Laumontite

minéral

Laumontite
Catégorie IX : silicates[1]
Image illustrative de l’article Laumontite
Laumontite mine Himalaya États-Unis
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique Ca(AlSi2O6)2·4H2O
Identification
Masse formulaire 470,44 uma
Couleur incolore, blanc, gris, jaunâtre, verdâtre
Système cristallin monoclinique
Réseau de Bravais Centré C
Classe cristalline et groupe d'espace prismatique
C 2/m
Macle sur {100}
Clivage parfait sur {010} et {110}
Cassure irrégulière
Habitus Massif, fibreux, terreux, pulvérulent, aciculaire, colonnaire, divergent, radié
Échelle de Mohs 3,5 - 4
Éclat vitreux
Propriétés optiques
Indice de réfraction a=1,502-1,519,
b=1,512-1,525,
g=1,513-1,526
Biréfringence Biaxial (-) ; 0,0070-0,0110
Fluorescence ultraviolet fluorescente et luminescente
Transparence de transparent à opaque
Propriétés chimiques
Densité 2,25 - 2,35
Solubilité Dans HCl
Propriétés physiques
Magnétisme aucun
Radioactivité aucune

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La laumontite est une espèce minérale du groupe des silicates, sous-groupe des tectosilicates, de la famille des zéolithes[réf. nécessaire]. Elle est composée d'aluminosilicate de calcium hydraté de formule Ca(AlSi2O6)2·4H2O avec des traces : Na, K, Fe.

Historique de la description et appellations modifier

Inventeur et étymologie modifier

Décrite par Abraham Gottlob Werner en 1805, cette espèce est dédiée au minéralogiste français François Pierre Nicolas Gillet de Laumont (1747-1834), qui en est le découvreur.

Topotype modifier

Mines de Huelgoat, Finistère, Bretagne, France.

Synonymie modifier

  • Aedelforsite : le nom dérive de la ville d'Aedelforss et désigne de façon indifférente deux zéolites altérées la laumontite ou la stilbite[2]
  • Caporcianite (Savi) : Le nom dérive du topotype de cette espèce supposée : Monte Caporciano en Toscane près Florence, Italie[3]
  • Léonhardite (Blum) : consacrée au minéralogiste Léonhart, à partir d'échantillons de Shemnitz en Hongrie[4].
  • Laumonite et lomonite : erreur d’orthographe répandue dans quelques ouvrages du XIXe siècle[5].

Caractéristiques physico-chimiques modifier

Critères de détermination modifier

Soluble dans HCl. En atmosphère sèche, perd son eau et peut se désagréger. Elle devient alors poudreuse, friable et crayeuse.

Cristallochimie modifier

Elle fait partie des zéolites et sert de chef de file à un sous-groupe de minéraux isostructuraux.

Sous-groupe de la laumontite

Cristallographie modifier

  • Paramètres de la maille conventionnelle :   = 14,9 Å,   = 13,17 Å,   = 7,55 Å ; Z = 4 ; V = 1 378,47 Å3
  • Densité calculée = 2,27 g cm−3

Gîtes et gisements modifier

Gîtologie et minéraux associés modifier

Gîtologie
Minéral secondaire dans des basaltes et des andésites. Se rencontre aussi dans des roches métamorphiques et des granites.
Dans les gîtes de cuivre, de plomb.
Minéraux associés
apophyllite, calcite, datolite, chlorites et les autres zéolites.

Gisements producteurs de spécimens remarquables modifier

  • Algérie
Aïn Barbar, District de Constantine, Province de Constantine[6]
  • Belgique
Carrière de La Flèche, Bertrix, Province de Luxembourg[7]
  • Canada
Laurel, Wentworth, Argenteuil RCM, Laurentides, Québec[8]
  • France
Mines de Huelgoat, Finistère, Bretagne Topotype[9].
Mine d'Anglade, Salau, Seix, Cauflens, Ariège, Midi-Pyrénées [10]
  • Inde
Carrière de Kandivali, Malad, Ward 38, Bombay, Maharashtra[11]
  • Italie
Mine de Montecatini (ex Mine de Caporciano), Montecatini Val di Cecina, Province de Pise, Toscane (Caporcianite) [12]
  • Madagascar
Ampandrandava mine de phlogopite, Beraketa, District de Bekily, Région d'Androy, Province de Tuléar[13]

Exploitation des gisements modifier

Utilisation
Industrie chimique (échanges d'ions, par exemple dans les adoucisseurs d'eau), nucléaire, et surtout pétrochimique (séparation des hydrocarbures).

Galerie modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références modifier

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Alfred Des Cloizeaux Manuel de minéralogie, Volume 1 p. 405 1862
  3. Bulletin de la Société géologique de France Par Société géologique de France p. 262 1852
  4. Rapport annuel sur les progrès de la chimie, Volume 5 Par Jöns Jakob Berzelius p. 155 1845
  5. Jean Victor Audouin - Dictionnaire classique d'histoire naturelle : Io - Macis, Volume 9 p. 489 1825
  6. Ch. Marignac, Bull. Minéral. , 1988, 111, p. 359-381.
  7. Dehove, J. (2006): Les minéraux de la Carrière de la Flèche, Bertrix, province du Luxembourg, Belgique. Magazine du 4M, 27(261), 7-11
  8. Laurel, Wentworth, Argenteuil RCM, Laurentides, Québec
  9. Roland Pierrot, Louis Chauris, Claude Laforêt, Inventaire minéralogique de la France n°3 - Finistère, Éditions du BRGM, 1973
  10. C. Derré, M. Fonteilles, L.Y. Nansot : "Le Gisement de Scheelite de Salau, Ariège - Pyrénées", Publications du 26e Congrès Géologique International, Paris, 7-17 July, 1980
  11. Wise, W.S. (1978): Yugawaralite from Bombay, India. Mineralogical Record 9 (5): 296
  12. Terenzi A., Meli R., 1988. La miniera cuprifera di Montecatini in Val di Cecina (PI) Rivista Mineralogica Italiana, 12 (1): 19-26
  13. Behier, J. (1963): Carte mineralogique de Madagascar. Archive Service Géologique Madagascar. A 1871