Humidité spécifique

rapport de la masse d'eau dans l'air sur la masse d'air humide

L'humidité spécifique, ou teneur en eau, est le rapport de la masse d'eau dans l'air sur la masse d'air humide. Elle ne doit pas être confondue avec le rapport de mélange, qui est le rapport de la masse d'eau dans l'air sur la masse d'air sec. L'humidité spécifique maximale est l'humidité spécifique à saturation.

Sur un diagramme d'air humide, la courbe d'humidité spécifique constante est une droite horizontale en fonction de la température.

Contrairement à l'humidité relative ou absolue, l'humidité spécifique se conserve lors d'un changement d'altitude ou de température de la masse d'air tant qu'il n'y a pas de changement d'état physique, c'est-à-dire ni condensation ni évaporation. La raison en est qu'un kilogramme d'air ou de vapeur ne dépend pas de la pression ou de la température de l'air. Ainsi, lorsque l'on donne l'humidité spécifique, l'altitude de la parcelle d'air n'a pas d'importance. Malgré cet avantage, la mesure de l'humidité spécifique est difficile et doit en général être effectuée par un laboratoire.

Approximation de l'humidité spécifique

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En notant   la pression de l'air et   la pression partielle de vapeur d'eau, on peut calculer l'humidité spécifique   à partir de la formule suivante :

 

L'équation inverse, qui permet de trouver la pression partielle de vapeur d'eau en fonction de l'humidité spécifique et de la pression de l'air est donc :

 

En notant   la pression de vapeur saturante de l'eau, l'humidité spécifique à saturation   est par définition :

 

Conversion

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D'après les formules empiriques de Nadeau et Puiggali[1], l'humidité spécifique   peut être exprimée en fonction de l'humidité relative   par la relation :

 
 

avec :

  •   l'humidité relative (entre 0 et 1) ;
  •   l'humidité spécifique en kgeau/kgair hum ;
  •   la température en °C (comprise entre 0 et 45 °C) ;
  •   la pression de vapeur saturante de l'eau en Pa.


Exemple
  = 50 %
  = 20 °C
  = 2 336 Pa
  = 0,00726 kgeau/kgair hum

Notes et références

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  1. Jean-Pierre Nadeau et Jean-Rodolphe Puiggali, Séchage : des processus physiques aux procédés industriels, Tec & Doc-Lavoisier, (ISBN 2-7430-0018-X).

Voir aussi

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