Gare de Roanne

gare ferroviaire française

Roanne
Image illustrative de l’article Gare de Roanne
Entrée de la gare en 2018.
Localisation
Pays France
Commune Roanne
Adresse Place Jean-Troisgros
42300 Roanne
Coordonnées géographiques 46° 02′ 22″ nord, 4° 03′ 46″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87726802
Site Internet La gare de Roanne, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Services Intercités, TER Auvergne-Rhône-Alpes, Fret SNCF
Caractéristiques
Ligne(s) Moret-Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache
Voies 3
Quais 2
Transit annuel 944 259 voyageurs (2022)
Altitude 284 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Bus STAR Lignes City 1 à 4
Lignes Péry 12 à 15
Ligne Proxy 20
Lignes Fléxy
Cars Région L20L21L22L23L24X13
Les cars du Rhône 240

Carte

La gare de Roanne est une gare ferroviaire française de la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache. Elle est située sur le territoire de la commune de Roanne, sous-préfecture du département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Construite par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO), elle est mise en service en 1858 par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM). C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) desservie par des trains Intercités et des trains express régionaux du réseau TER Auvergne-Rhône-Alpes. Elle est ouverte au service Fret SNCF.

Situation ferroviaire modifier

Établie à 284 mètres d'altitude[1], la gare de Roanne est située au point kilométrique (PK) 420,471 de la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache, entre les gares ouvertes de Saint-Germain-des-Fossés et du Coteau. Elle est séparée de Saint-Germain-des-Fossés par les gares aujourd'hui fermées de Saint-Gérand-Le Puy - Magnet, Lapalisse - Saint-Prix, Arfeuilles - Le Breuil, Saint-Pierre-Laval (halte), Saint-Martin - Sail-les-Bains, La Pacaudière, Changy (halte) et Saint-Germain-Lespinasse[1].

Histoire modifier

Gare PLM (1858-1938) modifier

La création d'une gare à Roanne prend forme avec le projet d'une ligne d'Andrézieux à Roanne. Mais l'emplacement, à Roanne en passant par le pont de pierre, retenu par les promoteurs pour la position de la gare, mais cette proposition rencontre une opposition forte de la municipalité de Roanne. La position retenue pour la gare terminus est sur la rive droite de la Loire au Coteau, près de l'ancien bras du fleuve[2].

Il faut finalement attendre 1852 et la concession d'une « liaison Saint-Germain des Fossés-Roanne » à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO) pour que le projet d'une gare à Roanne reprenne forme. La concession passe au Syndicat du Bourbonnais avant d'entrer dans le giron de la nouvelle Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), tout en étant construite par le PO. La gare est mise en service le par le PLM lorsqu'il ouvre la section de La Palisse à Roanne[3]. La traversée de la ville, sur trois kilomètres, est encore en chantier. La mise en service a lieu le , la section comportant trois ponts : sur le Renaison, sur un ancien bras de la Loire et, le plus grand, comprenant sept arches de 28 m d'ouverture, sur la Loire[4].

En 1867, des travaux d'agrandissement de la gare consistent à ajouter une nouvelle travée à la salle des voyageurs et l'installation d'une marquise[5]. En 18880, le pavage de l'avenue de la gare des marchandises est réalisé[6]. En 1882, l'ouverture de la relation entre Roanne et Paray-le-Monial nécessite un réaménagement des voies, par ailleurs du côté de la cour, un trottoir est réalisé le long du bâtiment voyageurs et pour les services de la petite vitesse un nouveau bureau est aménagé pour s'occuper de la reconnaissance des colis et du camionnage[7].

Au début des années 1900, le tramway de Roanne croisait à niveau la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache au passage à niveau de la rue Mulsant.

En 1911, la gare figure dans la nomenclature des gares du PLM. C'est une gare ouverte au service complet de la Grande Vitesse et de la Petite Vitesse[8]. Elle peut expédier et recevoir des dépêches privées[8]. Elle est située sur la sixième section, de la ligne de Roanne à Montchanin[9] et sur la troisième section de la ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Lyon, par Tarare[10]. On note également la présence de l'embranchement menant à la gare du port de Roanne[11] qui n'est ouverte qu'au service de la petite vitesse[12].

Gare SNCF (depuis 1938) modifier

En 1953, l'ancien emplacement du service des expéditions de la gare est réaménagé en gare routière pour y regrouper les autocars des lignes urbaines et péri-urbaines de Roanne. La nouvelle gare routière est inaugurée le [13].

