Jean Pierre Lanabère

Jean Pierre Lanabère
Naissance
Carresse-Cassaber (Pyrénées-Atlantiques)
Décès (à 41 ans)
Mojaïsk (Drapeau de la Russie Russie)
Mort au combat
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie
Grade Général de brigade
Années de service 17911812
Distinctions Baron de l'Empire
Commandeur de la Légion d'honneur
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 19e colonne.

Jean Pierre Lanabère, né le à Carresse-Cassaber (Pyrénées-Atlantiques), mort le à Mojaïsk (Russie), est un général français de la Révolution et de l’Empire.

États de service modifier

Il entre en service le , comme lieutenant au 3e bataillon de volontaires des Basses-Pyrénées, il passe adjudant-major capitaine à l’armée du Midi le . Le suivant, il prend le commandement d’une compagnie de chasseurs, et il rejoint l’armée des Pyrénées occidentales en 1793.

Le , il commande les avant-postes de Kurutchamendy près de Saint-Jean-Pied-de-Port, lorsqu’il reçoit l’ordre de se porter avec 100 hommes au pied de la montagne d’Irelipo pour reconnaître les Espagnols qui ont construit une redoute au sommet. Arrivé à destination, son ardeur l’emporte et d’une simple reconnaissance, il exécute une attaque sérieuse et en une demi-heure, il gravit la montagne sous le feu de l’ennemi, attaque les retranchements, et saute un des premiers dans la redoute, où il fait prisonnier de sa main le commandant. Les Espagnols qui s’échappent se jettent dans un second retranchement, mais il les poursuit, les en déloge, détruit tous leurs ouvrages et s’empare d’une quantité considérable de provisions de bouche. Cette action est mise en avant par le général Servan à l’ordre du jour de l’armée.

Redevenu adjudant major le , il passe dans l’Ouest en l’an IV, et il entre en Italie en l’an VIII avec la 70e demi-brigade d’infanterie qui fait partie de l’armée de réserve. Il est au passage du Tessin et à le combat de Turbigo le , ainsi qu’à la bataille de Marengo le . Il est promu chef de bataillon le par le général en chef de l’armée d’Italie, grade confirmé le . Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le , au camp de Brest. Il fait la campagne de l’an XIV, embarqué sur la flotte de Belle-Isle.

 
Noms gravés sous l'arc de triomphe de l'Étoile : pilier Est, 19e et 20e colonnes.

Le , il passe comme chef de bataillon dans les chasseurs à pied de la garde impériale, et il se trouve aux batailles d’Iéna le , d’Eylau le et de Friedland le . Il est nommé colonel major le , au 1errégiment de fusiliers chasseurs de la Garde impériale, et il reçoit la croix d’officier de la Légion d’honneur le suivant.

De retour à l’armée d’Allemagne, il a le bras droit fracturé à la bataille d’Essling le . Il est fait commandeur de la Légion d’honneur le , et il est créé baron de l’Empire le [1].

Le , il est promu adjudant général dans la Garde impériale, avec rang de général de brigade. Il participe à la campagne de Russie, et il meurt le , des suites d’une blessure qu’il a reçue le 7, alors qu'il commande la 2e brigade de la 2e division de la Jeune Garde à la bataille de la Moskova[2].

Hommages modifier

Son nom est gravé sur l’arc de triomphe de l'Étoile : pilier Est, 19e colonne.

Dotation modifier

  • Le , donataire d’une rente de 4 000 francs sur les biens réservés en Illyrie.

Armoiries modifier

Armoiries Nom du chevalier et blasonnement


Chevalier Jean Pierre Lanabère et de l'Empire, lettres patentes du .

D'azur, à la redoute de sable supportant un lion passant d'or surmonté en chef d'un foudre d'argent, le tout soutenu d'une champagne de gueules au signe des chevaliers - Livrées : bleu, jaune, blanc et sable.

Figure Nom du baron et blasonnement


Armes du baron Jean Pierre Lanabère et de l'Empire, décret du , lettres patentes du , commandeur de la Légion d'honneur

D'azur, au lion passant d'or soutenu d'une redoute de sable et surmonté d'un foudre d'argent ; franc quartier des barons tirés de l'armée - Livrées : les couleurs de l'écu.

Notes et références modifier

  1. Jean Tulard, Napoléon et la noblesse d'Empire : avec la liste des membres de la noblesse impériale, 1808-1815, Paris, Tallandier, , 361 p. (ISBN 2-235-02302-9), p. 250
  2. Alain Pigeard, Dictionnaire de la Grande Armée, Paris, Tallandier, , 814 p. (ISBN 2-84734-009-2), p. 725

Sources modifier