Un jeton de présence est une rémunération accordée aux membres d'une organisation siégeant lors de réunions officielles.

En France

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En France, les jetons de présence sont une rémunération accordée aux membres du conseil d'administration de sociétés anonymes.

Cette rémunération est en principe partagée entre les administrateurs en fonction de l’assiduité à ces comités. La somme globale est fixée par les actionnaires, lors d'une assemblée générale ordinaire[1]. En 2019, la loi PACTE supprime le terme de "jeton de présence" pour le remplacer par la notion de "rémunération de l'activité" des administrateurs[2].

Pour la société, les jetons de présence alloués au titre d'un exercice ne sont déductibles de l'assiette de l'impôt sur les sociétés que dans la mesure où ils n'excèdent pas 5 % du produit obtenu en multipliant la moyenne des rémunérations déductibles attribuées au cours de cet exercice aux cinq ou dix salariés (selon que la société comprend moins ou plus de 200 salariés) les mieux rémunérés de la société par le nombre d'administrateurs en fonction, soit :

Jetons de présence déductibles = 5 % × [moyenne des meilleures rémunérations] × [nombre d'administrateurs][1]

Toutefois, si la société emploie moins de cinq personnes, les jetons de présence alloués au titre d'un exercice ne sont déductibles que dans la limite de 457 euros par administrateur.

Sous l'ancien régime

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Jeton de présence de la corporation des serruriers sous Louis XVI.

Les jetons de présence, dont l'usage se répand et se systématise principalement aux XVIIe et XVIIIe siècles étaient le plus souvent en argent et parfois en or pour de grands personnages du royaume. De formes rondes ou octogonales, ils servaient de rétributions sous forme de bourses qui récompensaient l’assiduité des membres des administrations royales, du clergé, des régions, des corporations de métiers et académies. Les jetons de présence représentaient dans leur grande majorité le souverain à l'avers avec une grande variété de portraits tout au long du règne ; les légendes étaient presque exclusivement en latin et des représentations antiques ornaient la plupart des revers. Les administrations royales disposaient également de jetons de compte en cuivre ayant des graphismes similaires. Ils ne doivent cependant pas être confondus avec les jetons de présence car ils étaient utilisés uniquement pour le calcul. Au XIXe siècle, l'usage dans les administrations tombe en désuétude ; les jetons frappés sont alors principalement attribués aux banques, notaires, chambres de commerce et assurances.

Les différentes attributions des jetons de présence

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Jeton de présence de la Maison de la reine Marie Leszczynska en 1739

Administrations royales

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  • Trésorerie générale des guerres.
  • Contrôle général des guerres
  • Extraordinaire des guerres.
  • Ordinaire des guerres
  • Cavalerie de delà les monts.
  • Connétablie et maréchaussée.
  • Trésoriers-payeurs de la gendarmerie.
  • Colonel général de l'infanterie française.
  • Ligues suisses.
  • Artillerie

Villes et Régions

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Jeton de présence de la communauté des distillateurs marchands d’eau de vie en 1732
  • Villes et Noblesse d'Anjou

Aquitaine

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Bretagne

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Bourbonnais

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Bourgogne

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Chartres

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  • Notaires de Chartres
  • Chartres et le pays Chartrain

Languedoc

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La Rochelle

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  • Notaires de Lille

Lorraine

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Marseille

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  • Notaires de Marseille
  • Chambre de commerce de Marseille
  • Notaires de Meaux

Normandie

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Orléanais

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  • Villes et Noblesse
  • Notaires d'Orléans
  • Caisse d'épargne d'Orléans

Picardie

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  • Chambre de commerce de Picardie
  • Villes et Noblesse de Picardie
  • Notaires de Sens

Vendômois

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Références

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  1. a et b Françoise Ferré, Fiscalité des entreprises et des particuliers, Rosny-sous-Bois, Bréal, coll. « Lexifac / Fiscalité », , 192 p. (ISBN 978-2-7495-0017-1, lire en ligne), chap. 57 (« Les jetons de présence »), p. 145–146.
  2. « Au revoir, jetons de présence ! Bonjour, BSPCE... », sur lesechos.fr,

Voir aussi

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