-84-95484-80-2, lire en ligne), p. 467-468
  4. Xambó 2001, chap. 3.2.2 « El discurs dels mitjans en la confrontació pel model de societat. Las Provincias com a eix central de l’oposició al canvi ».
  5. (ca) Francesc Viadel, Premsa, poder i anticatalanisme: La vigència de Las Provincias, Universitat Ramon Llull, 2010
  6. Flor 2010, p. 580.
  7. (ca) María Consuelo Reyna, destituïda com a directora de “Las Provincias”, Gran Enciclopèdia Catalana, 14 septembre 1999
  8. (ca) Anna Mateu et Martí Domínguez, « La retòrica en el periodisme de María Consuelo Reyna: l’anticatalanisme en la premsa valencia », Comunicació: Revista de Recerca i d’Anàlisi,‎ (ISSN 2014-0444, DOI 10.2436/20.3008.01.8, lire en ligne, consulté le ).
  9. Bello 1988, p. 134
  10. Flor 2010, p. 603
  11. (es) Ana María Cervera Sánchez, Las Provincias y María Consuelo Reyna : Liderazgo y poder en tiempos de cambio (1966-1982), Valence, Publicacions de la Universitat de València, , 208 p. (ISBN 978-8491347187), p. 158, 174, 177.
  12. « La decisión del Consell de conceder a Reyna la distinción que antes recibieran Joan Fuster, Juan Gil-Albert o Vicent Andrés Estellés, entre otros, desencadenó reacciones de toda índole. La periodista, condecorada por ser "referente de las inquietudes y aspiraciones de la sociedad valenciana", fue apartada de la dirección del rotativo valenciano hace pocos días por su consejo de administración. Desde entonces, Reyna, defensora del secesionismo lingüístico, contrario a la normativa académica, es comentarista política en la cadena alegal Valencia Te Ve, de la que es copropietaria.Su designación causó perplejidad. "El señor Zaplana sigue teniendo una chistera excesivamente grande. Le he visto hacer cosas peores, pero lo de hoy ha sido muy fuerte", opinaba el portavoz del PSPV en las Cortes Valencianas, Antonio Moreno. El coordinador general de Esquerra Unida, Joan Ribó, prefirió no pronunciarse y los políticos de Nova Esquerra presentes en el Salón de Corts de la Generalitat abandonaron el acto en señal de protesta. », (es) Cristina Vásquez, « El rector evita coger la distinción a la Universitat de València por discrepar del premio a Reyna », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Los accionistas vinculados a la familia Zarranz se habían mostrado en repetidas ocasiones reticentes con la línea de anticatalanismo impulsada por la directora del periódico, pese a que el comunicado hecho público ayer para anunciar el relevo destacaba la "tarea ímproba" de Consuelo Reyna "a la hora de definir y sostener los signos que proclaman la inequívoca personalidad valenciana". […] El cambio de tendencia de personajes públicos de la transición valenciana, entre ellos Manuel Broseta, arrastró a Reyna hacia una línea marcadamente conservadora y de postulados de un anticatalanismo radical. », (es) « María Consuelo Reyna, destituida como directora de "Las Provincias" », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. Viadel 2009, p. 323-343.
  15. (es) José Moratal Sastre, La crisis del socialismo valenciano (1995-2014) : El PSPV-PSOE: de la dominancia al declive (Thèse de doctorat en droit), Universitat de València, (lire en ligne), p. 101
  16. (es) Pedro Porcel Torrens, Clásicos en Jaula. : La historia del tebeo valenciano, Alicante, Edicions de Ponent, (ISBN 84-89929-38-6), p. 80-82
  17. Flor 2011, p. 350.
  18. (es) María Consuelo Reyna, destituida como directora de "Las Provincias" - Discrepancias en la editora del diario conservador valenciano , El País, 15/09/1999.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Lien externe modifier