HMS Spearfish (69S)
Le HMS Spearfish[Note 1] (Pennant number: 69S) est un sous-marin de la classe S de la Royal Navy britannique. Mis en service en 1935, il sert pendant la Seconde Guerre mondiale et est torpillé le
HMS Spearfish | |||
Type | Sous-marin | ||
---|---|---|---|
Classe | S - 2e groupe | ||
Histoire | |||
A servi dans | Royal Navy | ||
Commanditaire | Royal Navy | ||
Constructeur | Cammell Laird | ||
Chantier naval | Birkenhead | ||
Commandé | |||
Quille posée | |||
Lancement | |||
Commission | |||
Statut | Torpillé le | ||
Équipage | |||
Équipage | 39 hommes | ||
Caractéristiques techniques | |||
Longueur | 63,6 m | ||
Maître-bau | 7,3 m | ||
Tirant d'eau | 3,6 m | ||
Déplacement | 780 t (surface) 975 t (plongée) |
||
Propulsion | 2 moteurs Diesel Admiralty 2 moteurs électriques 2 arbres d'hélice |
||
Puissance | 1 550 cv (1 156 kW) moteur Diesel 1 300 cv (970 kW) moteurs électriques |
||
Vitesse | 13,75 nœuds (25,4 km/h) en surface 10 nœuds (19 km/h) en plongée |
||
Caractéristiques militaires | |||
Armement | 6 × tubes lance-torpilles de 533 mm orientés vers l'avant 1 × canon de pont de 76,2 mm 13 × torpilles 3 × mitrailleuses de 7,7 mm |
||
Rayon d'action | 6 000 milles nautiques (11 000 km) à 10 nœuds (19 km/h) en surface 64 milles nautiques (119 km) à 2 nœuds (3,7 km/h) en plongée 98 tonnes de carburant |
||
Carrière | |||
Indicatif | 69S/N69 | ||
Localisation | |||
Coordonnées | 58° 07′ nord, 1° 32′ est | ||
Géolocalisation sur la carte : mer du Nord
Géolocalisation sur la carte : Europe
| |||
modifier |
Conception et description
modifierLa deuxième série de sous-marins de la classe S a été conçue comme une version légèrement améliorée et élargie des premiers bateaux de la classe et était destinée à opérer en mer du Nord et en mer Baltique[1]. Les sous-marins avaient une longueur totale de 63,6 m, une largeur de 7,3 m et un tirant d'eau moyen de 3,6 m. Ils déplaçaient 780 t en surface et 975 t en immersion[2]. Les sous-marins de classe S avaient un équipage de 40 officiers et matelots. Ils avaient une profondeur de plongée de 91,4 m[3].
Pour la navigation en surface, les sous-marins étaient propulsés par deux moteurs Diesel de 775 chevaux (578 kW), chacun entraînant un arbre d'hélice. En immersion, chaque hélice était entraînée par un moteur électrique de 650 chevaux-vapeur (485 kW). Ils pouvaient atteindre 13,75 nœuds (25,47 km/h) en surface et 10 nœuds (19 km/h) sous l'eau[4]. En surface, les sous-marins du deuxième groupe avaient une autonomie de 6 000 milles nautiques (11 000 km) à 10 nœuds (19 km/h) et de 64 milles nautiques (119 km) à 2 nœuds (3,7 km/h) en immersion[3].
Les sous-marins de classe S étaient armés de six tubes lance-torpilles de 21 pouces (533 mm) à l'avant. Ils transportaient six torpilles de rechargement pour un total d'une douzaine de torpilles. Ils étaient également armés d'un canon de pont de 3 pouces (76 mm)[2].
Histoire
modifierCommandé le dans le cadre du programme de construction de 1934, le HMS Spearfish est posé le dans le chantier naval de Cammell Laird à Birkenhead en Angleterre. Il est lancé le . Le sous-marin est mis en service le et a reçu le numéro de fanion (Pennant number) 69S.
Le 25 septembre 1939, le HMS Spearfish touché par des avions ennemis (non identifiés) est ramené à son port d'attache Rosyth (Écosse), escorté par les destroyers Somali et Eskimo. Il sera mis sur cale pendant près de 10 mois, et réparé.
Le HMS Spearfish, après réparation, sort en patrouille pour la première fois le 31 juillet 1940, commandé par le commandant John Hay. Opérant dans la mer du Nord, le lendemain au matin, le sous-marin est atteint par une torpille lancée par le sous-marin allemand U-34 commandé par Wilhelm Rollmann. Le HMS Spearfish sera coulé à environ 130 milles marins au nord-est de la Grande-Bretagne au large d'Aberdeen (Obar Dheathain, Écosse) à la position exacte de 58° 07′ N, 1° 32′ E.
L’Unterseeboot 34 allemand récupérera un seul survivant sur les lieux du naufrage, le marin William Pester qui effectuait sa première sortie avec le sous-marin Spearfish.
Le sous-marin allemand U-34, commandé par Wilhelm Rollmann, rentrait à sa base après avoir terminé sa mission, où il avait coulé 11 bateaux marchands alliés ainsi que le destroyer britannique HMS Whirlwind. Sur son retour, il ne lui restait qu'une torpille, qui lui a permis de détruire le HMS Spearfish... Le commandant et son équipage furent, à leur arrivée en Allemagne, reçus en héros.
Commandants
modifier- Lieutenant (Lt.) John Henry Eaden (RN) du au
- Lieutenant Commander (Lt.Cdr.) John Hay Forbes (RN) du au
Notes: RN: Royal Navy.
Voir aussi
modifierNotes
modifier- Dans la marine des forces britanniques, HMS signifie Her Majesty's Ship ou His Majesty's Ship, selon que le monarque anglais est de sexe féminin ou masculin.
Références
modifier- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « HMS Spearfish (69S) » (voir la liste des auteurs).
- Harrison, chapitre 16.
- Chesneau, p. 49.
- McCartney, p. 6.
- Bagnasco, p. 110.
Bibliographie
modifier- (en) Paul Akermann, Encyclopaedia of British Submarines 1901–1955, Penzance, Cornwall, Periscope Publishing, , 522 p. (ISBN 1-904381-05-7, lire en ligne)
- (en) Erminio Bagnasco, Submarines of World War Two, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 0-87021-962-6)
- (en) J. J. Colledge et Ben Warlow, Ships of the Royal Navy : The Complete Record of all Fighting Ships of the Royal Navy from the 15th Century to the Present, Newbury, Casemate, (1re éd. 1969) (ISBN 978-1-935149-07-1)
- (en) Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway's All the World's Fighting Ships (1922-1946), [détail de l’édition]
- (en) Harrison, « The Development of HM Submarines From Holland No. 1 (1901) to Porpoise (1930) (BR3043) » [archive du ], Submariners Association: Barrow in Furness Branch, (consulté le )
- (en) Innes McCartney, British Submarines 1939–1945, vol. 129, Oxford, UK, Osprey, coll. « New Vanguard », (ISBN 1-84603-007-2)
- (en) Jürgen Rohwer, Chronology of the War at Sea 1939–1945 : The Naval History of World War Two, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, , 532 p. (ISBN 1-59114-119-2)