Gregorio Fontana

mathématicien italien

Gregorio Fontana ( à Villa di Nogaredo, près de Rovereto - à Milan), est un mathématicien italien. Membre de la communauté des Écoles pies, le Père Fontana se distingua comme mathématicien, remplaça Roger Joseph Boscovich dans la chaire de mathématiques de l'université de Pavie, et exécuta de beaux travaux d'analyse. Gregorio Fontana est devenu membre de la Royal Society le . Son frère est le physicien et naturaliste Felice Fontana.

Gregorio Fontana
Gregorio Fontana
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 67 ans)
MilanVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Eusebio FilareteVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Fratrie
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A travaillé pour
Ordre religieux
Membre de

Biographie

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Né à Villa di Nogaredo près de Rovereto, dans le Tyrol, le 7 décembre 1755, commença ses études en cette ville et alla les continuer à Home , où il s’engagea dans l’ordre des Écoles pies et s’y fit bientôt distinguer par ses talents. Ses supérieurs lui confièrent une partie de l’enseignement dans leur collège romain, appelé Nazareno, et l’envoyèrent peu de temps après comme professeur public à Senigallia ; il s’y lia très-intimement avec le marquis Giulio Fagnano, qui cultivait les mathématiques avec succès et qui lui inspira le goût de celte science, vers laquelle dès lors il tourna entièrement son génie. On le fit passer ensuite à Bologne, où il ne tarda pas d’avoir des rapports d’amitié avec les savants de cette ville. Il n’y resta pas longtemps, parce qu’on voulut l’avoir à Milan pour professeur de philosophie et de mathématiques dans les écoles pies, qui venaient d’y être établies. Le comte de Firmian, cet illustre Mécène de la Lombardie, conçut pour lui une grande estime et même une affection distinguée. Les premiers ouvrages de Fontana ayant été publiés en cette circonstance, le firent juger digne d’aller occuper dans l’Université de Pavie (en 1763) la chaire de logique et de métaphysique, et le comte de Firmian le nomma en même temps directeur de la bibliothèque dont il allait enrichir cette université. Ce fut sous Fontana qu’elle acquit son existence et la majeure partie de ses richesses. Il conserva cette charge, lorsque cinq ans après il fut promu à la chaire des hautes mathématiques, vacante par la mort du fameux Boscovich ; et il la remplit avec distinction pendant environ trente ans. Les nombreux ouvrages, tant latins qu’italiens, qu’il donna au public pendant cet espace de temps, et les mémoires qu’il envoya à diverses Académies, le firent connaître, non-seulement en Italie, mais encore dans toute l’Europe savante. Son zèle pour la propagation de sa science favorite alla jusqu’à le faire descendre au travail aride des traductions, quand il voyait paraître dans l’étranger des ouvrages qui pouvaient en faciliter l’étude à la jeunesse. Quoique laborieux et infatigable, il n’entreprit aucun grand ouvrage ; l’ardeur et l’instabilité de son génie ne purent le lui permettre : mais le nombre de ses écrits paraîtrait surprenant si l’on ne savait qu’il ne sortait de son cabinet que pour monter dans sa chaire de professeur, aux devoirs de laquelle il fut toujours scrupuleusement fidèle. Sa société se bornait à un petit nombre d’amis qui venaient le visiter, et qui tous étaient des hommes éminents en savoir. Il trouvait encore du loisir pour lire tout ce qui paraissait de nouveau en littérature, soit en Italie , soit dans l’étranger, et pour entretenir une nombreuse correspondance épistolaire avec presque tous les savants de l’Europe. Il eut aussi le temps d’écrire à la marge de tous les livres de sa bibliothèque particulière une immensité d’apostilles qui les font rechercher aujourd’hui. Vers 1795 la santé de Fontana s’altéra notablement par suite de ses travaux plus encore que par les progrès de l’âge ; et les médecins l’obligèrent à sortir souvent de chez lui pour respirer à la promenade un air plus libre et plus pur que celui de sa chambre. Lorsqu’en 1796 Bonaparte vint en Italie comme général en chef de l’armée d'Italie, il crut devoir témoigner beaucoup de considération et même de confiance à notre mathématicien, qu’il fit nommer membre du corps législatif de la naissante république cisalpine. Après la victoire de Marengo, en 1800, Fontana, déjà professeur émérite de l’université, vint chercher le repos à Milan. À la nouvelle organisation de la république italienne, Fontana devint membre du collège électoral de’ Dotti. Une fièvre ardente le surprit au milieu de ses travaux littéraires, et il mourut à Milan le 24 août 1803, léguant tous ses manuscrits à son frère Felice.