Dans les années 1960, le restaurant des Frères Troisgros situé devant la gare[a], connu et reconnu notamment pour son escalope de saumon à l'oseille créé en 1962, est à l'origine des couleurs utilisées pour la rénovation des façades de la gare peintes en rose et vert[15],[16]. C'est au cours de ces chantiers que la gare est repeinte avec des couleurs jaune et blanche

En 2004, l'ancienne gare routière est détruite en prévision de la création d'un complexe de service et de loisirs, comportant un multiplexe et un parking de 355 places[13]. Ce projet est un élément de celui plus globale du pôle d'échanges de la gare de Roanne, prévu notamment pour « renouveler l'urbanisme du quartier de la gare pour renforcer son attractivité et réunifier les quartiers de la gare et Mulsant » et « développer l'accessibilité et l'intermodalité des gares routière et ferroviaire ». Le projet prévoit : la rénovation du bâtiment de la gare, extérieur et intérieur ; le réaménagement du parvis en privilégiant les circulations piétonnes ; en aménageant l'accessibilité de tous les lieux, la création d'un parking rue Pierre Semard, l'installation d'une billetterie automatique, le remplacement de la passerelle par une autre, plus large et plus sécurisée, disposant d'ascenseurs pour l'accessibilité, et permettant les échanges entre la gare ferroviaire, la gare routière, le centre de loisir du Multiplex, le quartier Mulsant[17]. Le pôle de loisir comprenant un Multiplexe est ouvert en 2007[13].

Le que, l'État, la Région, le Département, La SNCF, Le Réseau ferré de France, Le Grand Roanne et la Ville, signent une convention pour le financement du projet de pôle d'échanges, pour un coût de 13,3 M€. Le chantier doit ouvrir au mois de mai et s'achever à l'été 2008[18]. Les mises en service s'échelonnent au cours de l'année 2008. La nouvelle passerelle, permet les relations entre : la gare et ses quais, la gare routière et le centre de loisir avec un parking en sous-sol. Le site comporte également un parc fermé pour les vélos, des parkings gratuit ou payant, des espaces de dépose minute. L'accessibilité pour les personnes à la mobilité réduite est réalisée sur l'ensemble des relations piétonnes[19]. En 2009, l'intérieur de la gare (hall, espace de vente, salle d'attente et point accueil) est totalement refait à neuf. L'architecture s'inspire de celle que l'on trouve à Saint-Étienne-Châteaucreux ou à Vienne et Valence. Le , la gare de Roanne est la première en France à proposer une crèche à l'attention des usagers des trains régionaux. Elle est installée dans une ancienne bagagerie de la gare sur 150 m2 et propose son service du lundi au vendredi de h à 19 h[20].

En 2021, la SNCF estime la fréquentation annuelle de cette gare à 777 719 voyageurs. Elle s'élevait à 619 152 en 2020, 939 323 en 2019, 852 143 en 2018, 1 001 053 en 2017, 950 175 en 2016 et 966 343 en 2015[21].

Service des voyageurs modifier

Accueil modifier

Gare SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs, avec guichet, ouvert tous les jours. Elle est équipée d'automates pour l'achat de titres de transport. C'est une gare avec des aménagements, équipements et services pour les personnes à la mobilité réduite.

Desserte modifier

Roanne est desservie quotidiennement : par des trains régionaux du réseau TER Auvergne-Rhône-Alpes en provenance et à destination de Saint-Étienne-Châteaucreux, Clermont-Ferrand, Lyon-Part-Dieu et Lyon-Perrache ; et par des trains Intercités de la SNCF, en provenance et à destination de Lyon-Perrache et Nantes.

Intermodalité modifier

Elle est desservie par les lignes de bus City régulières 1 à 4, les lignes Péry 12 à 15, la ligne Proxy 20 et les lignes Fléxy à la demande du réseau STAR et des autocars qui font la liaison avec la gare du Creusot TGV. Un parc pour les vélos et un parking pour les véhicules y sont aménagés. Elle est également desservie par les lignes L20, L21, L22, L23 et L24 des Cars Région Loire et la ligne 240 des Cars du Rhône.

Service des marchandises modifier

Cette gare est ouverte au service du fret (trains entiers seulement)[22].

