Gustave Defnet

politicien belge

Gustave Jean-Baptiste Noël Defnet (Namur, - Namur, ) est un ouvrier typographe, cofondateur et dirigeant du Parti ouvrier belge, syndicaliste, coopérateur, journaliste, conseiller communal et échevin de Saint-Gilles, député de l’arrondissement de Namur.

Biographie modifier

Né à Namur le [1],[2], Gustave Defnet est le fils de Frédéric Defnet, cordonnier[3] et, à un certain moment, ouvrier d’usine, et de Félicia Lefèvre, ménagère.

Il entre à 14 ans comme apprenti typographe[2] au journal namurois L'Opinion Libérale pour ensuite rejoindre l'imprimerie Vanderauwera dont l'atelier est dirigé par Émile Wittmann[4].

Parti faire son service militaire au 1er Régiment de Chasseurs à Pied (belge) , il y est rapidement promu sous-officier et nommé secrétaire du lieutenant-colonel de Haes[4],[5].

De retour à la vie civile, il part à la recherche de travail, en trouve en France à Lille puis Paris comme typographe et correcteur d'imprimerie surtout pour des journaux radicaux et socialistes[4]. Il revient en Belgique, se marie et commence à se lier avec Volders et Bertrand[5]. Il devient ensuite correcteur, puis rédacteur au journal ouvrier Le Peuple[6],[5].

En 1877, il fait partie de la société rationaliste Les Cosmopolitains[1]. Il devient le secrétaire de l'Association Typographique de Bruxelles et aussi président de la Fédération des Associations Typographiques de Belgique[1]. Il fonde la Fédération Internationale Corporative des Mineurs d'Europe[5].

Il devient membre du Parti Ouvrier Belge en 1886 et en deviendra le secrétaire plus tard[1],[2]. En 1890, il devient président de la fédération typographique belge. Il est conseiller communal de Saint-Gilles depuis octobre 1890 avant d'en être l'échevin le ,[7]. Il deviendra député sous cette étiquette en [1] en étant élu par les 32780 électeurs de Namur[7].

Il meurt d'une attaque d'apoplexie en pleine rue de Namur[5],[6].

Postérité modifier

Cinq rues de Belgique portent son nom : une à Saint-Gilles (Bruxelles)[8] , une à Namur, une à Colfontaine, une à Frameries[9] et une à Herstal

Références modifier

  1. a b c d et e Dandois 1974.
  2. a b et c Henry, Livrauw et de Ridder 1896, p. 280.
  3. Fichelet 1965, p. 224.
  4. a b et c Fichelet 1965, p. 225.
  5. a b c d et e « Mort de Gustave Defnet », L'Humanité, vol. Première année, no 29,‎ , p. 3
  6. a et b « Mort du secrétaire de la Chambre des députés belges », Le Canada, vol. 2, no 47,‎ , p. 7
  7. a et b Henry, Livrauw et de Ridder 1896, p. 281.
  8. Région de Bruxelles-Capitale, « Rue Gustave Defnet », sur Monument Heritage Brussels, Patrimoine.brussels (consulté le )
  9. Service Mémoire. Administration communale de Frameries, « Rue Gustave Defnet », sur Frameries.be

Bibliographie modifier

  • Jean Fichelet, Académie Royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, « Defnet (Gustave) », dans Biographie Nationale, vol. 33, Bruxelles, Etablissements Emile Bruylant, , 786 p. (lire en ligne), pp.224-228
  • Bernard Dandois, « 345. Gustave Defnet », dans Entre Marx et Bakounine : César De Paepe, La Découverte, , 346 p. (ISBN 9782348029080)
  • Albert Henry, François Livrauw et André de Ridder, « Defnet, Gustave-Jean-Baptiste-Noël », dans La Chambre des Représentants en 1894-1895, Société Belge de Librairie, , 468 p. (lire en ligne)
  • Georges Moreau, « Gustave Defnet », dans Revue universelle : Recceuil documentaire universel et illustré, vol. 14, Larousse, (lire en ligne), p26

Liens externes modifier