Hommage à Piranese

peinture de Nicolas de Staël
Hommage à Piranese
Artiste
Date
Type
Huile sur toile
Dimensions (H × L)
73 × 100 cm
Localisation
Centre d'art Henie-Onstad, Oslo (Drapeau de la Norvège Norvège)

Hommage à Piranese est une huile sur toile, de Nicolas de Staël réalisée en 1948, en hommage aux prisons imaginaires de Piranese qu'il a pu admirer au cours de son voyage en Italie avec sa première femme, Jeanine en 1938[1]. Elle constitue un premier pas du peintre vers son « éclaircissement de la couleur » après De la danse puis Ressentiment, et qui le conduira en 1949 à un nouveau système plastique avec Jour de fête avec des couleurs plus délicates[2].

Contexte modifier

 
Icône byzantine que Jean-Louis Prat rapproche de la peinture de Staël.

En , Staël a sa première exposition personnelle à l'étranger à Montevideo. Elle est organisée par Héctor Sgarbi, alors conseiller culturel à l'ambassade d'Uruguay[3]. Le critique d'art Pierre Courthion, dans la préface du catalogue « Bonjour à Nicolas de Staël », fait l'éloge lyrique de la nouvelle orientation du peintre vers des couleurs plus grisées : « Nous sommes devant un peintre exceptionnel, qui, dans son travail, a le don de transformer en vision intuitive l'extrême qualité de la substance[3] ».

Description modifier

Selon Jean-Louis Prat, les couleurs nuancées de cette composition, et le traitement spectaculaire de la matière, sont sans doute d'une nature semblable à celle des icônes byzantines :

« Ici, deux moyens sont convoqués: le rétrécissement des surfaces, du plan large aux bâtonnets, eux-mêmes regroupés en fascines, ou en espaliers, qui créent un rythme propre, et la présence d'éclats rouges posés comme des appâts[4]. »

Pierre Courthion décrit l'œuvre avec minutie :

« La palette va des gris les plus fraîchement argentés aux noirs les plus profonds, avec des blancs laiteux qui donnent au tableau son regard : de l'or vieux de la fibule déterrée au brun rosé aperçu sur un toit (…)[5]. »

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

  1. Greilsamer 1998 et 2001, p. 81
  2. Chastel 1972, p. 20
  3. a et b Ameline et al. 2003, p. 48
  4. Prat et Bellet 1995, p. 44
  5. Pierre Courthion, dans la préface de « Bonjour à Nicolas de Staël », cité par Prat et Bellet 1995, p. 44

Lien externe modifier