Patrimoine ferroviaire modifier

Le bâtiment voyageurs construit par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO) avant 1958. En janvier 2017, la SNCF fait refaire la toiture en ardoise, « selon les directives de l'architecte des bâtiments de France », en « restituant faîtage, épis, mais également la jacobine[b][23]. » entourant l'horloge, pour que le bâtiment retrouve son cachet d'origine. Le chantier organisé en deux tranches, débute le 9 janvier pour la tranche concernant le bâtiment principal, puis celui de la deuxième tranche, qui concerne les ailes nord et sud[24].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. C'est en 1930, que Jean-Baptiste et Marie Troigros reprenne le restaurant des Platanes situé en face de la gare[14].
  2. Une Jacobine est un type de l lucarne.

Références modifier

  1. a et b Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 601 à 990, vol. 2, La Vie du rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), « [750/3] Moulins - Roanne et [750/4] Roanne - St-Étienne », p. 96 et 97.
  2. Gérard Vachez, « La ligne Andrézieux-Le Coteau », sur forez-info.com, (consulté le ).
  3. Palau 2001, p. 26.
  4. Palau 2001, p. 55.
  5. Conseil général, « Service des chemins de fer : lignes du Bourbonnais », Rapports et délibérations / Conseil général de la Loire,‎ , p. 134 (lire en ligne, consulté le ).
  6. Conseil général, « Ligne de Roanne à Lyon, par Saint-Étienne : Gare de Roanne », Rapports et délibérations / Conseil général de la Loire,‎ , p. 222 (lire en ligne, consulté le ).
  7. Conseil général, « Rapport de M. l'ingénieur en chef Castel : travaux neufs et service de la voie », Rapports et délibérations / Conseil général de la Loire,‎ , p. 235-236 (lire en ligne, consulté le ).
  8. a et b PLM 1911, p. 37.
  9. PLM 1911, p. 104.
  10. PLM 1911, p. 108.
  11. PLM 1911, p. 111.
  12. PLM 1911, p. 35.
  13. a b et c « Roanne: l’ancienne gare routière, un pôle d’échange multimodal avant l’heure : Détruite pour laisser place au pôle de services multiplexe, la gare routière du cours de la République a répondu pendant 50 ans à une demande importante. Jusqu’à ce que le développement de la voiture provoque son déclin », Le Progrès,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. « Gastronomie : Troisgros prend la clé des champs, le restaurant étoilé a quitté Roanne », La Montagne,‎ .
  15. Emmanuel Rubin et Aymeric Mantoux, Délices d’initiés : dictionnaire rock, historique et politique de la gastronomie, Don Quichotte éditions, coll. « Dico Rock », , 380 p. (présentation en ligne, lire en ligne), p. 237.
  16. « Quand la gare de Roanne était peinte en rose et vert », sur le-pays.fr, (consulté le ).
  17. « Le futur pôle d'échanges de la gare de Roanne », Loire magazine, no 46,‎ , p. 28 (lire en ligne, consulté le ).
  18. « Pôle d'échanges de Roanne », Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. « La gare routière de Roanne », sur icecube42300.skyrock.com (consulté le ).
  20. « La première crèche pour les usagers du TER ouvre à Roanne », France Info, 24 août 2010.
  21. « Fréquentation en gares : Roanne », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
  22. Site Fret SNCF : La gare de Roanne.
  23. « Tout savoir sur la lucarne jacobine : guide pratique », sur monequerre.fr/ (consulté le ).
  24. « La gare SNCF en rénovation jusqu’à fin juillet », Le Progrès,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie modifier

  • PLM, Chemin de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée : Nomenclature des gares, stations et haltes, Paris, Impr. Maulde, Doumenc, , 173 p. (lire en ligne).
  • François Palau et Maguy Palau, Le rail en France : Le Second Empire, t. 2 : 1858 - 1963, (ISBN 2-950-94212-1), p. 26 et 55.

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Origine Arrêt précédent Train   Arrêt suivant Destination
Nantes Saint-Germain-des-Fossés Intercités Lyon-Part-Dieu Lyon-Perrache
Clermont-Ferrand Vichy TER Auvergne-Rhône-Alpes Tarare Lyon-Perrache
Terminus Terminus TER Auvergne-Rhône-Alpes Le Coteau Lyon-Perrache
Terminus Terminus TER Auvergne-Rhône-Alpes Le Coteau Saint-Étienne-Châteaucreux