Louis de Conflans d'Armentières

maréchal de France

Louis de Conflans, marquis d'Armentières, né le et mort le , est un homme de guerre français. Lieutenant général en 1746, il reçoit le bâton de maréchal de France en 1768.

 Louis de Conflans
marquis d'Armentières
Naissance
Décès (à 62 ans)
au château de Versailles
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Infanterie
Dignité d'État Maréchal de France
Années de service 1726 – 1774
Conflits Guerre de Sept Ans
Guerre de Succession de Pologne
guerre de Succession d'Autriche
Faits d'armes Bataille de Guastalla
Bataille de San Pietro
Distinctions Ordre du Saint-Esprit
Famille Maison de Brienne

Origines

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Il est le fils de Michel III de Conflans (1674-1717), marquis d'Armentières, premier gentilhomme de la chambre du duc d'Orléans et de Diane Gabrielle de Jussac (1688-1777), dame du Palais de la duchesse de Berry, puis dame de compagnie de la duchesse d'Orléans[1]. Il semble qu'il appartenait à la maison de Brienne[2], dont la branche de ConflansVilleseneux), issue d'Engelbert III de Brienne, a donné un autre maréchal de France, Hubert de Brienne, comte de Conflans, en 1758[3]. En tout état de cause, ni lui, ni aucun membre de sa famille, n'a porté le patronyme de Brienne. Sa branche, si l'on en croit les mémoires de Saint-Simon, avait beaucoup perdu d'éclat, mais était remontée aux premières places de la noblesse de cour sous le règne de Louis XIV, par le mariage de son père et de son oncle avec les deux filles de Claude de Jussac, capitaine des gardes de Monsieur, frère du roi.

Biographie sommaire

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Dès 1717, il hérite de son père la charge de premier gentilhomme de la chambre du duc d'Orléans que des oncles exercent en son nom successivement. Entré aux mousquetaires en 1726 à 15 ans, il obtient le commandement du régiment d'infanterie d'Anjou le , à 16 ans.

Pendant la guerre de Succession de Pologne il sert en Italie de 1733 à 1735. Le , il participe à la bataille de Guastalla sous les ordres du maréchal de Coigny, et est blessé d'un coup de fusil au col. Le , il devient brigadier des armées du roi à 23 ans.

Pendant la guerre de Succession d'Autriche, il sert dans la première phase avec l'expédition de Bohème sous le maréchal de Belle-Isle. Il rentre en France en et est nommé maréchal de camp, le 20 du même mois, à 32 ans. Il rejoint ensuite l'armée d'Alsace, puis fait la guerre en Flandre. Il combat à la bataille de Rocourt, le , et apporte au roi Louis XV la nouvelle de la victoire, ce qui lui vaut d'être fait lieutenant général le suivant. Il continue la guerre jusqu'en 1748, puis il reçoit le collier de l'Ordre du Saint-Esprit le .

Pendant la guerre de Sept Ans, il sert d'abord en Allemagne sous les maréchaux de Soubise et de Contades, puis obtient, en 1761, le commandement des Trois-Évêchés (Metz, Toul et Verdun). Il reçoit le bâton de maréchal de France le [4].

Le , il meurt d'apoplexie, à Versailles, dans le cabinet du roi.

Famille

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Il s'est marié deux fois :

Neveu de Louise-Françoise de Jussac, il était ainsi le cousin de la comtesse de Maulde, mère du baron Emmanuel Gabriel de Maulde.

Figure Blasonnement
 
 

D'azur, semé de billettes d'or au lion du même brochant sur le tout.[8],[9]

Notes et références

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  1. François-Alexandre de La Chenaye-Aubert et Jacques Badier, Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France, 3e édition, tome 4, Schlesinger frères, Paris, 1864 p. 152
  2. La Maison de Brienne a donné un roi de Jérusalem et empereur latin de Constantinople en la personne de Jean de Brienne
  3. Louis de La Roque, Catalogue historique des généraux français, connétables, maréchaux de France, lieutenants généraux, maréchaux de camp, A. Desaide, 1902, t. 2 pp. 210-211
  4. Victor-François de Broglie, Correspondance inédite de Victor-François, duc de Broglie, maréchal de France, avec le prince Xavier de Saxe..., Albin Michel, Paris, 1903, tome 1 p. 30
  5. Henri-Paul-César de Chastellux, Notes prises aux archives de l'état-civil de Paris, avenue Victoria, 4, brûlées le 24 mai 1871, J-B Dumoulin, Paris, 1875 pp. 90&190
  6. Henri Wallon, Histoire du tribunal révolutionnaire de Paris : avec le journal de ses actes, Tome 5, Hachette, Paris, 1882, pp. 162-166
  7. Anatole-François Gruyer, Chantilly. Les Portraits de Carmontelle, Plon, Paris, 1902 pp. 149-150
  8. Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com
  9. Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, , 204 p. (ISBN 2-86377-140-X)

Voir aussi

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Sources et bibliographie

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  • Charles Gavard, Galeries historiques du Palais de Versailles, Imprimerie royale, 1842, [lire en ligne]

Articles connexes

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Liens externes

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