Iste confessor est un hymne latin chanté dans la liturgie catholique laudes et à vêpres lors des fêtes des confesseurs[1]. Il existe sous deux formes Iste confessor Domini sacratus qui est l'original du 8e siècle[2] et Iste confessor Domini colentes qui est une version de 1632 publiée par le pape Urbain VIII, qui en améliore le style du latin[3]. L'hyme est écrit en vers sapphiques et en vers adoniques[4].

Histoire modifier

Les plus anciennes versions de l'hymne ont été retrouvées dans des manuscrits du 8e siècle pour la fête de Saint Martin de Tours et cela se constate dans le troisième verset qui se rapporte à l'origine à la châsse de Saint Martin qui était un site extrêmement populaire de pèlerinage pour les malades. Bien que Saint Martin fût un évêque et un confesseur, l’hymne a été peu à peu appliqué, dans le bréviaire romain et dans le rite latin en général, à des saints qui étaient des confesseurs, mais pas nécessairement des évêques. Dans la réforme qui a suivi le concile de Vatican II, la liturgie des heures a tenté de limiter l'usage de l'hymne aux seuls évêques confesseurs, cependant il maintient son utilisation plus générale quand c'était l’usage dans le bréviaire romain d’avant 1974.

Texte modifier

1 Iste confessor Domini colentes
  Quem pie laudant populi per orbem:
  Hac die lætus meruit beatas
  Scandere sedes.
    Si ce n'est pas le jour de sa mort, le texte latin est :
  Hac die lætus meruit supremos
  Laudis honores.




2 Qui pius, prudens, humilis, pudicus,
  Sobriam duxit sine labe vitam,
  Donec humanos animavit auræ
  Spiritus artus.

3 Cuius ob præstans meritum frequenter,
  Ægra quæ passim iacuere membra,
  Viribus morbi domitis, saluti
  Restituuntur.

4 Noster hinc illi chorus obsequentem
  Concinit laudem, celebresque palmas;
  Ut piis eius precibus iuvemur
  Omne per ævum.

5 Sit salus illi, decus, atque virtus,
  Qui super cæli solio coruscans,
  Totius mundi seriem gubernat
  Trinus et unus. Amen.

1 Ce témoin adore le Seigneur
 Que les peuples du monde le louent
    pieusement.
  En ce jour de joie, il mérite de
  Siéger parmi les bienheureux
    Si ce n'est pas le jour de sa mort :
  En ce jour de joie, il mérite les plus hauts
    honneurs

Références modifier

  1. « ISTE CONFESSOR DOMINI COLENTES », sur Encyclopedia.Com (consulté le )
  2. Joseph Connelly, « Hymns of the Roman Liturgy », sur Corpus Christi Watershed, 1954 (consulté le )
  3. « Iste confessor Domini Colentes », sur Hymnary.Org (consulté le )
  4. Rev Matthew Britt OSB, « The Hymns of the Breviary and Missal », sur Musica Sacra, Benziger Brothers (consulté le )

Voir aussi modifier