Jacques Raguier

ecclésiastique français

Jacques Raguier
Biographie
Décès
Évêque de l'Église catholique
Évêque de Troyes
Autres fonctions
Fonction religieuse
Commendataire de l'abbaye Saint-Pierre de Montiéramey

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Jacques Raguier (mort le ) est un ecclésiastique qui fut évêque de Troyes de 1483 à sa mort.

Biographie modifier

Jacques Raguier est le second fils d'Antoine Raguier, seigneur de Thionville, la Motte-Tilly et Estenay, conseiller et trésorier de la guerre et de Jacquette Budé. Prêtre, chanoine de Notre-Dame de Paris, docteur és-lois. Il est le frère d'Antoine Raguier évêque de Lisieux en 1474. Le , son oncle Louis Raguier évêque de Troyes résigne en sa faveur son siège épiscopal et il prête serment le suivant. En il assiste au Concile provincial de Sens réuni par l'archevêque Tristan de Salazar. Il fait ériger une statue de Saint-Michel sur le pignon de la cathédrale et en il est à l'origine des fondations du portail et des tours de la cathédrale. En 1509 il réforme l'abbaye du Paraclet[1]. Il est devenu en 1501 le premier commendataire de l'abbaye Saint-Pierre de Montiéramey et de Saint-Jacques de Provins[2], ainsi que de l'Abbaye Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Montier-en-Der. En 1494 il fait venir à Troyes ses deux cousins germains frères de Guillaume Budé : Étienne qui devient official et meurt en 1501 et Louis, chanoine du chapitre et archidiacre d'Arcis-sur-Aube qui meurt à 47 ans le [3]. L'épiscopat de Jacques Ragier se poursuit pendant 35 ans et lorsqu'il meurt en 1518 il est inhumé près de son oncle dans la cathédrale de Troyes.

En 1513, il reçoit une lettre du Concile de Pise momentanément transféré à Lyon, portant nomination de Denys Du Val, secrétaire du Roi comme receveur de la part due par le diocèse de Troyes (2600 livres tournois) dans le subside accordé par le concile à Louis XII, Lyon le [4]

Ce prélat donnait l'exemple lors des obligations de "guet et porte, dont son successeur Guillaume Parvy obtiendra l'exemption en 1521 pour les chanoines de sa cathédrale dans le cas de périls éminents, à savoir l'ennemi à 15 lieues de la ville. Car les religieux dont le nom étaient portés sur les rôles de guet revêtaient au jour dit casaque et cuirasse, portant selon les cas hallebarde, javeline ou pertuisane. Une fois sur la muraille il commandait aux hommes de garde leur assignant un poste à tenir[5]

Héraldique modifier

Armoiries Description
  D'argent, au sautoir de sable, cantonné de quatre perdrix d'or

Famille modifier

Fratrie modifier

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • A. Prévost, Journal des visites de Jacques Raguier, évêque de Troyes, éditions Paul Nouvel, Troyes,1906, 120.p.
  • Albert Babeau, Le guet et la milice de Troyes, dans : Mémoires de la Société Académique de l'aube, t.XLII, p.318.

Notes et références modifier

  1. Honoré Fisquet, La France pontificale (Gallia Christiana), Diocèse de Troyes, p. 50-52
  2. R.P. Charles-Louis Richard et Giraud, Bibliothèque sacrée ou Dictionnaire universel, historique, dogmatique, canonique, géographique et chronologique des sciences ecclésiastiques, Paris, 1827, tome XXVIII, p. 277
  3. M. Duhem, Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts du département de l'Aube, (lire en ligne), « Deux frères de Guillaume Budé chanoines à Troyes : Étienne et Louis Budé », p. 73-87
  4. BnF, département des manuscrits, ms.fr. côté Dupuy 456 (141 feuillets)
  5. Victor Carrière, Les épreuves de l'Église de Fance, au XVIe siècle , dans Revue d'Histoire de l'Église de France, p.358.