Gare de Dieppe-Maritime

ancienne gare ferroviaire française, fermée en 1994, puis démolie

Dieppe-Maritime
Image illustrative de l’article Gare de Dieppe-Maritime
Le premier bâtiment voyageurs et, en arrière-plan, la gare des marchandises
Localisation
Pays France
Ville Dieppe
Adresse Quai Henri-IV
76200 Dieppe
Coordonnées géographiques 49° 55′ 41″ nord, 1° 04′ 51″ est
Gestion et exploitation
Code UIC 87415026
Services Aucun
Caractéristiques
Ligne(s) Ligne de Malaunay - Le Houlme à Dieppe
Historique
Mise en service 1874
Fermeture 1994
Schéma de ligne
Géolocalisation sur la carte : Seine-Maritime
(Voir situation sur carte : Seine-Maritime)
Dieppe-Maritime
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Dieppe-Maritime

La gare de Dieppe-Maritime est une ancienne gare ferroviaire française de la ville de Dieppe.

Histoire modifier

Genèse modifier

À partir de 1844, la compagnie ferroviaire London and Brighton railway, incorporée deux ans plus tard à la London, Brighton and South Coast Railway (en), propose un service de diligence entre Dieppe et Rouen pour les passagers des bateaux à vapeur reliant Dieppe à Newhaven.

L'ouverture en 1848 de la ligne de Malaunay - Le Houlme à Dieppe par la Compagnie des chemins de fer de Dieppe et de Fécamp permet de relier le port normand à Paris en passant par Rouen[1].

En 1855, la Compagnie de Dieppe à Fécamp est absorbée par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Rouen[2], elle-même incorporée quelques mois plus tard par la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest[3]. La compagnie de l'Ouest passe un contrat avec la « London, Brighton and South Coast Railway » et M.Maples, armateur assurant la liaison entre Dieppe et Newhaven. En 1859, les deux compagnies ferroviaires décident de fonder une société commune pour l'exploitation de cette ligne maritime. La même année, la ligne de Pontoise à Dieppe (ligne de Saint-Denis à Dieppe selon la nomenclature officielle actuelle) par les gares de Gisors-Embranchement et Serqueux est concédée à la compagnie de l'Ouest[4] afin d'ouvrir une liaison plus directe entre la capitale et le port normand.

La gare modifier

Cette ligne est achevée en 1873. L'année suivante, un embranchement est ouvert entre la gare de Dieppe le terminal des bateaux à vapeur reliant Dieppe à Newhaven. Une gare pour les voyageurs et une autre pour les marchandises sont construites sur le quai Henri IV[5].

De 1929 à 1939, la gare de Dieppe-Maritime est reliée directement à Bordeaux par le Manche-Océan[6].

La gare est détruite pendant le débarquement anglo-canadien de 1942[réf. nécessaire]. Des bâtiments provisoires sont élevés. Ils sont remplacés par une nouvelle gare construite sur les plans d'Urbain Cassan et inaugurée le 17 juin 1953[7].

En 1994, la ligne de la Stena Sealink ferme et l'avant-port est transformé en port de plaisance[5]. La gare de Dieppe-Maritime est fermée le 24 septembre 1994[7] et les installations sont entièrement démolies et toutes les traces de l'occupation ferroviaire du site disparaissent (à l'exception de quelques rails que l'on peut encore apercevoir sous le bitume du bout du quai).

Infrastructures modifier

Voie de raccordement modifier

L'embranchement de Dieppe-Maritime (n° 330 106 dans la nomenclature officielle du réseau ferré national) contournait la gare de Dieppe par l'est et se dirigeait vers le nord. Il se divisait en trois branches : la voie de l'est desservait les bassins aménagés sur l'Arques ; la voie de l'ouest desservait les quais du bassin Bérigny, comblé pendant l'entre-deux-guerres ; la voie centrale se dirigeait vers la gare maritime. Cette voie unique passait sur un pont tournant, longeait le quai Duquesne et se divisait en deux voies pour entrer dans la gare voyageurs de Dieppe-Maritime après une courbe serrée au début du quai Henri IV. À partir de 1953 et de la réalisation de la nouvelle gare maritime, cette dernière comporta alors trois voies. La troisième voie passant sous les grues du port fut en partie obstruée en son milieu lors de la réalisation du nouveau bâtiment annexe des Douanes, au début des années 1970. Les voies ferrées avec des rails à gorge étaient posées sur la voirie urbaine et franchissaient plusieurs passages à niveau. Les trains, précédés par un agent à pied chargé d’arrêter la circulation routière, roulaient donc à vitesse réduite[8]. À partir des années 1980, la voie d'évitement, située en parallèle de la voie unique, quai Duquesne, fut démontée et la voie unique fut mise en site propre (glissières de sécurité). Il n'y eut plus besoin d'agent de manœuvre/de desserte à pied précédant le convoi et la vitesse fut un peu relevée (30 km/h).

Gares voyageurs et marchandises modifier

Notes et références modifier

  1. Alfred Picard, Les chemins de fer français : étude historique sur la constitution et le régime du réseau, Paris, J. Rothschild, 1884, t. 1, pp. 534–536 [lire en ligne]
  2. Traité du 30 janvier 1855, Recueil des lois, décrets, conventions et cahiers des charges concernant le réseau concédé à la compagnie des chemins de fer de l'Ouest, pp. 18–21 [lire en ligne]
  3. Décret impérial du 16 juin 1855, op. cit., pp. 91–93
  4. Décret impérial du 11 juin 1859, Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements et avis du Conseil d'État, vol. 59, pp. 262–277 [lire en ligne]
  5. a et b Les marins du réseau de l'État : Dieppe – Newhaven
  6. Les rapides de l'État
  7. a et b José Banaudo, Sur les rails de Normandie, Breil-sur-Royat, Éditions du Cabri, 2009, pp. 200–202
  8. « Souvenir de Dieppe Maritime »

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier