Lac de Villefort
Le lac de Villefort ou lac Bayard, est le lac de retenue du barrage de Villefort. Il est situé dans le département de la Lozère au nord-ouest de Villefort.
Lac de Villefort | ||||
Administration | ||||
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Pays | France | |||
Département | Lozère | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 44° 27′ 09″ N, 3° 55′ 41″ E[1] | |||
Type | Lac artificiel | |||
Origine | Retenue d'eau potable | |||
Superficie | 1,27 km2 |
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Altitude | 580 m | |||
Profondeur | 70 m |
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Hydrographie | ||||
Alimentation | Altier | |||
Divers | ||||
Peuplement piscicole | truite fario, truite arc-en-ciel, vairon, chevesne, cristivomer | |||
Géolocalisation sur la carte : Lozère
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
Géolocalisation sur la carte : France
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Histoire
modifierEn 1956, Électricité de France (EDF) réalise un état des lieux des cours d'eau qui alimentent le futur lac. Une étude universitaire réalisée en 1998 note, lors de ses recherches, qu'il n'a pas été fait d'autres évaluations entre ces deux dates[2].
Construit entre 1957 et 1964[3],[4], l'objectif de la mise en place d'un lac et de son barrage est de pouvoir alimenter en électricité l'équivalent de 80 000 personnes pour un volume de retenue de 37 millions de mètres cubes d'eau sur une surface de 136 hectares[4]. Une trentaine de personnes, habitant le hameau de Bayard, doivent être expropriées, la mise en eau du lac devant engloutir totalement le village[3].
Un élevage de truites, d'une production annuelle de 26 tonnes, est situé dans une zone du lac où toutes les activités humaines sont interdites.
En 2011, une étude archéologique est menée dans le proche environnement du lac, révélant l'utilisation des premiers emplois de la poudre noire dans les mines, dès 1640. Le lac de Villefort fait partie de la concession minière de la société Recylex jusqu'en 1931. Une partie du filon Bayard se trouve dans le village englouti où aucune étude archéologique n'a été préalablement faite lors de l'aménagement des berges et à la mise en eau du lac[5].
En 2014, les acteurs du territoire dont la communauté de communes de Villefort célèbrent les 50 ans de l'aménagement hydroélectrique réalisé par EDF[6]. Ce lac alimente l'usine hydroélectrique de Pied-de-Borne après une conduite forcée d'environ 10 km.
En 2019, Le lac de Villefort fait l'objet d'une interdiction préfectorale de baignade et de consommation de poissons à cause de la présence d'algues toxiques (cyanobactérie neurotoxique)[7].
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Vue panoramique du lac en 2015.
Aspect touristique
modifierLe lac et le barrage représentent un point de tourisme lozérien, pour lequel un circuit de promenade est aménagé autour du lac d'une longueur de 7,3 km. Des espaces ludiques et touristiques sont aménagés au fil des années.
Tels que[8] :
- la maison de la pêche ;
- Un hôtel-restaurant ;
- Un camping ;
- Une guinguette ;
- Une base nautique, permettant d'y pratiquer la planche à voile ;
- Un parc acrobatique dans les arbres.
Géologie
modifierLes roches du secteur sont principalement des granites et des micaschistes noir et quartzo-feldspathique. Des quartzites sont également présentes et le secteur présente des filons de quartz minéralisés[9].
Depuis l'Antiquité, de nombreux gisements argentifères ont fait l'objet d’exploitations entre le mont Lozère et la vallée du Chassezac, aux limites des départements du Gard, de la Lozère et de l'Ardèche[5].
L'étude archéologique réalisée en 2011 a permis de faire des investigations complémentaires de recherches historiques[10] et archéologiques[11] pour démontrer la précocité de l’arrivée de la poudre à Villefort. Cette découverte met en valeur une nouvelle page d'histoire sur la diffusion d'une technique qui a révolutionné l’art des mines[5].
Sur le plan géologique, le secteur est caractérisé par une roche cristalline de type granite et/ou granite rose qui peut par endroits être plus ou moins altérée. Il est possible, dans ce cas, de rencontrer du feldspath et d'autres minéraux issues de la décomposition du granit[12].
