Gustave de Galard

peintre et lithographe français (1779-1841)

Philippe-Gustave, comte de Galard, né à L'Isle-Bouzon (Gers) le et mort au Bouscat le (à 61 ans), est un peintre, lithographe et caricaturiste français.

Gustave de Galard
Autoportrait
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Décès
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Le BouscatVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
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Famille
Enfant
Georges de Galard (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Il descend d'une des grandes familles de Gascogne.Troisième fils du marquis Joseph de Galard, capitaine au régiment de cavalerie de Picardie, et de Marie-Suzanne Vignes-Sainte-Croix, il fait des études à l'école militaire de Sorèze. Joseph de Galard, arrêté comme aristocrate ayant fait enrôler plusieurs personnes dans l’armée des tyrans coalisés[1], comparaît devant la Commission militaire de Bayonne siégeant à Auch et est immédiatement guillotiné par le bourreau Rascat, le . La marquise est emprisonnée à Lectoure, ses biens confisqués, et les trois fils, suspects, se cachent dans les bois, où ils se partagent les trois mille livres qui leur restent. L'aîné, Louis-Raymond-Charles, va servir l’armée des Princes. Les deux plus jeunes se cachent. Gustave de Galard entreprend alors une longue errance. « Sous un déguisement féminin, que sa jeunesse (il a alors quinze ans) et sa jolie figure rendaient possible[2] », il va en Espagne, s'embarque sur le Vriendshap d'Emden en route pour les Amériques mais une attaque de piraterie le contraint à débarquer à Saint-Thomas, dans les Petites Antilles[3]. Son frère qui a aussi gagné Saint-Thomas, soit avec lui, soit séparément, y meurt peu de temps après. Pour gagner sa vie, Gustave se met à la peinture, d’abord comme ouvrier, puis il peint des miniatures. Il part aux États-Unis et s'installe à Philadelphie en 1800. Il y épouse Elisabeth Waidson, une créole[3]. Il se rend ensuite en Angleterre puis en Suisse.

Après la clôture de la liste des émigrés, il peut enfin rentrer en France, et il s'installe en 1802 à Bordeaux, 9 rue de Condé, d'où sa famille maternelle est originaire[4]. Son frère aîné Louis-Raymond-Charles est revenu s’installer au château de Magnas, près de Saint-Clar, propriété dotale de sa mère qui a échappé à la confiscation. Gustave vit de sa peinture et de ses gravures. Il s'initie à la lithographie à Paris en 1815. Il publie de nombreux recueils :

Il réalise des publications de son Album périodique (1829, 1834) qu'il ne destine qu'à ses proches (il annonce qu'il prévoit cent livraisons, à raison d'une par an, et que ses souscripteurs ne seront tenus de payer qu'à réception de la dernière), mais ses caricatures de Louis-Philippe, auquel il s'oppose vigoureusement, lui valent quelques ennuis et un séjour en prison.

Il débute au Salon en 1838.

À sa mort survenue le au Bouscat[5], il lègue à son élève et ami Pierre-Eugène Claveau (1820-1902), aquarelliste de talent, un ensemble de "croquis originaux et d'études peintes" que le jeune artiste vend rapidement pour s'installer à Paris vers 1850. C'est avec peine que Gustave Labat (1824-1917), lui-même artiste et ami de Claveau, a essayé de rassembler - sans succès - "des débris de cette collection dispersée à tous les vents"[6].

La mairie de Bordeaux, le musée des beaux-arts de Bordeaux et le musée d'Aquitaine conservent plusieurs de ses portraits et paysages. Les archives municipales de Bordeaux possèdent aussi un important fonds de Galard.

L'érudit bordelais Gustave Labat a dressé le catalogue de ses œuvres en 1896[2].

Œuvres

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Notes et références

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  1. Gilbert Brégail, Les Bourreaux à Auch, Bulletin de la société archéologique du Gers, 1er trim. 1923, p. 81
  2. a et b Gustave Labat, Gustave de Galard : sa vie et son œuvre, Bordeaux, Féret et fils, , 300 p. (lire en ligne sur Gallica)
    Gustave Labat, Gustave de Galard : sa vie et son œuvre : supplément, Bordeaux, Féret et fils, , 65 p. (lire en ligne sur Gallica).
  3. a et b Les Dossiers d'Aquitaine, Les illustres de Bordeaux, tome 1, Bordeaux, Les Dossiers d'Aquitaine, , p.26
  4. Louis Desgraves, Evocation du vieux Bordeaux, Editions de minuit, , 448 p. (présentation en ligne).
  5. Acte de décès du Bouscat n° 12, vue 6/16.
  6. Gustave Labat, Pierre-Eugène Claveau. 1820-1902, Bordeaux, Imprimerie G. Gounouilhou, , 7 p. (lire en ligne), p. 3-4

Annexes

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Bibliographie

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  • Gérald Schurr, Pierre Cabanne, Dictionnaire des Petits Maîtres de la peinture, 1820-1920, Paris, Éditions de l'Amateur, 2008 (BNF 36964294), (BNF 39021451), (BNF 41312782).
  • G. Labat, Gustave de Galard, sa vie et son œuvre (1779-1841), Bordeaux - Paris, 1896 (BNF 34161844), (BNF 34161843), (BNF 30701851).
  • Robert Coustet, Gustave de Galard, un peintre à Bordeaux à l'époque romantique, in Revue historique de Bordeaux, Bordeaux, janvier- (BNF 37027716).
  • Robert Coustet, Gustave de Galard (1779-1841), Bordeaux, Mollat, 1998.
  • Les illustres de Bordeaux : catalogue, vol. 1, Bordeaux, Dossiers d'Aquitaine, , 80 p. (ISBN 978-2-84622-232-7, présentation en ligne).

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