George Metesky

poseur de bombes en série américain d'origine lituanienne

George Peter Metesky ( au Connecticut - à Waterbury, Connecticut), plus connu par le surnom Mad Bomber, est un poseur de bombe de New York : durant 16 ans, de 1940 à 1957, il installe des explosifs qu'il cachait un peu partout : cinéma, métro, ou encore bibliothèques. Il souhaitait se venger contre son ex-employeur, la Consolidated Edison, qui l'avait renvoyé. Il fait 15 blessés, et est arrêté en 1957. Il est diagnostiqué schizophrène, et est interné jusqu'à décembre 1973, avant d'être libéré, n'ayant pas été condamné initialement, du fait du diagnostic psychiatrique.

L'accident de sa vie modifier

Le , l'employé modèle George Metesky se fait renverser par une fuite de gaz sous pression. Les médecins ne trouvent aucune blessure apparente alors que Metesky se plaint de maux de tête et d'autres symptômes. La Consolidated Edison (Con. Ed.) lui paye plusieurs mois d'arrêt maladie avant qu'il reprenne le travail. Puis, à la suite de plusieurs absences, il est renvoyé[1]. Après avoir vu sa plainte refusée en 1937 contre la Con. Ed., il fabrique plusieurs bombes : la première est placée sur une fenêtre de son ex-entreprise le . Elle n'explosera pas. Au total, il posera 33 bombes dont 22 explosèrent, blessant 15 personnes[2].

Après son arrestation à son domicile de Waterbury (Connecticut), où il vivait avec ses deux sœurs célibataires, le par des hommes du New York City Police Department, on diagnostiqua une schizophrénie. Son arrestation est permise grâce à des indices trouvés dans des courriers envoyés à plusieurs journaux américains.

Sans que son travail ne permette son arrestation, le docteur James A. Brussel fit un profilage criminel qui se révéla exact : un homme, d'origine slave, ayant un profond ressentiment contre Edison, âgé entre quarante et cinquante ans, célibataire, insociable pas antisocial, mécanicien habile, égocentrique, vivant avec une ou plusieurs femmes, mais pas avec sa mère, portant un costume croisé avec doubles boutons[3],[4].

Lors de son arrestation, George Metesky était très malade. Le juge Leibowitz, qui a ordonné son transfert de la prison à l'hôpital, déclare : « Cet homme n'a plus que quelques semaines à vivre. Il est incurable. Il est fou. Qui ne serait pas ému par son destin ? » George Metesky est mis dans le pavillon des tuberculeux du centre hospitalier car il souffre d'hémorragies pulmonaires incessantes[5].

Il est relâché le et termine ses jours à Waterbury dans le Connecticut.

Notes et références modifier

  1. (en) « George Metesky: New York's Mad Bomber », sur trutv.com (consulté le ).
  2. (en) 15 were injured by bomb blasts; 33 devices, of which 22 went off, were planted here over 16-year period two hurt at terminal list of bomb sites, New York Times, 23 janvier 1957.
  3. Melissa Ann Madden, Georges Metesky: New York's mad bomber.
  4. (en) « Unmasking the Mad Bomber », sur smithsonianmag.com, .
  5. Paris Match n°427, 15 juin 1957, p.12 : "New York pardonne au fou qui l'a terrorisée", article de Stéphane Grouëff

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Stéphane Grouëff, « New York pardonne le fou qui l'a terrorisé », Paris Match, no 427, , p. 12-19.
  • Fabrizio Calvi et David Carr-Brown, FBI : l'histoire du bureau par ses agents, Paris, Fayard, , 812 p. (ISBN 978-2-213-63869-0)
  • (en) Michael Cannell, Incendiary: The Psychiatrist, the Mad Bomber, and the Invention of Criminal Profiling, New York, Minotaur Books, , 304 p. (ISBN 978-1-250-04894-3)
  • (en) Charles Philipps et Alan Axelrod, Cops, Crooks, and Criminologists : An International Biographical Dictionary of Law Enforcement, New York, Facts On File Inc, , 321 p. (ISBN 978-0-8160-3016-3)

Articles connexes modifier

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