Œuvres

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  • sept Dissertations ou Opuscules académiques en latin ou en italien sur diverses questions de physique, d’hydrodynamique, etc., dont nous citerons seulement ses Analyseos sublimioris opuscula, Venise, 1763, et ses Memorie matematiche, Pavie, 1796, in-4° ;
  • quinze Mémoires dans la collection de l’Académie de Sienne ;
  • dix- sept dans les Memorie di matematica et fisica delta Società italiana delle science. Un des plus curieux est le Mémoire Sulla macchina a specchi di M. de Buffon, e sulla luce che da uno specchio piano circolare viene ripercossa sopra uno spazio circolare dato ;
  • cinq Mémoires dans la collection de l’Académie de Turin (1802) ;
  • cinq autres dans la Biblioteca fisica d’Europa ;
  • quatre dans le Journal physico-médical de Pavie : un des plus importants, intitulé : Discorso sopra un problema ottico-astronomico relativo alla forza amplificata dai telescopii di Herschell, se trouve encore au tome 45 de la Raccolta di opuscoli, imprimée à Milan par Giuseppe Marelli ;
  • il a traduit en italien l’Hydrodynamique et d’autres ouvrages mathématiques de l’abbé Bossut, Sienne, 1779. Parmi ses autres traductions on distingue son Compendio di un corso di lezioni di fisica sperimentale del signor Giorgio Atwood ad uso del collegio della Trinità, Pavie, 1781. C’est dans les notes qu’il ajouta à ce cours de physique expérimentale qu’il hasarda cette singulière proposition, qui fut réfutée en plusieurs écrits, et notamment dans un appendice mis à la réimpression faite à Plaisance en 1789, de la Logique de Condillac : « Si dix indices concourent sur la culpabilité ou l’innocence d’un accusé, et qu’il résulte de chacun d’eux que l’innocence est plus probable que la culpabilité, cette culpabilité que l’on cherche sera cinquante fois plus probable que l’innocence. »
  • Saggio di una difesa della divina rivelazione di Leonardo Eulero tradotto dall’idioma tedesco, coll’aggiunta dell’esame dell’argomento dedotto dall’abbreviamento dell’anno solare e planetario, Pavie , 1777 ;
  • Dissertazione di Gian-Lorenzo Mosheim sopra l’opera di Origene contro Celso, con copiose annotazioni del traduttore, Pavie, 1778 ;
  • Saggio sopra i principii della composizione storica e loro applicazione alle opere di Tacito del signor Giovanni Hill, tradotto dall’inglese, con un appendice del traduttore, Pavie, 1789 ;
  • Discorso preliminare agli Atti della Società Linneana di Londra, sull’origine e progresso della storia naturale, e più particolarmente della botanica del signor Jacopo Odoardo Smith, tradotto fedelmente dall’ inglese, con note, Pavie, 1792 ;
  • Sermone sul martirio del re Carlo I, detto nella chiesa di S. Patrizio di Dublino, il 30 gennajo 1726, dal dottor Gionatà Swift, decano di delta chiesa, Pavie, 1793[1] ;
  • L’esempio della Francia, avviso e specchio all’Inghilterra, di Arturo Young scudiere, membro della Società reale, con note, Pavie , 1794.

On a encore de Gregorio Fontana quelques ouvrages imprimés sans sa participation, tels que la Dottrina degli azzardi applicata ai problemi della probabilità della vita, della pensioni, etc., di Abram Moivre, Pavie, 1776, in-8° de 195 pages. Cette traduction, enrichie de notes savantes et curieuses, est d’autant plus importante, que l’ouvrage de Moivre n’a point été traduit en français ; la version qu’en faisait espérer l’illustre Lagrange n’a pas paru. Fontana y a joint une notice par ordre chronologique de tous les ouvrages ou mémoires sur les calculs de mortalité depuis les observations de Graunt, publiées en 1662, jusqu’à la dissertation de Giovanni Verardo Zeviani sur la mortalité des enfants, Vérone, 1775. (Voyez le Journal des savants, mars 1777.) Outre ces diverses compositions ou traductions, le P. Fontana a fourni des notes et des additions importantes à un grand nombre d’ouvrages de physique ou de mathématiques publiés de son temps en Italie.


  • (la) Analyseos sublimioris opuscula, (lire en ligne)
  • Delle altezze barometriche e di alcuni insigni paradossi relativi alle medesime, Bolzani, Giuseppe, (lire en ligne)
  • Dissertazione idrodinamica, (lire en ligne)
  • (la) Disquisitiones physico-mathematicae, (lire en ligne)
  • Dissertazione sul computo dell'errore probabile nelle sperienze ed osservazioni, (lire en ligne)
  • Ricerche sopra diversi punti concernenti l'analisi infinitesimale e la sua applicazione alla fisica, Comino, Baldassare, (lire en ligne)
  1. Cette traduction et la suivante furent faites et publiée à l’occasion de l’exécution de Louis XVI.

Voir aussi

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Bibliographie

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Liens externes

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