Jules Viatte

architecte et peintre français
Jules Viatte
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Conseiller municipal de Fontainebleau
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Distinction

Jules Viatte, né le à Avesnes-sur-Helpe et mort le à Bourron-Marlotte, est un architecte et peintre français.

Biographie modifier

Origines modifier

Jules Viatte naît le à Avesnes, fils d'Henri Léon Marie Xavier Viatte, contrôleur des contributions directes, et de Sophie Hannoye, mariés l'un à l'autre[1].

Carrière modifier

Architecture modifier

Il est l'élève d'Eugène Grasset[2]. Il vient s'installer à Fontainebleau à la fin des années 1890, succédant au bureau de l'architecte Naudé (sis 59 rue Saint-Honoré)[3]. Il est alors chargé d'importantes constructions, à une époque où la ville connaît un nombre important de nouveaux édifices. C'est notamment d'après ses plans qu'une grande partie des villas du nouveau quartier « des Présidents de la République » sur l'ancienne propriété Guérin est construite[4]. Il transfère même son cabinet en ces lieux (au 19 rue Carnot), en [5]. Aussi, il est l'architecte de la maison Pierrotet construite pour la famille Javal en 1901 et qui est partiellement inscrite aux monuments historiques depuis 1976. Cette dernière d'Art nouveau démontre un style qu'il affectionne particulièrement[2].

En , il entre au conseil municipal de Fontainebleau. Il s'agit d'une ville qu'il apprécie beaucoup et qu'il promeut par les réclames ; il pense même avec quelques amis à construire un théâtre dans sa forêt. Dans cette même ville, il dresse par ailleurs les plans de la salle polyvalente « L'Omnia ». Enfin, il devient également l'un des premiers adhérents et vice-président de l'Association des Amis de la forêt de Fontainebleau[4], fondée en 1907 par Charles Moreau-Vauthier.

Reconservion après affaiblissement modifier

Rongé par la fatigue, il doit céder son cabinet d'architecte, abandonner son siège de conseiller municipal et négliger ses projets. Malgré des soins intensifs, assistés par son épouse, il ne reprend jamais la santé. Dans les phases d'améliorations, il se prête au travail et c'est ainsi qu'en 1920 il fonde la société L'Artistique, dont il est président et pour laquelle il rencontre des collaborateurs qui continueront son œuvre[4].

Esprit cultivé, il se passionne pour les temps anciens. Aux congrès des sociétés savantes, il présente plusieurs études archéologiques remarquées. Il effectue notamment un travail sur la reconstitution de l'abbaye de Jumièges, qui suscite une controverse au sujet des charpentes apparentes dans les églises romanes ; mais sa thèse prévaut tout de même et est imprimée dans le Bulletin d'archéologie. Son projet de restauration de l'abbaye de Saint-Romain-le-Puy lui vaut une récompense au Salon. Il publie aussi un livre sur Moret-sur-Loing avec de nombreuses gravures à l'eau-forte[4].

Décès modifier

Il meurt le matin du , à 49 ans, dans sa villa de Marlotte où il a passé les vacances. La levée du corps est effectuée le à h pour des obsèques en l'église Saint-Louis de Fontainebleau à 10 h[4]. Il est inhumé au cimetière de Fontainebleau.

Œuvres modifier

  • 1898 : L'Église Saint-Julien-le-Pauvre de Paris, monographie de l'église et de ses environs[6]
  • 1899 : Étude monographique pour servir à la restauration de l'abbaye de Jumièges, présentée au Salon de 1899[6]
  • 1912 : Moret-sur-Loing[6]

Décorations modifier

Références modifier

  1. Acte de naissance no 47, , Avesnes-sur-Helpe, Archives départementales du Nord (avec mention marginale de mariage).
  2. a et b « Maison Pierrotet », notice no PA00087000, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. « Cabinet d'architecture de M. Naudé », L'Abeille de Fontainebleau, vol. 64, no 51,‎ , p. 4/6 (lire en ligne  , consulté le )
  4. a b c d et e « Nécrologie », L'Abeille de Fontainebleau, no 28 de la 88e année,‎ , p. 2/4 (lire en ligne  )
  5. « Cabinet de M. Viatte », L'Abeille de Fontainebleau, vol. 66, no 40,‎ , p. 3/6 (lire en ligne  , consulté le )
  6. a b et c « Jules Viatte (1872-1922) »  , sur data.bnf.fr, Bibliothèque nationale de France (consulté le )
  7. Gaston Doumergue, « Ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts », Journal officiel de la République française, no 67 de la 40e année,‎ , p. 1683 (lire en ligne  , consulté le )

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier