La Parfaite Union (Namur)

La Parfaite Union est le premier titre distinctif de « La Bonne Amitié – François Bovesse », loge maçonnique namuroise affiliée au Grand Orient de Belgique. Il n'y a donc pas lieu de la confondre avec La Parfaite Union, un atelier travaillant actuellement dans la capitale de la Wallonie sous les auspices de la Grande Loge de Belgique.

La Parfaite Union (Namur)

Cadre
But Loge maçonnique
Zone d’influence Drapeau de la Belgique Belgique
Fondation
Fondation 1770
Identité
Siège Namur
Parfaite-Union-Tableau-1776

Histoire modifier

Une indéniable activité maçonnique règne à Namur au milieu du XVIIIe siècle. La chose est aujourd'hui avérée sans qu'il soit possible, cependant, de lier ces traces anciennes à la fondation de « La Parfaite Union » dont la première mention attestée remonte à la Saint-Jean d’hiver de 1768.

Il s’agit d’un diplôme de réception au sein d'un atelier déjà constitué. La signature du vénérable est celle de John Cuninghame, un capitaine de la Brigade écossaise au service des États généraux de la République des Provinces-Unies. Cet officier, qui a séjourné à Namur quelques années plus tôt, obtient pour « La Parfaite Union » une patente de régularisation que lui délivre la Grande Loge d’Écosse à Édimbourg en .

Deux autres diplômes maçonniques, respectivement datés de et , ainsi qu’un curieux tableau de loge, également daté de 1776, livrent les noms et qualités d’une bonne quarantaine de membres de « La Parfaite Union ». Beaucoup sont des officiers d’origine allemande, hollandaise ou suisse ; ils appartiennent aux troupes de garnison à Namur en vertu d’un traité international connu sous le nom de Traité des Barrières. Les autres frères sont issus des rangs de l’élite locale.

En 1777, « La Parfaite Union » s’affilie à la Grande Loge provinciale des Pays-Bas autrichiens, laquelle lui accorde une nouvelle charte constitutive, ainsi qu’un nom nouveau : « La Bonne Amitié ».

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • 1908 : Eugène Goblet d'Alviella, « Essai sur l’origine et l’histoire de la respectable loge La Bonne Amitié à l’orient de Namur », Bulletin du Grand Orient de Belgique (Bruxelles), p. 95-126 (reprend, amplifie et corrige son étude antérieure : « A Belgian Daughter of the Grand Lodge of Scotland », Ars Quatuor Coronatorum (Londres), 20, 1907, p. 71-81). Existe sous la forme d’un tirage à part : Bruxelles, [Grand Orient de Belgique], 1909, 34 pp.
  • 1924 : Fernand Clément, « Contribution à l’histoire de la respectable loge ‘‘La Bonne Amitié’’ à l’orient de Namur », Bulletin du Grand Orient de Belgique (Bruxelles), p. 139-288.
  • 1939 : Georges de Froidcourt, « La Franc-maçonnerie à Namur avant 1830 », dans Joseph Balon (éd.), Congrès de Namur 1938, fasc. 4, Namur, Fédération archéologique et historique de Belgique (Annales, XXXIe session), p. 371-390. Existe sous la forme d’un tirage à part : Namur, Imprimerie Jacques Godenne, 24 pp.
  • 2011 : Christophe de Brouwer, Luc Hiernaux, Jacques Huyghebaertet Jean-Pol Weber, « Un tableau de La Parfaite Union, loge maçonnique namuroise, daté de 1776 », dans LVeCongrès de la Fédération des cercles d’archéologie et d’histoire de Belgique. 8e Congrès de l’Association des cercles francophones d’histoire et d’archéologie de Belgique. Namur, du 28 au , tome 2, Namur, Presses universitaires de Namur & Société archéologique de Namur, p. 429-440.
  • 2010 [2012] : Luc Hiernaux, Jacques Huyghebaert, André Kervella et Jean-Pol Weber, « Franc-maçonnerie et Marivaudages à Namur sous l'occupation française (1746-1748) », dans De la Meuse à l'Ardenne (Saint-Hubert), no 42, p. 3-40.
  • 2012 [2013] : Luc Hiernaux, Jacques Huyghebaert, André Kervella et Jean-Pol Weber, « John Cuninghame, un officier franc-maçon au service des Provinces-Unies », dans Acta Macionica, no 22, p. 299-360.
  • 2013 : Christophe de Brouwer, « Les 250 ans du Rite Écossais Primitif, dit de Namur », dans Renaissance Traditionnelle (Clichy), no 172, p. 242-285.
  • 2016 : Luc Hiernaux et Jean-Pol Weber, « Frères maçons à l'Orient de Namur en 1776 », dans De la Meuse à l'Ardenne (Saint-Hubert), no 48, p. 109-118