Lahou-Kpanda

commune ivoirienne
(Redirigé depuis Lahou Kpandah)

Lahou-Kpanda
Administration
Pays Drapeau de la Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire
Région Lagunes
Département Grand-Lahou
Géographie
Coordonnées 5° 08′ 17″ nord, 5° 00′ 05″ ouest
Divers
Langue(s) parlée(s) Avikam, Français
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
Voir sur la carte topographique de Côte d'Ivoire
Lahou-Kpanda
Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
Voir sur la carte administrative de Côte d'Ivoire
Lahou-Kpanda

Lahou-Kpanda est une commune du sud-est de la Côte d'Ivoire située sur une presqu’île le long du golfe de Guinée, à une centaine de kilomètres à l'ouest d'Abidjan.

Elle appartient au département de Grand-Lahou, dans la région des Lagunes. Elle est située à 18 kilomètres de Grand-Lahou.

La localité de Lahou Kpandah est un chef-lieu de commune[1].

Histoire modifier

La ville historique coloniale de Grand Lahou était située sur le cordon sableux, entre la lagune Tagba et l'océan Atlantique, aux abords de l’embouchure du fleuve Bandama. Cette ville a progressivement disparu sous l’effet de l’érosion du trait de côte (passé de plusieurs kilomètres entre lagune et océan à seulement quelques centaines de mètres à certains endroits) et de la migration de l’embouchure.

La prison coloniale de Lahou-Kpanda a été engloutie en 2018[2].

Elle était alors la préfecture du département de Grand-Lahou avant qu'elle soit déplacée[3].

Placé sur une bande de terre sablonneuse, le village est victime d'une forte érosion de la bande côtière[4], qui s'est élevée entre 1985 et 1990 à 2,5 mètres par an[5].

Le phénomène a été aggravé par la construction du barrage de Kossou dans les années 1970 en amont du village[6] car celui-ci, en ralentissant le débit du fleuve, a aggravé l'érosion marine subie par le village[7].

Démographie modifier

Le village compte environ 7 000 pêcheurs[8].

Les habitants historiques de Lahou-Kpanda sont d'ethnie Avikam.

Administration modifier

Le chef du village de Lahou-Kpanda est Sopi Diplo[9].

Érosion modifier

Le phénomène d'érosion côtière à Lahou-Kpanda est un phénomène naturel observable ailleurs sur le littoral ouest africain, souvent accéléré par les activités humaines[10].

L'embouchure se déplace actuellement de 40 mètres par an[8], voire de 63 à 76 mètres par an entre 1993 et 2017 (contre 32 mètres par an entre 1981 et 2012).

Le village fait aujourd’hui 2,5 km de large, contre près de 6 km à l’époque coloniale[8]. De la ville historique, il ne reste plus que le cimetière et l’église catholique (2023).

Dans la fiction modifier

Le film Aya se déroule à Lahou-Kpanda.

Notes et références modifier

  1. (fr) Décret n° 2005-314 du 6 octobre 2005 portant création de cinq cent vingt (520) communes.
  2. « La prison coloniale de Lahou Kpanda, un vestige de l’histoire bientôt englouti par la mer », sur news.abidjan.net, (consulté le ).
  3. Lahou Kpanda, une île qui va disparaître…
  4. Lahou-Kpanda: Un village qui subit la colère de la nature
  5. Grand-Lahou
  6. « Émission Un jour dans le Monde », sur franceinter.fr, .
  7. « En Côte d’Ivoire, la montée des eaux engloutit peu à peu le village de pêcheurs de Lahou-Kpanda », sur reporterre.net, .
  8. a b et c Rémi Carlier, « Grand-Lahou, le village ivoirien qui s’efface, mangé par l’océan », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Cap-Lahou : premier port négrier de Côte d'Ivoire [LeMémo] | TV5MONDE - Informations », sur information.tv5monde.com, (consulté le ).
  10. « Grand Lahou, un village en sursis sur le littoral ivoirien », sur RFI, (consulté le ).