Là où les putains n'existent pas

documentaire d'Ovidie

Là où les putains n'existent pas est un film documentaire réalisé en 2017 par Ovidie et sorti en 2018.

Là où les putains n'existent pas

Réalisation Ovidie
Pays de production Drapeau de la France France
Genre documentaire
Durée 56 minutes
Sortie 2018

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Synopsis modifier

Le documentaire raconte le parcours de Eva-Marree Kullander-Smith, dite « Jasmine Petite », assassinée de 31 coups de couteau par son ancien compagnon dans le bureau des services sociaux suédois le . Malgré son passé de violence, ce dernier avait obtenu la garde de leurs deux enfants lorsque les services sociaux ont découvert qu'elle avait travaillé comme escort pendant deux semaines. Malgré de nombreuses démarches pendant trois ans, les services sociaux refusent de lui rendre la garde de ses enfants. Elle devient alors porte-parole pour le syndicat suédois des travailleurs du sexe.

À travers les témoignages des proches d'Eva Marree, la réalisatrice Ovidie dénonce la politique de l'État suédois pour « éradiquer la prostitution »[1]. En effet, en 1999, la Suède est le premier pays à sanctionner les clients de prostituées[1].

Fiche technique modifier

  • Titre original : Là où les putains n'existent pas
  • Titre anglais : Everything's Better than a Hooker
  • Réalisation : Ovidie
  • Scénario : Ovidie
  • Musique originale : Geoffroy Delacroix
  • Photographie : Corentin Coëplet
  • Montage : Claude Trinquesse
  • Sociétés de production : Arte France
    • En coproduction avec Magneto Presse
  • Société de distribution (vidéo) : Njutafilm (Suède)
  • Pays d'origine :   France
  • Langue originale : français
  • Durée : 56 mintes
  • Format : couleurs - 16:9
  • Genre : documentaire
  • Date de sortie :

Genèse modifier

En 2013, alors qu'elle travaille pour Metronews, Ovidie découvre l'histoire d'Eva-Marree Kullander grâce à des militants du travail du sexe et des mouvements féministes de Scandinavie. L'histoire est alors traitée comme un banal fait divers par les médias suédois locaux[2]. À cette époque, le modèle suédois - qui criminalise les clients de prostitué - est considéré comme « idyllique » et la réalisatrice décide de creuser cette histoire qui l'obsède[3].

Critiques modifier

Selon Hélène Marzolf, dans Télérama, « ce film engagé met à mal la perfection d’un modèle loué dans le monde entier, et engage un débat d’autant plus instructif que la France applique depuis 2016 la législation suédoise de pénalisation du client »[4].

Pour Libération, « le docu prend presque des allures de dystopie flippante quand il montre une séance de « thérapie de rééducation » imposée par l'État aux ex-prostituées exhortées à se repentir et à leurs clients »[5].

Distinction modifier

Notes et références modifier

  1. a et b « Ovidie dénonce les dérives de la lutte contre la prostitution en Suède », Le Huffington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « "Là où les putains n’existent pas", enquête sur la face sombre du modèle suédois », Madame Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. « Ovidie sort un documentaire-choc sur les "putains" et l'hypocrisie suédoise », Les Inrocks,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Hélène Marzolf, « Regardez “Là où les putains n’existent pas”, d’Ovidie », Télérama.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « « Là où les putains n’existent pas », l'envers du modèle suédois », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Ovidie, maman : "J'ai vécu dans la hantise qu'on lui fasse des réflexions..." », Pure People,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi modifier

Article connexe modifier

Liens externes modifier