Protection
modifierDepuis le , le lac et ses abords représentent un site inscrit sur l'inventaire des lieux pittoresques du département[13]. Cette zone de protection s'étend sur une surface de 340 hectares[14].
Depuis le , la mise en place et l'entretien de la signalisation sont assurés par la communauté de communes de Villefort[15].
Se substituant aux précédents de 2009 et 2014[15], un arrêté est publié le , pour réglementer la navigation de plaisance et les activités sportives diverses[16].
Galerie
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Balade : Le tracé en rouge indique l'un des parcours de 7,3 km en 2018.
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Vue du barrage et du lac en 2006.
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Vue générale du lac en 2020.
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Vue de la pisciculture sur le lac en 2009.
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Vue générale du lac avec un étiage bas, en octobre 2017.
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Vue du château de Castanet au bord du lac, en 2017.
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Le viaduc de l'Altier, en partie immergé par le lac.
Notes et références
modifier- « Carte IGN classique » sur Géoportail.
- Étude des techniques traditionnelles d’irrigation en Cévennes, p. 19/222.
- Luc Crespon-Lhérisson, « Fin du monde : Bayard détruit par le barrage », sur Midi libre, (consulté le ).
- « Occitanie : Barrage de Villefort », sur Comité français des barrages et réservoirs (consulté le ).
- Éric Kammenthaler, Nicolas Minvielle Larousse et Francis Pierre, « Villefort, 1640 : l’introduction de la poudre dans les mines languedociennes », Archéologie médiévale, Paris, CNRS Éditions, no 43, , p. 135-156 (ISSN 0153-9337, lire en ligne, consulté le ).
- Thierry Levesque, « Pays de Lozère : les 50 ans du barrage de Villefort dans la liesse », sur Midi libre, (consulté le ).
- Fabrice Dubault, « Lozère : le lac de Villefort pollué par des algues toxiques », sur France 3 Languedoc-Roussillon, (consulté le ).
- « Lozère : après un morne printemps, le lac de Villefort se réveille », sur Midi libre, (consulté le ).
- BRGM, « carte géologique 1/50000 » , sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
- Mines royales de Villefort et Vialas (Géologie), Paris, s.n., , 1 p., 59 × 41 cm (BNF 40737173, lire en ligne), carte.
- Émile Jourdan, Prévenchères : Étude de géographie humaine, t. 9 (série 2, fascicule 1) (Bulletin), Montpellier, Société languedocienne de géographie, , 68 p., in-8° (BNF 34378530, présentation en ligne, lire en ligne), p. 54.
- Étude des techniques traditionnelles d’irrigation en Cévennes, p. 13/222.
- Robert Poujade, Ministre chargé de la protection de la nature et de l'environnement, « Arrêté » [PDF], sur Ministère de l'Écologie, (consulté le ), p. 2/4.
- « Dossier du site : Lac de Villefort et ses abords », sur Ministère de l'Écologie (consulté le ).
- Guillaume Lambert (Préfet), « Arrêté no 2014241-0007 portant règlement particulier de police » [PDF], sur Les services de l'État en Lozère, (consulté le ), p. 9.
- Hervé Malherbe (Préfet), « Arrêté DDT-SREC no 2016-153-0001 portant règlement particulier de police » [PDF], sur Les services de l'État en Lozère, (consulté le ), p. 9.
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Lionel Moliné, P. Pillon (dir.) et T. Ruf (dir.), Étude des techniques traditionnelles d’irrigation en Cévennes (Licence d'aménagement du territoire), ORSTOM / Université Paul-Valéry-Montpellier, , 222 p., 21 × 29,7 cm (lire en ligne [PDF]).
Articles connexes
modifier- Château de Castanet, au bord du lac.
- La Garde-Guérin, village médiéval du XIIe siècle, à 6 km du lac de Villefort.
- Viaduc de l'Altier, traversant le lac et supportant la ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes-Courbessac.
- Liste des sites protégés de la Lozère.