Garde républicaine algérienne

Corps de l'armée algérienne

La garde républicaine est une division de l'Armée nationale populaire algérienne qui assure des missions d'honneur et de sécurité au profit des plus hautes autorités de l'État.

Garde républicaine algérienne
Image illustrative de l’article Garde républicaine algérienne
Logotype officiel

Création 1963
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Allégeance Armée nationale populaire
Branche Garde républicaine
Type Garde et honneurs militaires
Rôle Protocole et sécurité de l'État
Garnison Alger
Couleurs Jaune doré et noir
Commandant Général d'armée Benali Benali

Le commandant de la garde républicaine est le général d'armée Benali Benali.

Histoire[1],[2] modifier

La cavalerie au sein de l'armée algérienne a joué un rôle primordial dans l’histoire, notamment durant les guerres et les batailles contre les occupants ou armées étrangères. Ainsi, les historiens mentionnent que les troupes armées de l’époque des royaumes numides étaient notamment basées sur la cavalerie avec des cavaliers armés d'une épée ainsi que d'une arbalète pour le tir. Ce fut le cas pendant les différentes périodes historiques de l’Algérie, jusqu’aux résistances et aux révolutions populaires contre le colonialisme français où les chevaux représentaient la force transporteuse et frappante au sein des troupes de l'Émir Abdelkader, ces dernières étant composées de soldats d’infanterie, de canonniers et de cavaliers.

La création du premier noyau de la garde républicaine remonte aux premiers jours de l’indépendance avec l'intégration de la musique et de la cavalerie. 

La garde républicaine a connu un développement structurel et organisationnel, afin de s'adapter au maximum aux missions qui lui sont confiées.

La garde républicaine a donc commencé par un groupe de cavaliers qui étaient originaires d'El Eulma dans la wilaya de Sétif constituant ainsi le premier noyau de la garde républicaine.

De 1969 à 1973, la garde républicaine qui n'était qu'un groupe, à pris l'appellation de « 1re compagnie d'honneur ».

Elle a ensuite été rejointe par la formation de musique militaire, et la compagnie d’honneur, puis par trois escadrons d'unités d’intervention de la gendarmerie nationale, formant donc le 1er Bataillon d’intervention blindé.

L’ensemble de cette organisation avait pour appellation Groupement de Gendarmerie de la Réserve ministérielle (GGRM).

1971 fut l'année de l'intégration des troupes d'infanterie, notamment avec la naissance de l'unité d'infanterie mécanisée.

Un an plus tard, en 1972, lors des festivités des 10 ans de l'indépendance, le GGRM est officiellement devenu la garde républicaine, ce qui a entraîné une augmentation de ses missions, avec notamment la protection du siège de la Présidence de la République et de ses annexes. La garde républicaine est donc devenue une entité officielle de l'État algérien.

De 1973 à 2006, la garde républicaine possédait deux bataillons, l'un situé à Dar El Beïda et l'autre à Zéralda, tous deux situés dans la wilaya d'Alger. Le bataillon d’infanterie portée fut créé durant cette même période.

Depuis le 3 octobre 2006, la garde républicaine est un commandement de force, placé sous l'autorité directe du président de la République.

La garde républicaine fut donc naturellement intégrée au sein de l'armée nationale populaire comme étant un corps d'arme à part entière.

Organisation modifier

 
Deux officiers posent une gerbe de fleurs au Mémorial du martyr à la mémoire des martyres.

La garde républicaine possède[1] :

  • Un Commandement ;
  • Un État- Major ;
  • Des services administratifs et techniques ;
  • Des unités de garde et de protection, d’intervention, d’escorte et de parade, ainsi que des unités de soutien ;
  • Des établissements de formation ;
  • Des établissements spécifiques.

De plus la garde républicaine possède plusieurs types de régiments allant des régiments de parades, de protection, d'escorte jusqu'à l'intervention.

Elle possède également un régiment de forces spéciales, le régiment d'intervention spécial (RSI).

Les régiments de la garde républicaine sont :

Missions modifier

Missions d'honneur modifier

 
La garde républicaine rend les honneurs à Hillary Clinton en octobre 2012.

Les honneurs sont rendus par le régiment de cavalerie et les régiments d'infanterie. La mission des régiments d'infanterie est de rendre les honneurs et de veiller à la sécurité du palais ainsi qu'à celle du président.

Missions de sécurité des régiments d'infanterie modifier

  • La sécurité du palais d'El Mouradia, la mission principale est d'assurer la sécurité du Président ainsi que des invités, collaborateurs et autres au sein du palais
  • Assurer la garde, ainsi que la protection et la défense des édifices et des lieux relevant de la Présidence de la République
  • Assurer l’exécution des services d’escorte et de parade du Président de la République

Missions culturelles, de formation ou de coopération modifier

La Garde républicaine met en œuvre ses formations lors de manifestations en Algérie et à l'étranger. Elle dispose notamment d'une formation musicale de l'orchestre symphonique.

La Garde contribue aussi aux missions dites de rayonnement de l'Algérie par la coopération internationale :

  • la participation aux festivités nationales et religieuses sous le patronage du président de la République[3] ;
  • participation aux festivités équestres et musicales nationales et internationales.

Formations spéciales de la Garde républicaine modifier

Formations musicales modifier

Formations spéciales de l'infanterie modifier

La garde républicaine est dotée d'un régiment de forces spéciales, le Régiment spécial d'intervention.

Il est l'équivalent du DSI de la gendarmerie algérienne mais au sein de la garde républicaine.

Moyens modifier

Armement modifier

Seuls les hommes du RSI, de la DGSPP et les régiments motorisés d'intervention sont armées.

Tenues modifier

Selon chaque unité les tenues changent, les unités d'interventions sont en treillis (à part la DGSPP où les membres sont en combinaison noire ou en costume), le reste des unités sont en tenue traditionnelle ou en tenue de sortie blanc et gris (auparavant vert et rouge).

Commandants de la garde républicaine modifier

Notes et références modifier

  1. a et b « Garde Républicaine - Algérie », sur www.mdn.dz (consulté le )
  2. « La Garde Républicaine - ForcesDZ », sur www.forcesdz.com (consulté le )
  3. Badra Hafiane, « Djelfa : portes ouvertes sur la Garde républicaine », sur www.aps.dz (consulté le )
  4. ANP : Benali Benali et Chanegriha promus à des grades supérieurs, site tsa-algerie.com, 2 juillet 2020.

Lien externe modifier