Giovanni Marchetti, né le à Empoli et mort dans cette même ville le , est un archevêque, écrivain et érudit italien.

Giovanni Marchetti
Fonction
Archevêque titulaire
Évêché titulaire d'Ancyre (en)
-
Mariano Báguena y Varona (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 76 ans)
EmpoliVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Consécrateurs
Lorenzo Litta, Tommasso Arezzo, Giovanni Francesco Guerrieri (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Giovanni Marchetti naquit à Empoli en Toscane, dans une famille modeste, le . Il fut pris en amitié par le cardinal Torregiani, son compatriote, qui se chargea des frais de son éducation. À la fin de ses études il partit pour Rome, devint secrétaire du duc Giuseppe Mattei ; puis ayant reçu les ordres sacrés, il fut placé, par le cardinal Vitaliano Borromeo, auprès du jeune duc Francesco Sforza Contarini, en qualité de précepteur. Une critique qu’il publia de l’Histoire ecclésiastique de Fleury lui attira les persécutions des jansénistes, et lui fit perdre sa place. Il se livra alors à l’exercice de son ministère, et obtint de la réputation comme prédicateur. Ses conférences sur l’Écriture sainte, dans l’église du Gesù de Rome, attirèrent surtout un grand concours d’auditeurs. Ses succès fixèrent l’attention de Pie VI, qui le nomma d’abord examinateur du clergé romain, puis président du collège de l’église des Jésuites. Lorsque les Français entrèrent à Rome en 1798, Marchetti fut incarcéré au le château Saint-Ange, puis banni du territoire de la république romaine. Il rentra alors dans sa patrie ; mais l’invasion la Toscane par les armées françaises lui valut une nouvelle incarcération, qui fut toutefois de courte durée. Après l’élection de Pie VII, il revint à Rome et se livra tout entier à ses travaux. Lorsque ce pontife eut prononcé l’excommunication contre Napoléon, Marchetti, soupçonné d’avoir été le conseiller de cette mesure, fut exilé à l’île d'Elbe, où il resta peu de temps, car il obtint de se fixer dans sa patrie. En 1814 il fut successivement nommé archevêque d’Ancyre in partibus, gouverneur du fils de la reine d’Etrurie Marie-Louise, et administrateur du diocèse de Rimini, avec le titre de vicaire apostolique, n’ayant pas voulu être évêque titulaire. Il retourna à Rome sous le pontificat de Léon XII, qui le choisit pour secrétaire de la congrégation des évêques, emploi dont il se démit peu après. Il se retira alors à Empoli, et y mourut le .

Œuvres

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  • Critique de l’Histoire ecclésiastique et des discours de M. l’abbé Fleury. Ce livre a obtenu plusieurs éditions et a été traduit en français en allemand en espagnol.
  • L’Autorité suprême du pontife romain, démontrée par un seul fait, in-8° ;
  • les Raciniennes, ou Lettres d’un catholique à un partisan de l’Histoire ecclésiastique de Bonaventure Racine, in-8° ;
  • Entretiens familiers sur l’histoire de la religion avec ses preuves, 2 vol. in-8° ;
  • De l’Education civile et chrétienne de la jeunesse, lettres critico-morales, 2 vol. in-8° ;
  • les Devoirs du sacerdoce chrétien, exposés en forme de retraite de trente jours, 3 vol. in-8° ;
  • Leçons sacrées depuis l’entrée du peuple de Dieu dans la terre de Chanaan jusqu’à la captivité de Babylone, Rome, 1803-1808, 12 vol. in-8° ;
  • De l’Église sous le rapport politique, 3 vol. in-8°.

Liens externes

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