Hugues Charlot
Hugues, baron Charlot, né le à Voiron (Isère) et mort le à Bordeaux (Gironde), est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Hugues Charlot | |
Naissance | Voiron (Isère |
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Décès | (à 64 ans) Bordeaux (Gironde) |
Origine | France |
Arme | Infanterie |
Grade | Général de brigade |
Années de service | 1776 – 1813 |
Distinctions | Baron de l'Empire Commandant de la Légion d'honneur |
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Biographie
modifierHugues Charlot entre soldat au régiment de Foix (depuis 83e de ligne) le . Il sert d'abord à l'armée que le marquis de Jaucourt commande sous Genève en 1782.
Congédié par grâce le , il est élu capitaine au 3e bataillon des volontaires de l'Isère le , et le 30 envoyé à l'armée des Alpes. Nommé chef de bataillon le , il passe le 1er brumaire an II, dans la 118e demi-brigade. Il se signale le 10 du même mois, au siège de Toulon, à la reprise de la hauteur de l'Arène, dont l'ennemi s'est momentanément emparé. Dans ce combat, il enlève le général anglais O'Hara, et fait mettre bas les armes à son état-major[1].
Le 25 ventôse an IV, ayant été incorporé dans la 32e demi-brigade surnommée la terrible, il seconde puissamment le général Rampon dans l'héroïque défense de la redoute de Montelegino[2]. Le 13 thermidor, à l'affaire de Lonato, à la tête de la 32e demi-brigade[3], il charge les Autrichiens avec tant d'impétuosité qu'il délivre le général Pijon qui vient d'être fait prisonnier avec la 21e demi-brigade d'infanterie légère. Cette brillante action, et sa belle conduite au passage de la Brenta, le 16 brumaire an V, où il est blessé d'un coup de boulet à la cuisse gauche, lui vaut le grade de chef de brigade, que le général Bonaparte lui confère sur le champ de bataille, mais dans lequel le Directoire ne le confirme que le 28 brumaire an VII.
Il commande alors la 64e demi-brigade à l'armée de Rome, qui devient armée de Naples après la prise de cette ville, le 4 pluviôse an VII. Chariot prend une part glorieuse à ce siège, en s'emparant des formidables batteries des faubourgs de Capoue et Nola. Quelque temps après, chargé du siège de Carbonara dans la Pouille, il monte le premier à l'assaut de cette place.
En l'an VIII, il revient en France. Employé dans l'Ouest, il est promu général de brigade le 11 fructidor an XI. En l'an XII, le premier Consul le fait membre et commandant de la Légion d'honneur les 19 frimaire et 25 prairial. Il l'emploie au camp de Montreuil dans la 1re division militaire. Après avoir été attaché en 1807 au camp de Saint-Lô, puis à la 2e division du corps d'observation de la Gironde, il fait en 1808, la campagne de Portugal, et pendant une partie de 1809 il commande en Espagne la province de León. En 1810, il a comme aide de camp le capitaine Henri Sanfourche[4]. Le , il est créé baron de l'Empire.
Il sert dans la Haute-Garonne, reçoit le , le commandement de la 3e brigade de gardes nationales mobiles, obtient sa retraite le , et meurt le .
États de services
modifier- : Chef de brigade de la 63e demi-brigade d'infanterie de ligne
- : Général de brigade
Titres et distinctions
modifier- : Commandant de la Légion d'honneur
- : Baron de l'Empire
Figure | Blasonnement |
Armes du baron Charlot et de l'Empire
D'argent, au cheval galopant de sable; surmonté de deux étoiles d'azur en fasce, et adextré d'une bombe d'or, allumée de gueules; au franc quartier de baron militaire.[5] |
Voir aussi
modifierSources
modifier- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 3, Bureau de l’administration, , 529 p. (lire en ligne), p. 75.
- Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 244
Liens externes
modifierNotes et références
modifier- Jean-Joseph-Antoine Pilot de Thorey, Statistique du département de l'Isère... : Population, , 720 p. (lire en ligne), p. 331.
- « C'est, écrivait Napoléon Bonaparte, dans cette redoute que le chef de brigade Rampon, par un de ces élans qui caractérisent une âme forte et formée pour les grandes actions, fait, au milieu du feu, prêter à ses soldats le serment de mourir plutôt que de se rendre. »
- C'est dans ce combat que cette brigade, si renommée parmi les braves, mérite ce que le général en chef dit d’elle dans son rapport au Directoire. « J’étais tranquille, la brave 32e était là. »
- https://seynaeve.pagesperso-orange.fr/page_s.htm
- Alphonse Brémond, Nobiliaire toulousain, (lire en ligne)