Jules Vignes

journaliste français
Jules Vignes
Libération, « Organe d'Éducation Libertaire », numéro 3 de décembre 1927.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jules Émile VignesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Jules Vignes, Toulouse, - Lyon, , est un propagandiste anarchiste, et « idiste » (de Ido langue internationale proche de l'espéranto)[1].

Il a été ouvrier manœuvre, puis journaliste et imprimeur ; militant anarcho-syndicaliste et libertaire.

Il est le créateur du journal français Libération, paru pour la première fois en 1927 (le journal Libération actuel n'a aucun lien organique avec ce titre).

Biographie modifier

Issu d'un milieu modeste, l'adolescent débute comme ouvrier « galochier » (les galoches étant les chaussures à semelles de bois portées par les plus démunis). Il exerce ensuite divers emplois en trimardeur à travers la France. Il s'intéresse aux thèses d'avant garde de son époque, Marx, Proudhon et fréquente les milieux anarcho-syndicalistes très opposés au communisme d'État.

En , il est condamné pour avoir placardé des affiches anarchistes. En , il crée le journal anarchiste La Torche. En 1909, il est le premier secrétaire de l'Union départementale des syndicats ouvriers de l'Allier, mais renonce un an plus tard à son mandat. En , il sera candidat « anti-parlementaire » aux élections législatives.

Début 1917, il édite à Saint-Genis-Laval (Rhône) le journal libertaire, idiste, La Feuille, puis en 1927, le premier journal Libération. Il en propose une version internationale en Ido, Liberoso. Novateur et proche des idées des « pétroleuses » et des « suffragettes » qui demandaient le droit de vote pour les femmes, il ouvre ses colonnes aux mouvements féministes.

En 1936, il soutient la révolution espagnole et, début 1939, accueille en France plusieurs réfugiés politiques espagnols en exil. Il apporte également son aide au réseau de résistance de Francisco Ponzán Vidal. En 1945, il relance le journal La Feuille, suivi par Le Vieux travailleur (1951-1957), et Le Travailleur libertaire (1957-1958).

Jules Vignes est mort le , à Lyon sans avoir connu la renaissance du journal Libération.

Bibliographie modifier

Notices modifier

Articles connexes modifier

Notes et références modifier

  1. VIGNES Jules, Émile dans Le Maitron, dictionnaire biographique du mouvement ouvrier maitron-en-ligne.univ-paris1

Liens externes modifier