Gétak lozang tendzin drakpa tayé
Gétak Lozang-tendzin drakpa-tayé (tibétain : དགེ་རྟག་བློ་བཟང་བསྟན་འཛིན་གྲགས་པ་མཐའ་ཡས་, Wylie : dge rtag blo bzang bstan 'dzin grags pa mtha' yas, THL : gétak lozang tendzin drakpa tayé ; chinois : 格达·洛桑登真·扎巴他耶 ; pinyin : ) ou le 5e tulku Géda[1] ou encore le bouddha vivant Géda (Gétak Tulkou, tibétain : དགེ་རྟག་སྤྲུལ་སྐུ་, Wylie : dge rtag sprul sku, THL : gétak tulku, son titre)[2], né en 1903 à Béri et mort en à Chamdo, est un lama, 5e Gétak Tulku (bouddha vivant Gétak) (五世格达活佛, ) et homme politique tibétain.
Naissance | |
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Yamo (d) |
Mère |
Gé Luk Tso (d) |
Maîtres |
Trijang Rinpoché, Jampa Dorjé (d) |
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Biographie
modifierGétak lozang tendzin drakpa tayé est né en 1903 à Béri dans l'actuelle préfecture autonome tibétaine de Kardzé, province du Sichuan. Il fut reconnu comme 5e réincarnation du lama du monastère de Béri, dans le Kham[3].
Il est élu vice-président du gouvernement populaire (soviet) du Xikang[4], fondé entre 1935 et 1936 à Kardzé par des Chinois du parti communiste chinois[5].
Le , il est envoyé par le PCC à Chamdo, pour y rencontrer le gouverneur général du Kham Lhalu Tsewang Dorje[4].
Selon l’historien Tsering Shakya, le 5e Gétak Tulkou aurait apporté une proposition en trois points pour le porter au gouvernement du Tibet à Lhassa, mais Lhalu ne lui donna pas l’autorisation de voyager au-delà de Chamdo[4].
Le gétak-tulkou y est tombé malade et il est mort le [4].
Les autorités chinoises, persuadés qu'il fut assassiné, ont arrêté Robert W. Ford, opérateur-radio britannique au service du gouvernement tibétain, lors de leur conquête de Chamdo, le . Il passa cinq ans en prison, et a toujours nié la moindre implication dans cette affaire. Dans son autobiographie, Tibet Rouge, Capturé par l’armée chinoise au Kham, il écrit : « J’ai de bonnes raisons de croire que Geda fut assassiné et je crois savoir par qui. J’espère qu’on ne le découvrira jamais »[6].
Anna Louise Strong rapporte que vers 1959, lors d'une réunion de masse à Lhassa, Lhalu Tsewang Dorje a été accusé d'être responsable de la mort de Reting et du « bouddha vivant » Géda[7]. Selon le ministre Kashöba, Géda a été empoisonné par Lhalu, l'ancien gouverneur du Kham[8].
Annexes
modifierNotes et références
modifier- Libération pacifique du Tibet, Histoire du Tibet, 2009-04-15 : « le tulku Geda ».
- H.-J. de Dianous, Le Tibet et ses relations avec la Chine, Politique étrangère, vol. 27, année 1962, No 1, p. 38-72, p. 48 : « le Bouddha vivant Geda ».
- (en) Josef Kolmaš, Asiatische Forschungen: - Volumes 62 à 64, (ISBN 3447019611), p. 79 DGE RTAG U YON Ke-ta wei-yüan The biography of the Dge-rtag tulku (1903-1950), a "living Buddha" of the Be-ri monastery (Dkar-mdzes district, Eastern Tibet) and a member of the South-Western Military and Administrative Committee,
- Tsering Shakya, In The Land Of Snows: The History of Modern Tibet since 1947, Random House, 2012, (ISBN 1448114292 et 9781448114290) p. 112-113.
- (en) C. X. George Wei, Xiaoyuan Liu Chinese Nationalism in Perspective: Historical and Recent Cases, p. 133
- Robert W. Ford, Tibet Rouge, Capturé par l’armée chinoise au Kham, 1999, p. 91
- (en) Anna Louise Strong, When Serfs Stood Up in Tibet, New World Press, Beijing, 1960, chap. VIII Lhalu's Serfs Accuse : « Recent accusations made before a mass meeting of ten thousand people in Lhasa had implicated him in the murder of Rabchen, the Dalai Lama's first regent, and of the progressive Living Buddha Geda, both of whom opposed secession and had been killed for this not long before the liberation. Evidence of Lhalu's participation had been filed with the courts and would be considered later ».
- (en) Samten Karmay, Under what circumstances did the PLA decide to march into Tibet?, in Authenticating Tibet: Answers to China's 100 Questions, Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille (dir.), 2002, pp. 55-64, en part. p. 64 : « According to the minister Kashöba (1903- ?), he was poisoned by Lhalu, the former governor of Kham. »