Jean Berthelot

ingénieur du corps des mines et homme d'Etat français

Jean Berthelot, né le à Boult-sur-Suippe et mort le à Créteil, est un ingénieur français qui a été secrétaire d'État aux Transports et aux Communications sous le régime de Vichy.

Jean Berthelot
Jean Berthelot vers 1940
Fonctions
Ministre des Transports
Gouvernement François Darlan
-
Chef d'état-major
Anatole de Monzie
à partir d'
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jean Louis Joseph Edmond BerthelotVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
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Biographie modifier

Jean Louis Joseph Edmond Berthelot naît à Boult-sur-Suippe[1], fils d'Émile Désiré et d'Aline Louise David.

Il intègre l'École polytechnique[1] (promotion 1919S) dont il sort major en 1921[2],[3] puis intègre le corps des Mines[1].

Le , il épouse Jeanne Barbusse. Leur unique enfant, né le , sera médecin généraliste à Paris.

En 1931, il travaille à la Compagnie des chemins de fer d'Orléans[3] puis en 1938 devient le directeur de cabinet du Ministre des Travaux Publics, Anatole de Monzie[3], poste qu'il cumule en juillet 1939 avec celui de directeur général adjoint de la SNCF[3], créée un an plus tôt.

Après l'armistice de , il siège à la Commission d'armistice de Wiesbaden[3] et le , il est nommé secrétaire d'État aux Transports et aux Communications dans le gouvernement de Vichy[3]. En tant que secrétaire d'État aux Transports, il inspecte en Algérie les travaux de la voie ferrée Méditerranée-Niger[3]. Aux PTT, il met en œuvre les interceptions postales et téléphoniques demandées par le régime de Vichy et participe à l’épuration des juifs et des francs-maçons[4]. Il est renvoyé le même mois. Il est rappelé après le départ de Pierre Laval du gouvernement quelques semaines plus tard, en décembre 1940, au même poste, qu'il occupera sous les gouvernements Flandin et Darlan. Lors du retour de Laval, en avril 1942, il est remplacé par Robert Gibrat[3] (un X-Mines comme lui) et réintègre la SNCF comme adjoint au directeur général Robert Le Besnerais[3].

Après la Libération, en , la Haute Cour de justice le condamne à deux ans de détention et à l'indignité nationale[3].

Sa femme, Jeanne, demande le divorce. Il épouse Odette Espy et vit entre ses propriétés de Sucy-en-Brie (Seine-et-Oise puis Val-de-Marne) et Villeneuve-les-Avignon (Gard). Il meurt le à Créteil[5] et est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

Publication modifier

  • Sur les rails du pouvoir, Robert Laffont, 1968.

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Article connexe modifier

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