Jeanne Louault
Jeanne Louault née Jeanne Marie Édith Durand le à Chédigny (Indre-et-Loire) et morte le [1] dans la même commune, est une agricultrice catholique Juste parmi les Nations.
Naissance | |
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Décès |
(à 99 ans) Chédigny |
Nom de naissance |
Jeanne Marie Édith Durand |
Nationalité | |
Activités | |
Conjoint |
Bernard Louault (d) |
Religion | |
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Distinctions |
Elle figure parmi la liste des Justes de l'Indre-et-Loire pour avoir caché Ernest et François Braunschweig dans sa ferme.
Biographie
modifierHistoire familiale
modifierJeanne et son mari Bernard Louault vivent à un peu plus de 4 km de la ligne de démarcation — elle passe sur la commune de Reignac-sur-Indre — au lieu-dit Norçay sur la commune de Chédigny. Ils ont alors quatre enfants et co-habitent avec les grands parents paternels. Toute la famille a souffert des conséquences des guerres successives: le père de Jeanne est mort au front la veille de l'armistice de 1918[2], sa grand-mère a vécu la guerre de 1870 et son fils est mobilisé.
Soutien aux frères Braunschweig
modifierEn le couple accueille Ernest Braunschweig et son frère François. Ils ont 18 et 19 ans respectivement et sont en fuite, à la suite de la Nuit de Cristal et de la rafle de leur père, envoyé à Dachau. Leur frère démobilisé de la Légion étrangère travaille dans une ferme, et la mère et la sœur sont cachés dans les environs, à l'orée des bois de Reignac en zone libre.
Le couple engage les deux frères durant 18 mois, mais ils sont dénoncés et la Gestapo vient les arrêter. François s'enfuit en sautant par la fenêtre, et Ernest s'échappe du camion pendant son transfert. Le couple cache François quelques jours et l'envoie chez leur ami, M. Prouteau. Il rejoint son frère Ernest dans la résistance, jusqu'en , dans le 32e régiment d'infanterie basé à Loches. Ils participèrent au combat sur le front de la poche de Saint-Nazaire. Les deux frères restent ensuite en contact étroit avec la famille Louault.
Distinctions et hommages
modifierJeanne Louaut ainsi que son mari reçoivent le titre de Juste le [3],[4].
En 2007 elle est nommée au grade de chevalier de la Légion d'honneur au titre de son action de Juste[5].
En 2011, à l'occasion du Festival des roses de Chédigny, la rose 'Jeanne de Chédigny' est baptisée d'après son prénom pour lui rendre hommage[6],[7],[8].
Références
modifier- État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
- Sylvie Pouliquen, Femmes de l'ombre en Touraine, 37260 Monts, France, PBCO, , 175 p. (ISBN 978-2-35042-050-9), p. 23
- « | Le comité Français pour Yad Vashem », sur yadvashem-france.org (consulté le )
- « L’hommage aux Justes rendu à Tours », Crif - Conseil Représentatif des Institutions Juives de France, (lire en ligne, consulté le )
- Par le 10/04/2007 à 0h00, « Les « Justes » honorés par la Légion d'honneur », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
- « Jeanne Louault, une rose parmi les Justes - 29/05/2011 - La Nouvelle République Indre-et-Loire », sur www.lanouvellerepublique.fr (consulté le )
- « JEANNE DE CHEDIGNY® evegny - Les Roses Anciennes André Eve », sur www.roses-anciennes-eve.com (consulté le )
- « Les élèves de Ste. Jeanne d'Arc au Festival des Roses de Chédigny - Etablissements de formation Sainte-Jeanne d'Arc », Etablissements de formation Sainte-Jeanne d'Arc, (lire en ligne, consulté le )