Henri Cordier (alpiniste)

alpiniste
Henri Cordier
Description de cette image, également commentée ci-après
Corps d’Henri Cordier photographié par Henry Duhamel
Biographie
Nationalité Drapeau de la France France
Naissance ,
Bagnères-de-Bigorre
Décès (à 21 ans),
combe du Plaret
Carrière
Disciplines Alpinisme
Compagnons de cordée Jakob Anderegg, Andreas Maurer

Henri Cordier ou Henry Cordier, né le à Bagnères-de-Bigorre et mort à la combe du Plaret le [1], est un alpiniste français.

Biographie modifier

Neveu par alliance de Louis Ramond de Carbonnières, Henri Cordier poursuit des études à l'École libre des sciences politiques, fondée en 1872. Il est d'abord naturellement attiré par les Pyrénées qu'il parcourt en 1874 avant de visiter les Alpes suisses l'année suivante. Sa brève carrière alpine, alliant talent et audace, se concentre sur la saison 1876 ; il réussit alors onze premières. Cordier est le premier Français, comme client pendant l'âge d'or de la conquête des Alpes dans la seconde moitié du XIXe siècle, à atteindre le niveau des Anglais de l'Alpine Club, réalisant avec ses guides des premières importantes dans le massif du Mont-Blanc et dans les Alpes du Dauphiné (le massif des Écrins).

Ascensions modifier

L'accident modifier

C'est en redescendant du Plaret qu'il se tue, en se noyant dans un torrent sous un névé, à 21 ans. Selon Henri Beraldi[4], Cordier avait une très mauvaise vue, mais refusait par coquetterie de porter des lunettes. Alors qu'il s'amusait à glisser sur la pente neigeuse, il fut alerté par ses guides et leur répondit « Ne vous inquiétez pas, je vais m'arrêter sur ce rocher noir ». Ce n'était pas un rocher, c'était un trou…

Le pic de Neige Cordier au-dessus du glacier Blanc dans le massif des Écrins, gravi pour la première fois le , par Paul Guillemin, Émile Pic et Pierre Estienne, fut baptisé en son honneur.

Notes et références modifier

  1. Notice biographique, La Montagne et Alpinisme janvier 1960.
  2. a et b François Labande, Guide du Haut-Dauphiné : Massif des Écrins, t. 1 : Partie nord : Râteau, Soreiller, Meije, Grande Ruine, Éditions de l'envol,
  3. a b et c Yves Ballu, Les alpinistes, Glénat, 1997
  4. Henri Beraldi, Cent ans aux Pyrénées, Paris, 1898-1904, sept volumes in-8°
    Réédition par « Les Amis du Livre Pyrénéen », Pau, 1977

Bibliographie modifier

  • Henry Cordier, « Courses nouvelles dans les Alpes suisses », Annuaire Club alpin français 1877 sur archive.org
  • Henry Duhamel, « À propos du piolet d'Henry Cordier », Annuaire Club alpin français 1885 (récit et discussion de l'accident) sur archive.org

Liens externes modifier