Le Dépit de la bergère
Le Dépit de la bergère est une romance d'Hector Berlioz composée en 1819 et portant le référent H7[1]. Elle a la particularité d'être sa toute première pièce composée (et éditée)[2].
Le Dépit de la bergère H7 | |
Genre | Romance |
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Musique | Hector Berlioz |
Langue originale | Français |
Dates de composition | 1819 |
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Présentation
modifierCette romance est écrite pour soprano avec accompagnement de piano[3].
Analyse
modifierCette mélodie est de forme strophique, avec quatre strophes au total, les trois premières sans aucune modification et la dernière avec une fin modifiée et l'ajout d'une coda conclusive.
La mélodie de l'introduction (cf.image) est de forme classique, à huit mesures ternaires (6/8). On peut la diviser en deux sous-parties de quatre mesures chacune : une première qui expose un rythme répétitif trochée (long - court); une seconde qui fait apparaître un rythme de sicilienne comme une variation (conséquent) du matériau. Ceci dans une forme générale « question-réponse », en anacrouse.
Texte
modifierLes paroles de cette mélodie sont basées sur un poème éponyme – et anonyme (de « Madame *** »[1]). Il est constitué de quatre huitains aux rimes croisées, typique de l'écriture médiévaliste du XIXe siècle.
On peut attribuer un double sens aux mots de ce poème ; outre le sens premier de cette romance malheureuse, des allusions érotiques entre une femme et son amant sont aussi compréhensibles entre les lignes.
« De mon berger volage
J’entends le flageolet.
De ce nouvel hommage
Je ne suis plus l’objet ;
Je l’entends qui fredonne
Pour une autre que moi.
Hélas! que j’étais bonne
De lui donner ma foi!
Autrefois l’infidèle
Faisait dire aux échos
Que j’étais la plus belle
Des filles du hameau ;
Que j’étais sa bergère,
Qu’il était mon berger ;
Que je serais légère
Sans qu’il devînt léger.
Un jour c’était ma fête,
Il vint de grand matin ;
De fleurs ornant ma tête,
Il plaignait son destin
Il dit : "Veux-tu, cruelle,
Jouir de mes tourments ?"
Je dis : "Sois-moi fidèle,
Et laisse faire au temps !"[4]
Le printemps qui vit naître
Des volages ardeurs
Les a vu disparaître
Aussitôt que les fleurs ;
Mais, s'il ramène à Flore
Les inconstants zéphirs,
Ne pourrait-il encore
Ramener ses désirs ? »
Discographie
modifierNotes et références
modifier- « BnF Catalogue général », sur bnf.fr, chez Auguste Leduc (A Paris) (consulté le ).
- « Site Hector Berlioz - Catalogue des œuvres musicales de Berlioz », sur hberlioz.com (consulté le ).
- (en) « Le Dépit de la bergère, H 7 (Berlioz, Hector) - IMSLP : Free Sheet Music PDF Download », sur imslp.org (consulté le ).
- « The Hector Berlioz Website - Berlioz Libretti songs 1 », sur hberlioz.com (consulté le ).
Liens externes
modifier- « Le Dépit de la bergère, H 7 (Berlioz, Hector) » (partition libre de droits), sur le site de l'IMSLP.