Joseph Franz Allioli

chanoine et théologien bavarois

Joseph Franz Allioli (né à Sulzbach-Rosenberg, en Bavière, le 10 août 1793, mort à Augsbourg, le 22 mai 1873), doyen du chapitre d'Augsbourg, est un exégète catholique allemand. Ses traductions des psaumes en allemand ont été mises en musique par A. Bruckner.

Joseph Franz von Allioli
Fonction
Membre de la chambre des députés de Bavière (d)
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
AugsbourgVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Josephus Franciscus AlliolyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Plaque commémorative

Biographie

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Il étudia la théologie à Landshut, sous J. M. Sailer, et fut ordonné prêtre à Ratisbonne, le 11 août 1816. Après deux ans consacrés à l'office divin, il se rendit, sur la proposition et aux frais du gouvernement bavarois, à Vienne, où il passa deux ans, et à Rome et à Paris, où il passa un an, qu’il employa à se perfectionner dans la connaissance des langues orientales[1]. Il entra ainsi en relations avec Hammer, le cardinal Mai et Silvestre de Sacy. De retour en Bavière, il fut, au mois d’août 1821, privat-docent ; en 1823, professeur extraordinaire, et enfin, en 1824, professeur ordinaire de langues orientales, d’exégèse et d’archéologie bibliques à Landshut. En 1826, quand l’université fut transférée de Landshut à Munich, Allioli alla habiter la capitale de la Bavière. Il fut recteur de l’Université en 1830. Une infirmité l’obligea de renoncer à l’enseignement[2]. Il devint, en 1835, chanoine de Ratisbonne, et, en 1838, doyen du chapitre d’Augsbourg, dignité qu’il conserva jusqu'à sa mort, en 1873[3].

Œuvres

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Il publia :

  • Aphorismen über den Zusammenhang der heiligen Schrift Alten und Neuen Testaments, aus der Idee des Reichs Gottes, in-8°, Ratisbonne, 1819.
  • Ces aphorismes furent suivis, en 1821, des Häusliche Alterthümer der Hebräer nebst biblischer Geographie ;
  • Biblische Alterthümer, in-8°, Landshut, 1825 ; nouvelle édition revue en 1844 ;
  • Handbuch der biblischen Alterthumskunde, manuel duquel L. C. Grätz a rédigé la partie géographique, et Haneberg, la partie religieuse, 2 in-8°, Landshut, 1843-1841. Ce Manuel est donné comme le complément de la traduction de la Bible de l’auteur :
  • Übersetzung der heiligen Schriften Alten und Neuen Testaments, aus der Vulgata, mit Bezug auf den Grundtext, neu übersetzt und mit kurzen Anmerkungen erlaütert. 6 in-8° Nuremberg, 1830-1835. C’est cette traduction qui a fait la réputation d’Allioli. Il la publia pour la première fois en 1830, sur le conseil de J. M. Sailer. Elle ne fut d’abord qu’un remaniement de celle de H. Braun (13 in-8°, Augsbourg, 1788-1805) et de Feder (Die ganze heilige Schrift Alten und Neuen Testaments, 3 in-8°, Nuremberg, 1803). Une quatrième édition parut en 1843, suivie bientôt d’une cinquième et d’une sixième, à laquelle fut ajouté le texte latin de la Vulgate. La traduction allemande d’Allioli est très estimée comme œuvre littéraire : le clergé catholique bavarois l’a adoptée dans une multitude de livres classiques et d’eucologes catholiques.

Les notes qu' Allioli a jointes à son commentaire ont été traduites en français par l’abbé Gimarey, dans son Nouveau commentaire littéral, critique et théologique, avec rapport aux textes primitifs, sur tous les livres des divines Écritures, 10 vol. in-8°, Paris, 1853-1854. Comme le commentaire allemand est assez maigre, le traducteur français y a ajouté des notes nouvelles, qui se sont multipliées avec les éditions successives du Nouveau commentaire.

  1. (de) K. Werner, Geschichte der katholischen Théologie in Deutschland, p. 536, 538
  2. Cf. Literarischer Handweiser, 1873, no 136, col. 240 ; et les Sitzungsberichte der philol.-philos. und hist. Classe der k. bairischen Akademie der Wissenschaften zu München, 1874, p. 162.
  3. F. Vigouroux, Dictionnaire de la Bible, vol. I, Letouzey et Ané, , p. 388