Jamal Al-Qadiri Al-Boutchichi

soufi marocain

Sidi Jamal-el-Dine al Qadiri al Boutchichi est l'actuel maître spirituel de la confrérie soufie Tariqa Qadiriya Boutchichiya, située à Madagh, dans la province de Berkane, dans la région de l'Oriental au Nord-Est du Maroc [1]

Jamal Al-Qadiri Al-Boutchichi
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Fonctions
Maître spirituel
Biographie
Naissance
Nom dans la langue maternelle
جمال الدين القادري البودشيشي
Nom de naissance
Jamal-El-Dine Al-Qadiri Al-Boutchichi
Nationalité
Activité
Père
Autres informations
Religion

Il est le fils de l'ancien maître Hamza al Qâdiri al Boutchichi décédé en 2017 à l'âge de 95 ans[2].

Biographie

modifier

Jamal al-Qadiri Boutchichi est le fils aîné de feu cheikh Sidi Hamza (1922- 2017). Il est né à Madagh en 1942, l’année même où son père et son grand-père, Sidi Hajj Abbas (1890-1972), commencèrent leur initiation avec le cheikh Sidi Abou Madyan (1873-1957)[3].

Ce dernier avait lui-même hérité du secret spirituel de plusieurs maîtres, notamment issus des voies Chadhiliya et Tijaniya. Il s’installa ensuite à Madagh, dans le centre spirituel fondé au début du XXe siècle par l’aïeul Sidi Hajj Mokhtar (1853-1914), figure de la résistance contre l’occupation française dans l’Oriental et leader des tribus des Beni Snassen.

« Le père de Sidi Jamal lui portait un très grand amour et lui accorda la faveur de demeurer dans son entourage intime jusqu’à sa mort. Sidi Jamal est resté ainsi à son service, veillant avec attention au moindre de ses besoins », raconte l’un des proches du grand maître.

En parallèle de ce compagnonnage, il a appris à Madagh le Coran et les sciences islamiques, avant de poursuivre son cursus scolaire (bilingue, en français et en arabe) au lycée Moulay-Idriss de Fès. Après l’obtention de son baccalauréat lettres, il poursuit sa formation en passant une licence en sciences de la loi islamique à la Faculté de la charia de Fès.

Plus tard, il rejoindra la célèbre école des sciences religieuses islamiques Dar al-Hadith al-Hassaniya pour un 3e cycle d’études supérieures, couronné par un doctorat d’État qu’il soutiendra en 2001 en présentant une thèse intitulée « L’institution de la zaouïa au Maroc, entre tradition et modernité ». Il s’y livre à un plaidoyer pour un renouveau de l’institution afin qu’elle puisse relever les défis du monde actuel et retrouver son rayonnement d’antan – mis à mal au lendemain de l’indépendance.

Mais comme le veut la tradition soufie, le futur cheikh se plie à une exigence séculaire, la quête de Dieu n’ayant pas vocation à soustraire l’homme à ses devoirs ici-bas. Pas même pour l’héritier d’une grande zaouïa… Sidi Jamal a ainsi choisi de mener une carrière d’enseignant dans l’Éducation nationale.

Il a été ainsi professeur à la fois de français et d’arabe, puis inspecteur de la province de Berkane. Un choix de carrière qui lui a permis de se préparer aux tâches qui lui seront confiées par la suite au sein de la zaouïa.

« Sidi Jamal a toujours cultivé le goût de la transmission, estimant que celle-ci atteignait l’excellence lorsque l’amour et le respect fondent la relation entre l’enseignant et l’élève », rappelle son entourage.

Maître spirituel

modifier

Avant sa mort, Sidi Hamza avait donc désigné un de ses fils, Sidi Jamal, pour lui succéder. Laquelle succession a été notifiée dans un testament écrit et légalisé auprès des autorités[4].

Il est depuis, le guide spirituel de la Tariqa Qadiriya Boutchichiya [5]

Références

modifier
  1. « Sidi Jamal al Qadiri al Boutchichi », sur www.tariqa.fr (consulté le )
  2. « Mort d’un grand maître soufi marocain », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  3. « Maroc : voyage au cœur de la Boutchichiya – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  4. LE MATIN, « S.M. le Roi reçoit M. Jamal Eddine Al Boutchichi Al Qadiri qui a présenté au Souverain les condoléances suite au décès de son père Cheikh Hamza Al Qadiri », sur Le Matin (consulté le )
  5. LesEco.ma, « Le roi reçoit Jamal Eddine Al Boutchichi Al Qadiri », sur LesEco.ma, (consulté le )