Hélène Antoniadis-Bibicou

historienne grecque, professeur d'histoire byzantine à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales
Hélène Antoniadis-Bibicou
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 93 ans)
AthènesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Ελένη Αντωνιάδη-ΜπιμπίκουVoir et modifier les données sur Wikidata
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Hélène Antoniadis-Bibicou, née le 8 juillet 1923 ( dans le calendrier grégorien) et morte le à Athènes en Grèce, est une historienne gréco-française spécialisée dans les études byzantines et balkaniques. Participant à la création de l'École des hautes études en sciences sociales avec Fernand Braudel, elle y anime à partir de un « Séminaire d’Histoire Économique et Sociale de Byzance et de la Grèce Moderne » sur plusieurs décennies.

Biographie modifier

Née dans la ville d'Athènes, en Grèce, elle fait ses études à la faculté des Lettres de l’Université nationale et capodistrienne d'Athènes, où elle compte parmi les disciples du byzantinologue Dionysios Zakythīnos[1]. Elle en sort diplômé en [2].

Elle devient membre du Parti communiste de Grèce en rejoignant d'abord la Ligue des jeunes communistes de Grèce (el) en [2]. Son engagement l'entraine à faire partie des premiers membres de la résistance contre les forces d’occupation de la Grèce pendant les années 1941-1944 au sein du Front de libération nationale[3] et de l'Organisation Panhellénique des jeunes du Pirée - ses actions sont nombreuses autant au sein de journaux clandestins comme La Jeunesse d'Athènes, que dans l'action directe avec la résistance[4]. Après la libération de la Grèce en , elle participe aux événements de où elle est arrêtée[N 1],[5].

En , le gouvernement français lui accorde une bourse d’études créée au profit d'étudiants grecs ayant pris part à la résistance. Elle s'installe à Paris pour suivre des études à l'École pratique des hautes études en [6].

En , elle entre comme chercheuse au Centre national de la recherche scientifique en rejoignant d'abord la IVe section des « Sciences historiques et philologiques et les Sciences Religieuses ». Elle devient ensuite la disciple de Fernand Braudel dans la VIe section dirigée encore par Lucien Lebvre de l'« École des Annales »[7]. Elle est une fondatrice du Centre de recherches historiques animé par son mentor qui devient ensuite l’École des hautes études en sciences sociales en . Elle y anime le séminaire d'« Histoire économique et sociale de l’empire byzantin et de la Grèce moderne » à partir de [N 2] et ce, sur plusieurs décennies[6].

Durant la dictature des colonels s'étendant de à , elle rejoint le « Mouvement greco-français pour une Grèce libre » dont elle est la secrétaire générale[2] en même temps que son mari est le correspondant à Paris du journal Rizospastīs affilié au KKE. Après la mort de son mari en , elle reprend ce rôle jusqu'en [8],[7].

Elle meurt dans sa ville de naissance, le . De nombreux universitaires lui rendent alors hommage[8],[9].

Vie privée modifier

Elle est mariée au mathématicien Antonīs Antōniadīs qu'elle rencontre durant la résistance[10].

Publications modifier

Articles modifier

  • « Étude d'histoire maritime de Byzance à propos du « Thème des Carabisiens » », Bibliothèque Générale de l'École pratique des Hautes Études, section VI, Paris, SEVPEN,‎ (ISSN 0768-3227)
  • « Byzance et le mode de production asiatique », La Pensée, no 129,‎ , p. 47-72 (lire en ligne  )

Ouvrages modifier

  • Recherches sur les douanes de Byzance : l'« octava », le « kommerkion » et les commerciaires, Paris, Armand Colin, coll. « Cahier des Annales », , 293 p. (ISBN 9782713209314)
  • Villages désertés en Grèce : un bilan provisoire, Paris, SEVPEN, , 224 p. (ISBN 9782713200977)

Recueils modifier

  • H. Antoniadis-Bibicou, E.E. Lipchits, et al., « Le féodalisme à Byzance : problèmes du mode de production de l'empire byzantin », Recherches internationales à la lumière du marxisme, no 79,‎ (ISSN 0486-1345)

Distinctions modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Elle n'y reste que peu de temps. Elle est libérée grâce à son oncle, Stéfanos Stefanópoulos (Études Balkaniques 2021, p. 50).
  2. Bien que le séminaire figure pour la première fois dans la revue des Annales en .

Références modifier

  1. (el) « Αποχαιρετισμός στην Ελένη Αντωνιάδη-Μπιμπίκου », sur Η Εφημερίδα των Συντακτών,‎ (consulté le )
  2. a b et c Olivier Delouis, « Hélène Antoniadis-Bibicou (1923-2017) », sur Comité Français des Études Byzantines (CFEB) (consulté le )
  3. (el) « ΠΡΟΣΩΠΟ – Βιβλιοnet » (consulté le )
  4. Études Balkaniques 2021, p. 49.
  5. Études Balkaniques 2021, p. 50.
  6. a et b Georgia Marioli, « Hélène Antoniadis-Bibicou, Byzance revisitée », sur Grèce Hebdo, (consulté le )
  7. a b et c « Hélène Antoniadis-Bibicou, l’exploration de Byzance », sur Grèce Hebdo, (consulté le )
  8. a et b Guy Burgel, « L’historienne Hélène Antoniadis-Bibicou est morte »  , sur Le Monde.fr, (consulté le )
  9. Études Balkaniques 2021.
  10. Études Balkaniques 2021, p. 48.
  11. « Décès d'Hélène Antoniadis-Bibicou », sur Grèce Hebdo, (consulté le )

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Guy Burgel (dir.), « Hélène Antoniadis-Bibicou 1923-2017 : Une historienne entre la Grèce et la France », Études Balkaniques, Association Pierre Belon, vol. HS1, no hors-série,‎ , p. 160 (ISSN 1260-2116, e-ISSN 2102-5525)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier