Le Peuple (Belgique)

journal à Bruxelles, en Belgique
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Le Peuple
Le Journal et Indépendance / Le Peuple
Image illustrative de l’article Le Peuple (Belgique)
Ancien siège du journal Le Peuple à Bruxelles, actuellement musée Marc Sleen.

Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Langue Français
Périodicité quotidien
Date de fondation 13 décembre 1885 (journal socialiste)
26 mars 2013 (journal d’extrême droite)
Date du dernier numéro mars 1998 (journal socialiste)

Propriétaire Mischaël Modrikamen
Rédacteur en chef Luc Rivet
Site web lepeuple.be

Le Peuple était au départ un quotidien syndicaliste socialiste bruxellois. Son premier numéro fut publié le et sa parution en tant que quotidien socialiste cessa définitivement en [1],[2].

La marque fut reprise en par Mischaël Modrikamen, président du Parti Populaire, afin d'en faire un quotidien digital, ainsi qu'un bimestriel imprimé, d'orientation libérale et conservatrice[3],[4].

Historique modifier

Journal socialiste (1885-1998) modifier

Né de la fusion des deux journaux socialistes de La Voix de l’Ouvrier et La République, dirigés par des leaders du Parti ouvrier belge (POB), le quotidien socialiste Le Peuple sortit son premier numéro le . Il était à l'origine installé rue des Sables à Bruxelles[1],[2],[5].

De nombreuses personnalités belges travaillèrent un temps pour ce journal, notamment Léon Delsinne, Arthur Haulot (en qualité de journaliste), Jean Volders (fondateur du Parti ouvrier belge et rédacteur en chef du journal), Arsène Vaillant, Louis Bertrand, Arthur Wauters (en qualité de directeur politique), Gustave Defnet, César De Paepe, Auguste De Winne (directeur puis rédacteur en chef du journal[6])[réf. nécessaire].

À la suite de sa fusion en 1928 avec le journal de la fédération boraine du POB L’Avenir du Borinage, l'imprimerie et la rédaction du journal s'installèrent en 1932 dans un nouveau bâtiment construit au no 36 de la rue Saint-Laurent à Bruxelles[5].

Après la Première Guerre mondiale, le journal créa une antenne à Liège, Le Peuple de Liège[réf. nécessaire]. En Province de Liège, le journal frère et publiant les articles «Peuple» portait le titre de : LE MONDE DU TRAVAIL. Perdant des lecteurs, le journal Le Peuple a fusionné avec le journal La Wallonie en 1998[réf. nécessaire]. Confrontés à des difficultés financières, leur parution cesse définitivement en mars 1998[1].

Journal d'extrême droite (2010-2019) modifier

En , Mischaël Modrikamen, le président du Parti Populaire , annonce avoir acquis la marque Le Peuple afin d'en faire un quotidien numérique, ainsi qu'un bimestriel imprimé, d'orientation libérale et conservatrice. À cette annonce, un groupe d'anciens journalistes du quotidien socialiste tente de bloquer son projet en contestant l'acquisition de la marque. Le , il sort un premier numéro imprimé, tiré à 125.000 exemplaires et distribué gratuitement à Bruxelles et en Wallonie[3].

Le , après avoir remporté en justice le combat qui l'opposait aux anciens journalistes du quotidien, Mischaël Modrikamen relance officiellement Le Peuple sous format numérique. Publié quotidiennement à 11h sur internet, il comporte quelques articles sélectionnés sur des sites partenaires (comme Boulevard Voltaire[7]) et quelques articles propres rédigés par des bénévoles[4]. En 2014, Luc Rivet, ex-journaliste à la RTBF, devient rédacteur en chef du journal[8]. Il en démissionne en septembre 2017[réf. nécessaire].

Selon Aldo Mungo, chef du parti de droite populiste La Droite et exclu du Parti Populaire le [9], le journal Le Peuple serait devenu « la quasi-réplique du quotidien "Le Pays Réel" édité dans les années 1930 par Léon Degrelle[10] ».

Pascal Lorent du Soir considère Le Peuple comme étant un cas « limite » par rapport à la « fachosphère ». Il écrit que si les thèmes abordés (rejet des migrants, islamophobie, dénonciation des élites politico-médiatiques) et les liens renseignés comme le site Boulevard Voltaire le sont clairement, il laisse au Peuple le bénéfice du doute[7].

Le , Mischaël Modrikamen annonce par communiqué la dissolution du parti populaire. Le journal, suivi par quelque 88.000 personnes selon lui, continuera cependant à être édité.

Notes et références modifier

  1. a b et c Note de Documentation de l’Institut Émile Vandervelde
  2. a et b Société d'Édition du Peuple (SODEPE), section Biographie / historique
  3. a et b Mischael Modrikamen a lancé sa version du journal "Le Peuple" dans Le Vif, 13 décembre 2010
  4. a et b Mischaël Modrikamen relance la version numérique du journal "Le peuple" sur le site de la RTBF, 26 mars 2013
  5. a et b Maisons du peuple de Bruxelles: entre mémoire et histoire (voir en bas de page)
  6. Pascal Verbeken (trad. du néerlandais par Anne-Laure Vignaux), La Terre promise [« Arm Wallonië »], Bègles, Le Castor Astral, coll. « Escales des lettres », , 316 p. (ISBN 978-2-85920-801-1), p. 10
  7. a et b Pascal Lorent, « Cette "Fachosphère" qui pollue le débat public : Le Peuple, un cas "limite" », Le Soir,‎ , p. 6
  8. Luc Rivet devient rédacteur en chef du "Peuple", par Christophe Leroy, Le Vif, 5 septembre 2014
  9. David Coppi, « Exclusion au PP… », Le Soir/ Namur Luxembourg,‎ , p. 11 (lire en ligne)
  10. La Droite renonce au cartel avec le PP, Stéphane Tassin, La Libre Belgique, 26 octobre 2016

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • René-Pierre Hasquin, Requiem pour la presse socialiste de Belgique, Éditions Scaillet, , 220 p.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier