Leishmania braziliensis

espèce de protozoaires

Leishmania braziliensis est une espèce de protozoaires de la famille des Trypanosomatidae, pouvant causer chez l'Homme une maladie de la peau appelée leishmaniose cutanée.

Leishmania braziliensis
Description de cette image, également commentée ci-après
Plaie causée par Leishmania braziliensis, contractée au Pérou.
Classification GBIF
Règne Protozoa
Embranchement Euglenozoa
Classe Kinetoplastea
Ordre Trypanosomatida
Famille Trypanosomatidae
Genre Leishmania

Espèce

Leishmania braziliensis
Vianna (d), 1911

Description

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Leishmania braziliensis est composé d'une population multiclonale, composée donc de plusieurs génotypes[1].

Le cycle de vie de L. braziliensis chez son vecteur est similaire à celui de L. mexicana. En revanche, chez le mammifère infecté, il diffère de cette espèce, en s'attaquant d'abord à la peau puis aux membranes des muqueuses[2].

Taxonomie

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Le nom valide complet (avec auteur) de ce taxon est Leishmania braziliensis Vianna, 1911[3].

Distribution

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Leishmania braziliensis est présente au Brésil et aussi au Pérou[4].

Pathogénicité

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Leishmania braziliensis peut causer une atteinte de la peau appelée leishmaniose cutanée. Le développement de cette maladie est lent[5], et après une période d'incubation de 3 mois environ, va causer des lésions au niveau du visage principalement et qui s'étend ensuite aux muqueuses avec de nombreuses destructions tissulaires[6]. La maladie est présente dans toute l'Amérique latine.

Les lésions primaires consistent en la présence du parasite dans les cellules phagocytaires. Les lésions secondaires se développent par contact direct ou par propagation hématogène[2].

Ce parasite peut, lui aussi être infecté. Un virus, LRV-1 (Leishamnia RNA Virus-1) est capable d'infecter jusqu'à 25 % de ces parasites et induire des complications chez les personnes infectées par le parasite[4].

Vecteurs

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Les principaux vecteurs de cette leishmaniose seraient les espèces Lutzomyia wellcomei et L. whitmani[6].

Le chien pourrait être un réservoir domestique tandis que les réservoirs naturels seraient constitués par des rongeurs, des marsupiaux et des carnivores sauvages. Des espèces comme Bolomys lasiurus, Oryzomys concolor, O. capito, O. nigripes, Akodon arviculoides, Proechimys spp, Rhipidomys leucodactylus, le Rattus rattus et l'opossum Didelphis marsupialis sont des réservoirs naturels[5].

Références

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  1. (en) A. Schriefer, A. L. F. Schriefer, A. Góes-Neto, L. H. Guimarães, L. P. Carvalho, R. P. Almeida, P. R. Machado, H. A. Lessa, A. Ribeiro de Jesus, L. W. Riley et E. M. Carvalho, « Multiclonal Leishmania braziliensis Population Structure and Its Clinical Implication in a Region of Endemicity for American Tegumentary Leishmaniasis », Infection and Immunity, vol. 72, no 1,‎ , p. 504-514 (PMID 14688132, DOI 10.1128/IAI.72.1.508-514.2004)
  2. a et b Despomier, Gwatz et Hotez 1995, p. 209.
  3. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 6 octobre 2023
  4. a et b Kariyawasam et et al. 2020.
  5. a et b Ferreira Rangel et Lainson 2009.
  6. a et b « Leishmania brasiliensis », sur Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine, France, Académie de Médecine, (consulté le )

Bibliographie

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  • (en) Elizabeth Ferreira Rangel et Ralph Lainson, « Proven and putative vectors of American cutaneous leishmaniasis in Brazil: aspects of their biology and vectorial competence », Memórias do Instituto Oswaldo Cruz, vol. 104, no 7,‎ , p. 937-954 (ISSN 1678-8060)
  • (en) Ruwandi Kariyawasam, Rachel Lau, Braulio M. Valencia, Alejandro Llanos-Cuentas et Andrea K. Boggild, « Leishmania RNA Virus 1 (LRV-1) in Leishmania (Viannia) braziliensis Isolates from Peru: A Description of Demographic and Clinical Correlates », The American Journal of Tropical Medicine and Hygiene, vol. 102, no 2,‎ , p. 280-285 (DOI 10.4269/ajtmh.19-0147)
  • (en) Dickson D. Despommier, Robert W. Gwadz et Peter J. Hotez, « Leishmania braziliensis (Vianna 1911) », dans Parasitic Diseases, New York, NY, Springer, (ISBN 978-1-4612-7554-1, DOI 10.1007/978-1-4612-2476-1_33), p. 209-213

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