Hôtel Grangier de Cordès

hôtel particulier à Riom (Puy-de-Dôme)

L’hôtel Grangier de Cordès est un hôtel particulier situé à Riom, en France[1].

Hôtel Grangier de Cordès
Hôtel Grangier de Cordès. Façade sur rue
Présentation
Destination initiale
Construction
XVIe siècle-1755
Patrimonialité
Localisation
Pays
Département
Commune
Coordonnées
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Localisation modifier

L'hôtel particulier est situé sur la commune de Riom, 20 rue de l'Hôtel-de-ville, dans le département du Puy-de-Dôme.

Historique modifier

La façade sur la rue de l'hôtel de ville a été reconstruite en 1750[2] et terminée en 1755 par Pierre Grangier (Allègre, 1694-Orcival, 1777) qui s'était établi à Riom et s'y était acquis une grande réputation comme avocat de la sénéchaussée d'Auvergne. Pierre Grangier y est devenu conseiller-secrétaire du roi, maison et couronne de France au bureau des finances de Riom. Il a obtenu des lettres de vétérances le . Il a fait enregistrer ses titres de noblesse le . Pierre Grangier s'est marié le avec Jeanne Rigaud de La Chabanne (1700-1747)[3]. Le , Pierre Grangier, alors avocat en parlement à Riom, est devenu acquéreur par licitation au Châtelet, à Paris, et au prix de 100 000 livres, de la baronnie de Cordès, la seigneurie de Vedières et de la terre d'Orcival[4]. Son fils, François Grangier (Riom, 1722-Riom, 1783) s'est marié en 1751 avec Marie Anne Duboys de Lamothe (1724-1798), fille de François Duboys de Lamothe (1695-1763) et Perrette de Vissaguet (1703-1753). Il a eu de ce mariage Pierre Grangier de Cordès (Riom, 1752-château de Cordès, 1818) et François Grangier de Lamothe (Riom, 1757-Chamalières, 1822). Le premier s'est marié en 1779 avec Anne Henriette Pierres, d'où Louis Joseph Grangier de Cordès (Riom, 1783-1850). Le second s'est marié en 1791 avec Marguerite Mallet (née en 1764) et a laissé deux filles, Anne Grangier de Lamothe, mariée à son cousin germain, Louis Joseph Grangier de Cordès, aide de camp du Maréchal MacDonald, sans descendance, et Marie Grangier de Lamothe, mariée en 1815 à Charles Albert, comte de Wautier (1757-1843), maréchal de camp. Son fils, William de Wautier (1820-1898), héritier de sa tante, a vendu en 1876 l'hôtel à Firmin Salvy, avocat à Riom et ancien député du Cantal entre 1871 et 1876.

En plus de l'escalier à vis, on a conservé de l'édifice du XVIe siècle trois baies du rez-de-chaussée de la façade sur rue.

Protection modifier

Les façades et les toitures du bâtiment sur rue, y compris le belvédère, le décor intérieur de l'appartement du premier étage, y compris le salon aux gypseries représentant les quatre saisons, l'escalier menant à l'observatoire, le vestibule avec ses dessus de portes peints ont été inscrits au titre des monuments historiques le . Le Cabinet d'astronomie a été classé au titre des monuments historiques le [1].

Description modifier

Les baies du premier étage sont hautes de 9 assises de 1 pied chacune. Elles sont un peu plus hautes que celles du deuxième étage qui ne comprennent que 8 assises d'un pied, mais leurs clefs d'arc sont sculptées. Le motif de la clef centrale est différent des six autres. Les ferronneries du premier étage ont un dessin plus travaillé.

Comme plusieurs bâtiments de la ville, une terrasse servant de belvédère a été édifiée au sommet de l'hôtel. François Grangier de Cordès en a fait une annexe d'un petit salon ayant un décor évoquant la géographie et l'astronomie[5].

Notes et références modifier

  1. a et b « Hôtel Grangier de Cordès », notice no PA00092528, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Le Père Tolier note en 1750 : « M. Granger au mois d'aoust a fait faire le devant de sa maison en pierre de taille » (Renaud 2007, p. 124).
  3. Docteur Louis de Ribier, « Grangier », dans Preuves de la noblesse d'Auvergne. Les Anoblis et les Confirmations de noblesse en Auvergne 1643-1771, Paris, Librairie ancienne Honoré Champion, (lire en ligne), p. 77
  4. Comte Amédée de Bourmont, « Excursion archéologique à Cordès », Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne, Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Clermont-Ferrand,‎ , p. 177-179 (lire en ligne)
  5. Renaud 2007, p. 134

Annexes modifier

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Bibliographie modifier

  • Comte Henri d'Ideville, « Hôtel de Cordès », dans Les châteaux de mon enfance (Auvergne et Bourbonnais), Paris, Aux bureaux de Paris-Grave, (lire en ligne), p. 101-102
  • François Werner, « Rue de l'Hôtel de ville, no 20 », dans Riom, Chamalières, Éditions Canope, (ISBN 2-906320-11-0), p. 111
  • Bénédicte Renaud, Riom. Une ville à l'œuvre. Enquête sur un centre ancien -XIIIe – XXe siècle, Lyon, Éditions Lieux Dits, coll. « Cahiers du patrimoine no 86 », (ISBN 978-2-914-528-38-2), p. 123, 124, 134, 143, 176 notes 453 et 473, 178 note 531

Articles connexes modifier

Liens externes modifier