Guil
Le Guil est une rivière torrentielle du Sud-Est de la France, dans le département des Hautes-Alpes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Il arrose le Queyras. C'est un affluent de la rive gauche de la Durance.
le Guil | |
Passage de la triple chute sur le Guil. | |
Cours du Guil (carte interactive du bassin de la Durance). | |
Caractéristiques | |
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Longueur | 51,5 km [1] |
Bassin | 727 km2 [1] |
Bassin collecteur | le Rhône |
Débit moyen | 17 m3/s (Mont-Dauphin) |
Nombre de Strahler | 5 |
Organisme gestionnaire | EPTB SMAVD ou syndicat mixte d'Aménagement de la vallée de la Durance[2] |
Régime | nival |
Cours | |
Source | lac Lestio |
· Localisation | Ristolas |
· Altitude | 2 510 m |
· Coordonnées | 44° 41′ 15″ N, 7° 03′ 53″ E |
Confluence | la Durance |
· Localisation | Eygliers |
· Altitude | 887 m |
· Coordonnées | 44° 40′ 07″ N, 6° 36′ 17″ E |
Géographie | |
Principaux affluents | |
· Rive gauche | Cristillan, Chagne |
· Rive droite | torrent de Bouchet, torrent du Lombard |
Pays traversés | France |
Département | Hautes-Alpes |
Arrondissement | Briançon |
Cantons | Aiguilles, Guillestre |
Régions traversées | Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Principales localités | Guillestre, Aiguilles |
Sources : SANDRE:« X02-0400 », Géoportail | |
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Géographie
modifierDe 51,5 km de longueur[1], il prend sa source dans les éboulis du cirque formé par la Pointe de Rome, le Pic Gastaldi et la Pointe Joanne. Le torrent commence à être visible au niveau du lac Lestio et du lac Porcieroles. De nombreux affluents se jettent dans ce torrent de Ristolas à Guillestre: le Ségure à Ristolas, le Bouchet à Abriès, le Lombard à Aiguilles, les Aigues à Château-Ville-Vieille, le Cristillan à la Maison du Roy. Entre la Maison du Roy et Guillestre ses gorges sont majestueuses.
Il se jette dans la Durance sous Mont-Dauphin, sur la commune d'Eygliers, de Guillestre pour le défluent sud, en face de la commune de Réotier.
Il alimente, avec le Cristillan, un barrage à la Maison du Roy.
Communes et cantons traversés
modifierDans le seul département des Hautes-Alpes, le Guil traverse les huit communes[1], dans le sens amont vers aval, de Ristolas (source), Abriès, Aiguilles, Château-Ville-Vieille, Arvieux, Guillestre, Eygliers (confluence), Réotier.
Soit en termes de cantons, le Guil prend source dans le canton d'Aiguilles, conflue dans le canton de Guillestre, le tout dans l'arrondissement de Briançon.
Bassin versant
modifierLe Guil traverse les cinq zones hydrographiques[1] de « Le Guil du torrent de la Rivière au torrent de Chagne » (X023), « Le Guil de l'Aigue Agnelle au torrent de la Rivière inclus » (X022), « Le Guil du torrent de Bouchet à l'Aigue Agnelle inclus » (X021), « Le Guil de sa source au torrent de Bouchet inclus » (X020), « Le Guil du torrent de Chagne inclus à la Durance » (X024), le tout pour une superficie totale de 727 km2.
Ce bassin versant est constitué à 95,90 % de « forêts et milieux semi-naturels », à 3,57 % de « territoires agricoles », à 0,64 % de « territoires artificialisés »[1].
Organisme gestionnaire
modifierL'organisme gestionnaire est l'EPTB SMAVD ou Syndicat mixte d'aménagement de la vallée de la Durance[2].
Affluents
modifierLe Guil a cinquante-cinq tronçons affluents référencés[1] dont :
- Le Fontenil (rg[note 1]), 1,7 km sur la seule commune de Ristolas.
- Le Malrif (rd), 7,3 km sur la seule commune des Abries, avec deux affluents :
- Le Cristillan (rg), 19,7 km sur les trois communes de Guillestre, Eygliers et Ceillac avec huit affluents et six sous affluents donc de rang de Strahler trois.
- Le torrent de Chagne (rg), 19,5 km sur quatre communes avec seize affluents et sept sous-affluents donc de rang de strahler trois.
- Le Riéou (rd), 0,9 km sur la seule commune d'Eygliers.
Le rang de Strahler est de cinq par le torrent de Bouchet, le torrent de la Montette, le torrent du Goulon, le torrent de Val Fourane, le torrent de la Fionière.
Hydronyme
modifierDeux hypothèses :
- Certains pensent que le nom de rivière serait issu du radical pré-celtique «gar» qui désigne « l'eau ». A donné aussi « Gillardes » pour, « grosses eaux » dans le Dévoluy et probablement «Guisane »[3].
- Ernest Nègre considère lui que la forme primitive de Guillestre était Aquili-estris (Guil étant formé sur l'adjectif latin aquilius « brun foncé, noir » devenu Aiguilh en occitan. Une aphérèse du Ai- initial) aurait donné guilh désignant la région du Guil puis la rivière [4].
Images
modifier-
Le Guil près du petit belvédère du Mont Viso.
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Le Guil à la Roche écroulée.
-
Cascade du Guil à Mont-Dauphin.
Voir aussi
modifier- la catastrophe du Queyras (importante crue du Guil et de ses affluents en 1957)
- le Queyras
- le Parc naturel régional du Queyras
- la Durance
- le Rhône
- la liste des cours d'eau des Hautes-Alpes
Notes et références
modifierNotes
modifier- rd pour rive droite et rg pour rive gauche
Références
modifier- Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Guil (X02-0400) » (consulté le )
- « Le SMAVD-EPTB > L’EPTB > Les structures de gestion du Bassin de la Durance », sur www.smavd.org (consulté le )
- Toponymes haut-alpins
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, librairie Droz, Genève, 1991, p. 294, n° 5025 (lire en ligne) Ernest Nègre, Toponymie générale de la France
- Les tunnels ont d'ailleurs des noms évocateurs (tunnel des roches violettes, des roches brunes…).