Maison de l'Atlante

maison à Amiens (Somme)
Maison de l'Atlante
Façade de la maison de l'Atlante.
Présentation
Type
Façade
Construction
Propriétaire
Ville d'Amiens
Patrimonialité
Localisation
Département
Commune
Coordonnées
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La maison de l'Atlante ou maison du Samson est un monument historique, sise rue Jules-Lardière, à Amiens.

Historique modifier

Il s'agit à proprement parler d'une façade du XVIIIe siècle, posée sur un édifice de 1,5 mètre de profondeur construit à cet effet contre une maison Art déco, à l'angle de la rue des Cordeliers et de la rue Jules-Lardière. À l'intérieur, seul un escalier dessert les ouvertures[1].

En effet, Charles Miné, riche négociant amiénois, se fit construire une maison en 1760 rue des Sergents, et confia l'exécution de la façade à l'architecte Pierre-Joseph Christophle. Numérotée initialement 4 778, selon l’ordonnance militaire du pour la numérotation des maisons selon un ordre hélicoïdal depuis la place Gambetta, elle porta à partir de 1804, le no 57 de la rue des Sergents.

Au début du XXe siècle, le propriétaire mourut sans héritier. Son voisin, Anatole Hubault, rachèta la maison prête à s'écrouler pour agrandir la sienne en 1913. Après négociations, il fit don de la façade à la Société des antiquaires de Picardie qui la démonta et la replaça rue Jules-Lardière le avant de l'offrir à la municipalité en 1916[1].

Elle fut inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [2]

Architecture et décoration modifier

Réalisée entièrement en calcaire en 1761, la façade s'élève sur quatre niveaux. Elle présente un rez-de-chaussée avec une porte cochère à droite et deux fenêtres dotées de grilles au-dessus de deux soupiraux murés, puis trois fenêtres à chacun des deux étages. Trois chiens-assis, un rectangulaire entre deux en œil-de-bœuf, dépassent du toit en ardoise.

Au centre du premier étage, Jean-Baptiste Dupuis, beau-père de Christophle, sculpta un atlante, couvert d'une peau de lion, maintenant sur son dos avec ses mains le balcon semi-ovale, et se mordant les lèvres du fait de l'effort.

Au second étage, le balcon est rectiligne. Chaque ouverture des deux étages est ornée des garde-corps en fer forgé[1].

En 2000, François Vasselle restaura la façade et Michel Vion rénova le bras et le visage de l'Atlante dont un moulage du visage est conservé au Musée de Picardie[1].

Notes et références modifier

  1. a b c et d Vincent Gross, « Derrière la façade, l'histoire », Amiens forum no 28, février 2012.
  2. Notice no PA00116071, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

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