Lophophore de Lhuys

espèce d'animaux

Lophophorus lhuysii

Lophophorus lhuysii
Description de cette image, également commentée ci-après
Lophophorus lhuysii en captivité, zoo de Pékin (2005)
Classification COI
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Classe Aves
Ordre Galliformes
Famille Phasianidae
Genre Lophophorus

Espèce

Lophophorus lhuysii
Geoffroy Saint-Hilaire, 1866

Statut de conservation UICN

( VU )
VU C2a(i) : Vulnérable

Statut CITES

Sur l'annexe I de la CITES Annexe I , Rév. du 01/07/1975

Le Lophophore de Lhuys (Lophophorus lhuysii) est une espèce d'oiseaux de la famille des Phasianidae.

Distribution modifier

Cet oiseau peuple le centre de la Chine : Sichuan, sud du Gansu, nord-ouest du Yunnan, sud-est du Tibet.

Habitat modifier

Il habite les prairies de haute montagne, au-delà de l’étage forestier (3 700 à 4 000 m), à buissons de Rhododendron, Sabina, Potentilla et Caragana, parsemées de rochers et entrecoupées de ravins.

Alimentation modifier

Les bulbes de fritillaires Fritillaria (liliacée) sont considérés depuis les premiers auteurs comme la nourriture dominante mais les études plus récentes de Lu & Liu (1986) ont recensé d’autres aliments comme des fleurs, de jeunes feuilles, des racines et des pousses d’une anémone Anemone rivularis, le populage des marais Caltha palustris, des primevères Primula sp., un oignon Allium pratti et un aconit Aconitum talsiense. Rimlinger et al. (2000), d’après des contenus d’estomacs, ont répertorié des rhizomes de Cardamine tangutorum (40 %) et des larves d’une mouche Bibio sp. (38 %) abondante en mars.

Comportement non social modifier

Rimlinger et al. (2000) ont remarqué que les lophophores en nourrissage se déplacent assez peu en fréquentant un territoire restreint, la distance quotidienne moyenne étant de 490 m, été comme hiver. Ils se nourrissent à différentes périodes de la journée avec des pics d’activité vers 6-7 h, entre 10 et 12 h et surtout entre 15 et 17 h.

Comportement social modifier

He et al. (1988) signalent que les groupes observés en reproduction sont des oiseaux non reproducteurs, jeunes ou adultes. Les mâles reproducteurs peuvent rejoindre ces groupes dans la journée alors que les femelles couvent mais ils retournent se percher près du nid le soir ce qui incite à penser que ce lophophore est monogame.

Parade nuptiale modifier

Rimlinger & Whitman (1986) et Ruan et al. (1993) ont fait des observations sur le comportement nuptial en captivité dont voici le résumé. Le cri de parade du mâle est émis d’un perchoir élevé dans une posture avec le cou tendu en avant. Il aborde ensuite la femelle dans une attitude tête baissée ou levée tout en redressant la queue et en abaissant les ailes pour exhiber son dos blanc. Dans cette posture, il tourne autour de la femelle à petits pas. En parade frontale, il prend une autre posture en exhibant ses parties inférieures noires tout en déployant sa queue restée en contact avec le sol. Peu avant l‘accouplement, il met son corps à l’horizontale, relève la queue tout en l’ouvrant largement en éventail, écarte amplement les ailes et les agite frénétiquement. Il existe aussi un vol nuptial plané avec les ailes et la queue largement déployées comme chez le lophophore resplendissant.

 
LophophorusLhuysiiSmit. Lithographie, Joseph Smit (1868).

Nidification modifier

Le site de nidification est invariablement une cavité ou une niche de rocher. L’incubation, la défense du nid et l’élevage des jeunes incombent à la femelle seule.

Statut et conservation modifier

Le Lophophore de Lhuys est répertorié comme « vulnérable » par Fuller & Garson (2000) mais des réserves naturelles, notamment dans le Seutchouan et le Kansou, ont été créées par le gouvernement chinois et 14 nouvelles aires mises en place pour la protection du panda géant profiteront au lophophore.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Fuller, R. A. & Garson, P. J. (2000). Pheasants, status survey and conservation action plan 2000-2004. WPA/BirdLife/Pheasant Specialist Group. IUCN, Gland, Switzerland.
  • He Fen-qi, Lu Tai-chun & Cui Xue-zheng (1988). Ecology of the Chinese Monal. WPA Journal 13: 42-49.
  • Hennache, A. & Ottaviani, M. (2005). Monographie des faisans, volume 1, 357 pages. Éditions WPA France, Clères, France.
  • Lu Tai-chun & Liu Ru-sun (1986). An ecological study on the Chinese Monal. Acta Zoologica Sinica : 32: 273-279.
  • Rimlinger, D. S., Landel, H. F. Cheng Cai-yun & Guo Geng (2000). Natural History of a marked population of Chinese Monals Lophophous lhuysii in Sichuan Province, China. Proceedings of the 2nd International Galliformes Symposium, p. 174-182. Eds Maureen Woodburn & Philip McGowan.
  • Rimlinger, D. S. & Whitman, P. (1986). Observations of the Chinese Monal in captivity. In Ridley 1986.
  • Ruan Xiang-dong, Ling Hong & Cheng Chuaiyun (1993). Study on breeding behaviour of the Chinese Monal in captivity. WPA Journal 17/18: 25-36.

Références taxinomiques modifier

Liens externes modifier

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