Jean Bonet, dit Lacotte, né le à Valence et mort en 1979[1], est un résistant français.

Jean Bonet
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
Bonet dit LacotteVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
LacotteVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité

Biographie modifier

Né en Espagne, Jean Bonet est naturalisé français en 1928. De 1922 à 1943, il travaille comme chef de laboratoire à Levallois-Perret puis chaudronnier à Neuilly-sur-Seine[1].

Dès février 1941, il fait partie d'un groupe de patriotes qui mènent la lutte contre les Allemands par tous les moyens, confectionnant et distribuant des tracts, sabotant la production et le matériel de l'armée allemande. En janvier 1942, en contact avec les éléments Francs-tireurs et partisans (FTP) Paris Ouest, il participe au travail d'organisation, de sabotage (notamment à Achères), de collectage d'armes et d'explosifs, de confection et diffusion de littérature antiallemande, de coups de main. En septembre 1942, il est chargé par le Dr René Dervaux, dit Laurent, de l'organisation locale de Carrières-sur-Seine et ses environs, et attaché à la direction régionale Paris Ouest. Au début de 1943 où prend corps l'organisation Île-de-France, le Dr Dervaux lui donne la responsabilité du 3e secteur de la 8e région F.N-F.T.P (canton d'Argenteuil) : recrutement et organisation des groupes de combat, protection armée de manifestations (marchés d'Argenteuil et de Bezons). En octobre 1943, avec la participation de son fils (agent de liaison), de sa femme, des F.T.P de la région, le tout sous la direction du Dr Dervaux, il mène une expédition armée pour sauver un aviateur américain tombé à Houilles et traqué par les Allemands[1].

Fin 1943, alors que Dervaux est pris par la Gestapo et fusillé le au stand de tir du Ministère de l'Air à Paris (Balard) ainsi que plusieurs autres résistants FTP, la région est réorganisée : Marcel Legoubin (dit Denis) et le Dr Gérardi (dit Paul Mallet) sont nommés responsables de l'interrégion 6-7-8. L'organisation de la 6e région, qui est confiée à Bonet, comprend les cantons de Marly-le-Roi, Saint-Germain-en-Laye, Maisons-Laffitte, Poissy, Meulan.

Le , en exécution des ordres qu'il avait donnés dans toute la région, ont lieu des manifestations et des accrochages avec l'ennemi. Le , les responsables militaires des différents groupes de résistance reconnaissent l'autorité de la direction de la 6e région FN Ile-de-France. En confiant à Bonet le commandement, ses chefs confirment cette responsabilité.

Dès le 17 août, soit personnellement soit par le service de liaison, Jean Bonet dit Lacotte donne l'ordre de passer à la lutte ouverte contre l'ennemi (en tenant compte des possibilités locales). L'exécution est immédiate. À tout moment, les contacts et le contrôle général des opérations sont gardés. Le 20 août, se rendant en voiture avec le lieutenant Friboulet, de Croissy-sur-Seine à Conflans-Sainte-Honorine, tous deux sont surpris par une patrouille de S.S qui, ayant fouillé la voiture et trouvé des proclamations et les ordres de mission, les emmène à Saint-Germain-en-Laye. Mais ils sont délivrés, chemin faisant, par le corps franc de Montesson, avec à sa tête le lieutenant Adolphe Béhuret. Le même jour, revenant de la réunion du Conseil militaire régional à Chatou, leur voiture est attaquée par les Allemands à coups de mitrailleuses et de mitraillettes. En se retirant, l'ennemi laisse un mort. À la Libération, les effectifs militaires sous contrôle de la 6e région Ile-de-France compte 3 500 hommes.

Hommage modifier

La Maison des associations de Houilles située 40 rue de Verdun porte son nom.

Décoration modifier

Jean Bonet-Lacotte est homologué commandant FFI en et reçoit la médaille de la Résistance en [1].

Notes et références modifier

  1. a b c et d Fabrice Bourrée, « Plaque à la mémoire de Jean Bonet-Lacotte, Chatou », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le ).

Source modifier

Rolande Auffret-Follain, Le Feu de la foi, 1964