Guglielmo Embriaco

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Guglielmo Embriaco (en latin Guillermus Embriacus, en génois Ghigærmo de ri Embrieghi[1] né vers 1040 et mort après 1102, est un marchand et un chef militaire génois qui est venu en aide aux États latins d’Orient à la suite de la Première Croisade.

Guglielmo Embriaco
Biographie
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Guglielmo EmbriacoVoir et modifier les données sur Wikidata
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Conflits

Biographie modifier

Il naît probablement à la fin des années 1030 et devient célèbre quand son frère Primo di Castello et lui débarquent à Jaffa en avec un escadron de galères (deux selon les Annales de Caffaro di Rustico, ou entre six et neuf selon Raymond d'Aguilers). L’expédition est une entreprise privée. Les deux frères se dirigent d’abord vers le sud en direction d’Ascalon, mais une armée égyptienne les force à se diriger vers l’intérieur des terres en direction de Jérusalem, alors assiégée. Ils construisent des tours de siège avec le bois d’œuvre de leurs navires démantelés et contribuent à la prise de la ville le . C’est à ce moment qu’il gagne son sobriquet de Caputmallei ou Testadimaglio, qui signifie « tête de maillet ».

Il aide à la prise de Jaffa puis, avec 200 à 300 hommes, participe le 12 août au siège d’Ascalon au cours duquel il commande un contingent naval au large des côtes.

Il rentre ensuite à Gênes le avec son frère, porteur de lettres de Godefroy de Bouillon (avoué du Saint-Sépulcre) et de Daimbert de Pise (Patriarche latin de Jérusalem) qui relatent le succès des Croisés et le besoin urgent de renforts. Embriaco reçoit alors de la Compagna le titre de consul exercicitus Ianuensium, « consul de l’armée génoise » et est chargé de repartir avec une flotte d'environ vingt-six galères, quatre à six navires de charge, et trois à quatre mille hommes. Il embarque le 1er aout 1100, emmenant avec lui le nouveau légat apostolique, le cardinal-évêque d’Ostie.

Lors de son deuxième séjour en Terre Sainte, il rencontre le roi Baudouin Ier à Laodicée et tous deux planifient une campagne pour le printemps suivant. Il passe l’hiver à Laodicée et combat les corsaires sarrasins dans de nombreuses escarmouches. En , il repart de Laodicée, évite une importante flotte égyptienne près de Haïfa et débarque à Jaffa le lundi de Pâques. De là il accompagne Baudoin à Jérusalem pour célébrer Pâques et visiter le Jourdain. Les Génois se voient promettre un tiers du butin de la campagne et partent pour prendre la ville d'Arsuf, qui tombe le après trois jours de siège. La ville de Césarée cède le . Un millier de marchands arabes qui s’étaient réfugiés dans la mosquée payèrent les Génois pour leur libération et leur sécurité.

En juillet, Embriaco retourne à Gênes après avoir conclu un traité avec Tancrède, prince de Galilée. Il rencontre une flotte byzantine dans les iles ioniennes et débarque à Corfou pour envoyer des ambassadeurs à Constantinople. Il rentre à Gênes en triomphe en octobre.

En , il est élu consul. C’est la dernière trace connue à son sujet.

Hommage modifier

Une ancienne tour de Gênes est nommée d'après Guglielmo Embriaco : la Torre Embriaci.

Bibliographie modifier

  • Gabriella Airaldi, Blu come il mare: Guglielmo e la saga degli Embriaci, ed. Fratelli Frilli, Gènes, 2006. (ISBN 88-7563-174-3).

Notes et références modifier

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