Lambda Librae

étoile triple de la constellation de la Balance

Lambda Librae (λ Librae / λ Lib) est une étoile triple[10] de la constellation zodiacale de la Balance. Elle est localisée à 0,1° au nord de l'écliptique, près de la limite avec le Scorpion. Elle est visible à l'œil nu et sa magnitude apparente combinée est de 5,03[2].

λ Librae
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 15h 53m 20,055s[1]
Déclinaison −20° 10′ 01,42″[1]
Constellation Balance
Magnitude apparente 5,03[2]

Localisation dans la constellation : Balance

(Voir situation dans la constellation : Balance)
Caractéristiques
Type spectral B3 V[3]
Indice U-B −0,584[2]
Indice B-V −0,023[2]
Variabilité Ellipsoïdale[4]
Astrométrie
Vitesse radiale −2,0 ± 0,5 km/s[5]
Mouvement propre μα = −9,81 mas/a[1]
μδ = −26,85 mas/a[1]
Parallaxe 10,54 ± 0,91 mas[1]
Distance 310 ± 30 al
(95 ± 8 pc)
Magnitude absolue +0,56[6]
Caractéristiques physiques
Masse 5,01 ± 0,26 M[7]
Rayon 3,9 R[8]
Luminosité 743 L[7]
Température 18 700 K[7]
Rotation 155 km/s[9]
Âge 282 × 106 a[6]
Composants stellaires
Composants stellaires λ Lib Aa/Ab, λ Lib B[10]
Orbite
Compagnon λ Lib Ab[11],[10]
Excentricité (e) 0,40 ± 0,03
Période (P) 12,461 9 ± 0,000 5 j
Argument du périastre (ω) 268 ± 3°
Époque du périastre (τ) 2 435 159 ± 0,087 0 JJ

Désignations

λ Lib, 45 Lib, HR 5902, HD 142096, HIP 77811, BD-19°4249, FK5 1415, SAO 183895[12]

Le système présente une parallaxe annuelle de 10,54 mas telle que mesurée par le satellite Hipparcos[1], ce qui permet d'en déduire qu'il est distant d'environ ∼ 310 a.l. (∼ 95 pc) de la Terre. À cette distance, sa magnitude visuelle est diminuée de 0,22 en raison du dacteur d'extinction créé par la présence de la poussière interstellaire sur le trajet de sa lumière[6].

Propriétés modifier

Lambda Librae est une étoile binaire spectroscopique à raies simples, avec une période orbitale de 12,46 jours et une excentricité de 0,40[11], ainsi qu'une variable ellipsoïdale avec une amplitude de variation d'un millième de magnitude[4]. Le système est une source d'émission de rayons X[13].

La composante visible, désignée Lambda Librae Aa, est une étoile bleu-blanc de la séquence principale de type spectral B3 V[3]. Il s'agit d'une étoile chimiquement particulière He-weak[14]. Son rayon est 3,9 fois plus grand que le rayon solaire[8] et sa masse en environ cinq fois supérieure à celle du Soleil. L'étoile est 743 fois plus lumineuse que le Soleil et sa température de surface est de 18 700 K[7]. Lambda Librae Aa est également une étoile de type Véga candidate, c'est-à-dire qu'elle montre un excès d'émission dans l'infrarouge, caractéristique de la présence d'un disque de débris circumstellaire[15].

Le système de Lambda Librae est également connu pour être une binaire astrométrique. Étant donné qu'une orbite qui donne lieu à des éclipses comme c'est le cas de ce système est habituellement trop courte pour que l'on observe des variations astrométriques, cela indique qu'il y existe très probablement une troisième composante. Désignée Lambda Librae B, il existe peu d'informations à son sujet[16],[10].

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c et d (en) Adelina Gutierrez-Moreno et Hugo Moreno, « A photometric investigation of the Scorpio-Centaurus association », The Astrophysical Journal Supplement, vol. 15,‎ , p. 459 (DOI 10.1086/190168, Bibcode 1968ApJS...15..459G)
  3. a et b (en) Nancy Houk et M. Smith-Moore, Michigan catalogue of two-dimensional spectral types for the HD stars, vol. 4, Ann Arbor, Michigan, États-Unis, Département d'astronomie de l'université du Michigan (Bibcode 1988mcts.book.....H)
  4. a et b (en) Dorrit Hoffleit, « A Catalogue of Correlations Between Eclipsing Binaries and Other Categories of Double Stars », The Journal of the American Association of Variable Star Observers, vol. 24, no 2,‎ , p. 105–116 (Bibcode 1996JAVSO..24..105H)
  5. (en) J. H. J. de Bruijne et A.-C. Eilers, « Radial velocities for the HIPPARCOS-Gaia Hundred-Thousand-Proper-Motion project », Astronomy & Astrophysics, vol. 546,‎ , p. 14, article no A61 (DOI 10.1051/0004-6361/201219219, Bibcode 2012A&A...546A..61D, arXiv 1208.3048)
  6. a b et c (en) G. A. Gontcharov, « Spatial distribution and kinematics of OB stars », Astronomy Letters, vol. 38, no 11,‎ , p. 694–706 (DOI 10.1134/S1063773712110035, Bibcode 2012AstL...38..694G, arXiv 1606.09028)
  7. a b c et d (en) M. M. Hohle, R. Neuhäuser et B. F. Schutz, « Masses and luminosities of O- and B-type stars and red supergiants », Astronomische Nachrichten, vol. 331, no 4,‎ , p. 349 (DOI 10.1002/asna.200911355, Bibcode 2010AN....331..349H, arXiv 1003.2335)
  8. a et b (en) L. E. Pasinetti Fracassini et al., « Catalogue of Apparent Diameters and Absolute Radii of Stars (CADARS) - Third edition - Comments and statistics », Astronomy & Astrophysics, vol. 367, no 2,‎ , p. 521–24 (DOI 10.1051/0004-6361:20000451, Bibcode 2001A&A...367..521P, arXiv astro-ph/0012289)
  9. (en) Helmut A. Abt, Hugo Levato et Monica Grosso, « Rotational Velocities of B Stars », The Astrophysical Journal, vol. 573, no 1,‎ , p. 359–365 (DOI 10.1086/340590, Bibcode 2002ApJ...573..359A)
  10. a b c et d (en) Andrei Tokovinin, « Lambda Librae », sur Multiple Star Catalog (MSC) (consulté le )
  11. a et b (en) D. Pourbaix et al., « SB9: The ninth catalogue of spectroscopic binary orbits », Astronomy & Astrophysics, vol. 424,‎ , p. 727-732 (DOI 10.1051/0004-6361:20041213, Bibcode 2004A&A...424..727P, arXiv astro-ph/0406573)
  12. (en) * lam Lib -- Spectroscopic binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  13. (en) T. W. Berghoefer, J. H. M. M. Schmitt et J. P. Cassinelli, « The ROSAT all-sky survey catalogue of optically bright OB-type stars », Astronomy & Astrophysics Supplement, vol. 118, no 3,‎ , p. 481–494 (DOI 10.1051/aas:1996213, Bibcode 1996A&AS..118..481B)
  14. (en) P. Renson et J. Manfroid, « Catalogue of Ap, HgMn and Am stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 498, no 3,‎ , p. 961–966 (DOI 10.1051/0004-6361/200810788, Bibcode 2009A&A...498..961R, lire en ligne)
  15. (en) C. Saffe et al., « Spectroscopic metallicities of Vega-like stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 490, no 1,‎ , p. 297–305 (DOI 10.1051/0004-6361:200810260, Bibcode 2008A&A...490..297S, arXiv 0805.3936)
  16. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)

Lien externe modifier