La Chute des Abe

film japonais de Hisatora Kumagai sorti en 1938

La Chute des Abe (阿部一族, Abe ichizoku?) est un film japonais réalisé par Hisatora Kumagai, sorti en 1938.

La Chute des Abe
Description de cette image, également commentée ci-après
Scène du film avec Chōjūrō Kawarasaki et Kan'emon Nakamura.
Titre original 阿部一族
Abe ichizoku
Réalisation Hisatora Kumagai
Scénario Hisatora Kumagai
Nobuo Adachi
Mori Ōgai (nouvelle)
Musique Shirō Fukai
Acteurs principaux
Sociétés de production Tōhō
Pays de production Drapeau du Japon Japon
Genre Film historique
Durée 115 minutes
Sortie 1938

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Synopsis modifier

Le durant l'époque d'Edo, Hosokawa Tadatoshi, seigneur féodal de la province de Higo, meurt dans le château de Kumamoto. Malgré l'interdiction qu'il avait donné à ses vassaux de le suivre dans la mort, nombreux sont ceux qui défient sa demande. Les fidèles vassaux qui obéissent à l'interdiction sont perçus au sein du clan comme des lâches. Après qu'Abe Yaichi'emon, le dernier fidèle résistant, a également commis un seppuku, Mitsunao, le fils de Tadatoshi et nouveau seigneur féodal, punit le clan Abe pour la désobéissance de Yaichi'emon.

Fiche technique modifier

 
Scène du film avec Senshō Ichikawa (ja), Chūzaburō Wakamiya (ja) et Kan'emon Nakamura (ja).
 
Daisuke Katō dans La Chute des Abe (1938).

Distribution modifier

Autour du film modifier

Mori Ōgai écrit Abe ichizoku (阿部一族?), la nouvelle dont est tiré le scénario du film de Hisatora Kumagai, en 1912. Le romancier situe l'intrigue au XVIIe siècle mais s'inspire du junshi (« suicide par fidélité ») du général Nogi Maresuke, héros de la Guerre russo-japonaise, et de sa femme, le jour des funérailles de l'empereur Meiji le à Tokyo[4]. L'histoire est à nouveau adaptée en 1995 dans un téléfilm réalisé par Kinji Fukasaku[5].

Selon le critique de cinéma Tadao Satō, La Chute des Abe est « un jidaigeki d'une haute tenue, qui critique sévèrement l'esprit du bushido en allant jusqu'au bout de ses raisonnements. Il faut être fidèle à son seigneur, même si celui-ci est un idiot »[6].

La nouvelle de Mori Ōgai a également été adaptée en téléfilm par Kinji Fukasaku en 1995.

Notes et références modifier

  1. Henri Langlois et Naoki Tokawa, Initiation au cinéma japonais : Chefs d'œuvre et panorama du cinéma japonais (1898-1961), Paris, Cinémathèque française, , 80 p. (lire en ligne), p. 29.
  2. Le Clan Abe : titre français du film dans l'ouvrage de Tadao Satō (trad. du japonais), Le Cinéma japonais (tome I), Paris, Éditions du Centre Pompidou, , 264 p. (ISBN 2-85850-919-0), p. 186.
  3. a b et c (ja) La Chute des Abe sur la Japanese Movie Database.
  4. (en) Jasper Sharp, Historical Dictionary of Japanese Cinema, Scarecrow Press, , 564 p. (ISBN 978-0-8108-7541-8, lire en ligne), p. 280.
  5. (en) « The Abe Clan », sur worldcat.org (consulté le ).
  6. Tadao Satō (trad. du japonais), Le Cinéma japonais (tome I), Paris, Éditions du Centre Pompidou, , 264 p. (ISBN 2-85850-919-0), p. 186.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (en) Darell William Davis, Film History - Vol. 7, No. 1, Spring, 1995 - Asian Cinema : Historical Uses and Misuses: The Janus Face(s) of "The Abe Clan", Indiana University Press, (lire en ligne), pp. 49-68

Articles connexes modifier

Liens externes modifier