Kmerpad

groupe d'initiative commune camerounais

Kmerpad
Création 2011[1]
Fondateurs Olivia Mvondo Boum II
Armand Anaba
Yap Boum
Claude Biya Djokou
Forme juridique groupe d'initiative commune
Siège social Yaoundé
Drapeau du Cameroun Cameroun
Produits serviettes hygiéniques lavables
Effectif 20 (2019)[2]
Site web https://kmerpad.com/

Kmerpad est un groupe d'initiative commune camerounais fondé en 2011 qui fabrique et commercialise des serviettes hygiéniques lavables et réutilisables.

Origine du nom modifier

« Kmerpad » est issu de la contraction de « Kmer », terme d’argot qui désigne le Cameroun, et « pad », le terme anglais pour une serviette hygiénique[3].

Historique modifier

Kmerpad est fondé en 2011 par Olivia Mvondo Boum II, Armand Anaba, Yap Boum et Claude Biya Djokou[4], afin de répondre au problème du coût des serviettes hygiéniques et du manque d’information autour de leur usage. L’équipe se rapproche d’abord de pays plus avancés dans le domaine, comme l’Ouganda et la Tanzanie, pour recevoir des conseils. Elle sonde ensuite mille femmes âgées de 15 à 45 ans à Yaoundé pour savoir si elles seraient prêtes à utiliser les serviettes lavables et à quel prix, et 30 d’entre elles testent ces serviettes pendant un an. Le groupe passe ensuite en phase expérimentale en achetant des serviettes lavables en France, au Canada et en Ouganda, et en recherchant de la matière première pour produire des serviettes localement. Cette phase est réalisée sur capitaux propres jusqu’en 2012, année lors de laquelle KmerPad reçoit un financement du gouvernement français[1].

En 2014, Kmerpad commercialise ses premiers produits sous la marque FAM. Chaque kit est constitué de trois serviettes équipées de petits boutons permettant de les accrocher au slip, de trois inserts et d’un sachet de transport imperméable. Il est vendu 3 000 francs CFA (4,57 euros)[1].

En 2017, la société fabrique entre 40 et 50 kits par jour. 75 % d’entre eux sont achetés par des organisations internationales comme ONU Femmes et Plan Cameroun, qui les distribuent aux réfugiées et aux Camerounaises vulnérables, même si les serviettes sont désormais disponibles dans les pharmacies et supermarchés du pays[1],[5]. En 2019, elle emploie 20 salariés[2].

L’entreprise organise également ce qu’elle appelle des « causeries éducatives », dont l’objectif est de sensibiliser la population féminine comme masculine aux bonnes pratiques d’hygiène menstruelle[5].

Prix modifier

  • 2019 : Grand prix de la finance solidaire[6]

Références modifier

  1. a b c et d Josiane Kouagheu, « Des serviettes hygiéniques bio pour lutter contre la déscolarisation des jeunes Camerounaises », sur Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  2. a et b « Kmerpad : la « révolution menstruelle » lève le tabou des règles en Afrique », sur Marie Claire (consulté le ).
  3. Ingrid Therwath, « Portrait. Olivia Mvondo : “Briser le tabou des règles au Cameroun” », sur Courrier international, (consulté le ).
  4. « Kmerpad : des serviettes hygiéniques en coton pour briser le tabou des règles », sur Fadev (consulté le ).
  5. a et b « Au Cameroun, on fait tomber le tabou des règles », sur afd.fr, (consulté le ).
  6. Jacques Deveaux, « Une PME camerounaise récompensée pour ses serviettes hygiéniques réutilisables », sur Franceinfo, (consulté le ).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Lien externe modifier