Hafizullah Amin

homme politique afghan

Hafizullah Amin, né le à Paghman et mort assassiné le à Kaboul, est un homme d'État afghan. Il est le deuxième président du Conseil révolutionnaire de la république démocratique d'Afghanistan, le régime communiste afghan, du à sa mort, soit 104 jours. Premier ministre de Nour Mohammad Taraki à partir du , il renverse celui-ci, qui est assassiné, le .

Hafizullah Amin
حفيظ الله امين
Fonctions
Président du Conseil révolutionnaire de la République démocratique d'Afghanistan
(chef de l'État)

(3 mois et 11 jours)
Président du Conseil Lui-même
Prédécesseur Nour Mohammad Taraki
Successeur Babrak Karmal
Secrétaire général du comité central du Parti démocratique populaire d'Afghanistan

(3 mois et 13 jours)
Prédécesseur Nour Mohammad Taraki
Successeur Babrak Karmal
Président du Conseil des ministres d'Afghanistan

(9 mois)
Président Nour Mohammad Taraki
Lui-même
Prédécesseur Nour Mohammad Taraki
Successeur Babrak Karmal
Biographie
Nom de naissance Hafizullah Amin
Date de naissance
Lieu de naissance Paghman (Afghanistan)
Date de décès (à 50 ans)
Lieu de décès Kaboul (Afghanistan)
Nationalité afghane
Parti politique Parti démocratique populaire d'Afghanistan

Hafizullah Amin
Chefs d'État afghans
Présidents du Conseil des ministres d'Afghanistan

Biographie modifier

Amin est le représentant du Khalk (« le peuple »), tendance radicale du parti et d'ethnie majoritairement pachtoune, et qui combat l'autre tendance le Parcham (« le drapeau ») plus modérée, d'ethnie majoritairement persane. Très jeune, il fut très inspiré des idées modernes et laïques du kémalisme en Turquie. Il découvrira le communisme dans les années 1950. Il dirige le pays d'une main de fer ; ainsi des milliers d'opposants politiques, y compris des membres de la tendance Parcham, sont assassinés ou emprisonnés.

Il meurt assassiné à Kaboul par des agents du KGB, le lors de l’opération Chtorm-333. Il a été tué par le commando Zenit, dépendant du PGU, la principale direction du KGB, qui craignait qu'il ne change de camp et devienne pro-américain. Des Spetsnaz ont débarqué de deux Antonov à l'aéroport international de Kaboul revêtus d'uniformes afghans et, guidés par les agents du KGB, ont « nettoyé » le palais présidentiel et assassiné le président. Une douzaine de Soviétiques y perdirent la vie, dont le colonel Grigori Boïarinov, responsable de l'opération, tué par un tir ami car confondu avec un garde afghan[1].

C'est avec sa mort que va commencer la résistance afghane des Moudjahidines car l'arrivée des Soviétiques était alors vue comme une invasion étrangère du pays.

Notes et références modifier

  1. Renseignements & opérations spéciales, t. 1, Paris, , 189 p. (ISBN 2-7384-7730-5, lire en ligne), p. 172.

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